"Venez à Moi, vous tous qui êtes fatigués et
chargés, et Je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes
instructions, car Je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos
pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger."
Matthieu
onze, versets vingt-huit à trente.
Ce matin, avant de venir dans cette
maison de Dieu, combien d'entre vous ont regardé les nouvelles ? Combien ont
été assaillis par les images de guerre, de catastrophes, de violence qui
défilent sans cesse sur nos écrans ? Combien se sont levés avec le poids de
l'inquiétude pour l'avenir de leurs enfants, l'angoisse des factures à payer,
la douleur d'une maladie qui ronge, la solitude d'un cœur brisé ?
Il y a quelques semaines, j'ai
rencontré une femme dans un parc. Elle était assise sur un banc, le regard
perdu dans le vide. Ses épaules étaient affaissées sous un poids invisible mais
bien réel. Quand je me suis approché, elle m'a dit ces mots que je n'oublierai
jamais : "Pasteur, je suis si fatiguée... fatiguée de lutter, fatiguée
d'espérer, fatiguée d'avoir mal. Y a-t-il vraiment un endroit où l'âme peut se
reposer ?"
Mes bien-aimés, cette question
traverse les siècles. Depuis que l'humanité a perdu l'Éden, depuis que le péché
est entré dans le monde, chaque cœur humain crie cette même supplication
silencieuse : "Où trouver le repos ?" Les philosophes l'ont cherché
dans la sagesse, les riches dans l'accumulation, les puissants dans la
domination, les plaisanciers dans l'évasion... mais tous, TOUS, finissent par
découvrir que ce repos leur échappe comme le sable entre les doigts.
Mais il y a 2000 ans, au bord du lac
de Tibériade, une voix s'est élevée. Une voix différente. Une voix qui n'a pas
dit : "Luttez plus fort", "Soyez plus braves", "Serrez
les dents"... Non. Cette voix a dit : "VENEZ À MOI, vous tous qui
êtes fatigués et chargés, et JE vous donnerai du repos."
Aujourd'hui, à travers les strophes
magnifiques de ce cantique "Quel repos céleste", nous allons
découvrir ensemble cette promesse de Jésus. Non pas un repos temporaire, non
pas une trêve passagère, mais un repos CÉLESTE, un repos qui transforme notre
manière de vivre, de souffrir, d'espérer et même de mourir.
Aujourd’hui, nous allons gravir
ensemble quatre marches qui nous mèneront vers les hauteurs de ce repos
céleste. Quatre dimensions de cette paix divine qui transformera votre
compréhension de ce que signifie vraiment vivre en Christ.
Le Repos de
l'Appartenance : "Jésus, d'être à Toi."
"Quel repos céleste, Jésus,
d'être à Toi. À Toi pour la mort et la vie, Dans les jours mauvais De chanter
avec foi : Tout est bien, ma paix est infinie."
Mes frères et sœurs, il faut
comprendre quelque chose de fondamental : notre repos ne dépend pas de nos
circonstances, mais de notre APPARTENANCE. L'auteur de ce cantique l'a saisi.
Il ne dit pas "Quel repos d'avoir une belle maison" ou "Quel
repos d'être en bonne santé", mais "Quel repos d'être À TOI, Jésus."
Permettez-moi de vous raconter une
histoire vraie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, une petite fille juive a
été cachée par une famille chrétienne. Chaque soir, quand les bombes tombaient
et que les sirènes hurlaient, cette enfant terrorisée se glissait dans le lit
de sa mère adoptive. Et cette femme de foi lui murmurait : "N'aie pas
peur, ma chérie. Tu es À NOUS. Quoi qu'il arrive, tu nous appartiens, et nous
t'aimons." L'enfant s'endormait alors paisiblement, non pas parce que le
danger avait disparu, mais parce qu'elle APPARTENAIT à quelqu'un qui l'aimait.
C'est exactement ce que Jésus nous dit. "Mes brebis
entendent ma voix ; je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie
éternelle ; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma
main." Jean dix, versets vingt-sept à vingt-huit.
Vous appartenez à Jésus. Pour la mort
ET pour la vie. Cette appartenance ne dépend pas de votre performance, de votre
humeur ou de vos circonstances. Elle est scellée par le sang de l'Agneau,
gravée dans les paumes de ses mains percées, inscrite dans le livre de vie
depuis avant la fondation du monde.
C'est pourquoi, mes bien-aimés, même
"dans les jours mauvais", nous pouvons "chanter avec foi : Tout
est bien." Non pas parce que tout VA bien autour de nous, mais parce que
tout EST bien entre nous et Dieu. Notre paix devient infinie parce qu'elle
puise à la source infinie de l'amour divin.
Mais cette appartenance à Christ nous
conduit naturellement vers une seconde dimension de notre repos : la
libération.
Le Repos de la
Libération : "Mon fardeau n'est plus."
"Quel repos céleste. Mon fardeau
n'est plus. Libre par le sang du Calvaire, Tous mes ennemis, Jésus les a
vaincus, Gloire et louanges à Dieu notre Père."
Oh, quelle déclaration triomphante.
"Mon fardeau n'est plus." Mes amis, savez-vous de quel fardeau il
s'agit ? Ce n'est pas seulement le fardeau des épreuves quotidiennes, mais le
fardeau le plus lourd que l'humanité ait jamais porté : le fardeau de la
CULPABILITÉ.
J'ai connu un homme qui, pendant
quarante ans, a porté le poids d'une erreur commise dans sa jeunesse. Cette
faute le suivait partout, lui murmurait ses accusations la nuit, empoisonnait
ses joies, ternissait ses succès. Il avait tout essayé : la psychologie, la
philosophie, même la religion... mais rien ne pouvait effacer cette tache sur
sa conscience. Jusqu'au jour où il a compris ce que signifie "libre par le
sang du Calvaire".
Le sang du Calvaire. Ces mots ne sont
pas une métaphore poétique, mes frères. C'est la réalité la plus concrète de l’univers.
Quand Jésus a versé son sang sur cette croix, il a payé la dette que nous ne
pouvions jamais payer. Il a porté la condamnation que nous méritions. Il a pris
sur lui la colère de Dieu contre le péché.
"Il n'y a donc maintenant aucune
condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ." Romains huit, verset un.
Aucune condamnation. Plus de culpabilité. Plus de honte. Plus de peur du jugement.
Votre ardoise est effacée, votre dette est payée, votre prison est ouverte.
Et regardez ce qui suit : "Tous
mes ennemis, Jésus les a vaincus." Quels sont nos vrais ennemis ? Pas nos
circonstances difficiles, pas les gens qui nous font du mal, mais Satan, le
péché et la mort. Et Jésus les a TOUS vaincus. À la croix, il a désarmé les
dominations et les autorités. À la résurrection, il a vaincu la mort. Par son
Esprit, il brise la puissance du péché dans nos vies.
Pas étonnant que notre cœur éclate en
"Gloire et louanges à Dieu notre Père." Quand vous réalisez vraiment
ce que Christ a fait pour vous, la louange n'est plus un effort, c'est une
explosion de reconnaissance.
Cette libération glorieuse du passé nous
amène maintenant à découvrir comment ce repos se vit concrètement dans notre
quotidien.
Le Repos de la
Providence : "Tu conduis mes pas."
"Quel repos céleste. Tu conduis
mes pas, Tu me combles de tes richesses, Dans ton grand amour, Chaque jour tu
sauras Déployer envers moi tes tendresses."
Mes bien-aimés, passons maintenant du
repos du passé (notre salut) au repos du présent (notre vie quotidienne).
"Tu conduis mes pas..." Quelle confiance. Quelle sérénité.
Connaissez-vous l'histoire de cette
femme aveugle qui traversait chaque jour une rue très fréquentée pour se rendre
à son travail ? Un journaliste, intrigué par son assurance, lui demanda :
"Comment faites-vous pour traverser cette rue si dangereuse sans voir
?" Elle répondit avec un sourire : "Je ne regarde pas la circulation,
je regarde la main qui tient la mienne."
C'est exactement notre situation. Nous ne voyons pas
l'avenir, nous ne connaissons pas tous les détails du plan de Dieu, mais nous
SAVONS que sa main tient la nôtre. "Tu conduis mes pas..."
Et remarquez : il ne dit pas "Tu
ME conduis", mais "Tu conduis MES PAS". Dieu s'occupe de chaque
détail de notre marche. Chaque pas, chaque décision, chaque tournant de notre
vie est sous sa surveillance aimante. "L'Éternel affermit les pas de
l'homme, et il prend plaisir à sa voie" Psaume trente-sept, verset
vingt-trois.
"Tu me combles de tes
richesses..." De quelles richesses parle-t-il ? Pas forcément de richesses
matérielles, mais des vraies richesses : la paix, la joie, l'espérance,
l'amour, la présence de Dieu, les promesses de sa Parole, la communion fraternelle...
"Et mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire,
en Jésus-Christ" Philippiens quatre, verset dix-neuf.
"Chaque jour tu sauras déployer
envers moi tes tendresses..." Oh, mes amis, méditez sur ces mots. CHAQUE JOUR.
Pas seulement les bons jours, pas seulement quand nous le méritons, mais CHAQUE
JOUR. "Les compassions de l'Éternel ne sont pas épuisées, ses miséricordes
ne sont pas à leur terme ; elles se renouvellent chaque matin" Lamentations
trois, versets vingt-deux à vingt-trois.
Mais ce repos présent, aussi
merveilleux soit-il, nous prépare et nous fait aspirer à une réalité encore
plus glorieuse : le repos éternel.
Le Repos de la Glorification : "Auprès de Toi, j'aurai ma place."
"Quel repos céleste, Quand enfin,
Seigneur, Auprès de Toi, j'aurai ma place, Après les travaux, Les combats, la
douleur, À jamais je pourrai voir ta face."
Et maintenant, mes bien-aimés,
l'auteur de ce cantique lève les yeux vers l'horizon éternel. "Quand
enfin, Seigneur..." Il y a dans ces mots une nostalgie sainte, une aspiration
profonde vers notre vraie patrie.
Vous savez, nous vivons dans un monde
où l'on évite de parler de la mort, où l'on fait tout pour oublier notre
mortalité. Mais le chrétien, lui, peut regarder la mort en face et dire :
"Quand enfin..." Pourquoi ? Parce qu'il sait que la mort n'est qu'une
porte qui s'ouvre sur la gloire.
"Auprès de Toi, j'aurai ma
place..." Quelle assurance. Il ne dit pas "j'espère avoir ma
place" ou "peut-être que j'aurai ma place", mais "J'AURAI
ma place." Cette place a été préparée par Jésus lui-même : "Je vais
vous préparer une place. Et, lorsque je m'en serai allé, et que je vous aurai
préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où
je suis vous y soyez aussi" Jean quatorze, versets deux à trois.
"Après les travaux, les combats,
la douleur..." Mes frères et sœurs, cette vie est un combat. Paul l'a dit
: "J'ai combattu le bon combat" Deuxième Épître à Timothée, chapitre
quatre, verset sept. Nous luttons contre le péché, contre les tentations,
contre les épreuves, contre le découragement. Parfois nous sommes fatigués,
parfois nous avons mal, parfois nous pleurons... Mais tout cela aura une fin.
"À jamais je pourrai voir ta face."
Oh, quelle perspective glorieuse. Voir Jésus face à face. Non plus par la foi,
non plus dans un miroir, mais face à face. "Nous le verrons tel qu'il
est" Première épître de Jean, chapitre trois, verset deux. Plus de voile,
plus de distance, plus de séparation. Une communion parfaite, une joie
parfaite, un repos parfait.
Le Refrain de Notre
Vie : "Quel repos, quel céleste repos."
"Quel repos, quel céleste repos."
Ce refrain, mes bien-aimés, devrait
être le refrain de notre vie. Pas seulement le dimanche matin dans ce temple,
mais lundi matin au bureau, mardi soir dans les embouteillages, mercredi quand
les enfants sont malades, jeudi quand les finances sont serrées, vendredi quand
la fatigue pèse, samedi quand la solitude nous étreint...
"Quel repos, quel céleste repos."
Parce que nous appartenons à Jésus. Parce que nos fardeaux ont été portés.
Parce que nos pas sont conduits. Parce que notre place est préparée.
Si ce matin vous vous demandez si vous
appartenez vraiment à Jésus, écoutez sa voix : "Venez à moi." Pas
"méritez-moi", pas "prouvez-moi", mais "VENEZ à moi."
Il vous attend les bras ouverts. Confessez vos péchés, croyez en son sacrifice,
et vous découvrirez ce repos céleste.
Vous qui êtes écrasé par la
culpabilité, par l'inquiétude, par la douleur : regardez à la croix. Votre
fardeau a été porté par un autre. "Déchargez-vous sur lui de tous vos
soucis, car lui-même prend soin de vous" Première épître de Pierre,
chapitre cinq, verset sept.
Vous qui ne savez pas ce que demain
vous réserve : rappelez-vous que vos pas sont conduits par celui qui connaît
toutes choses. "Ne vous inquiétez donc pas du lendemain ; car le lendemain
aura soin de lui-même" Matthieu six, verset trente-quatre.
Vous qui pleurez un proche parti avant
vous : si cette personne était en Christ, elle connaît maintenant ce repos
parfait. Elle voit la face de Jésus. Et un jour, vous la retrouverez dans cette
gloire éternelle.
Mes bien-aimés frères et sœurs, nous
vivons dans un monde agité, dans une époque troublée. Autour de nous, les gens
courent, s'agitent, s'inquiètent, se désespèrent. Mais nous, nous avons trouvé
le repos. Pas un repos paresseux, pas un repos égoïste, mais un repos qui nous
donne la force de servir, la joie de témoigner, l'espérance de persévérer.
Que ce cantique devienne votre chant quotidien.
Quand vous vous levez le matin, chantez : "Quel repos céleste, Jésus,
d'être à toi." Quand vous traversez des épreuves, rappelez-vous :
"Mon fardeau n'est plus." Quand vous ne savez plus où aller,
souvenez-vous : "Tu conduis mes pas." Et quand la route vous semble
longue, regardez vers la gloire : "À jamais je pourrai voir ta face."
Mes amis, ce repos n'est pas seulement
pour l'au-delà, il commence aujourd’hui. Maintenant. Ici. En sortant de ce
temple, vous ne sortirez pas avec de nouvelles anxiétés, mais avec ce refrain
dans le cœur : "Quel repos, quel céleste repos."
Et un jour, quand notre pèlerinage
terrestre s'achèvera, nous chanterons ce cantique dans la gloire, avec les
anges et les rachetés de tous les âges, dans ce repos éternel où il n'y aura
plus ni douleur, ni cri, ni larmes, mais seulement la présence glorieuse de
notre Sauveur.
Prions...
"Seigneur Jésus, nous te
remercions pour ce repos céleste que tu nous offres. Aide-nous à vivre chaque
jour dans cette réalité glorieuse. Que ton repos remplisse nos cœurs anxieux,
que ta paix garde nos pensées troublées, que ton amour transforme nos craintes
en confiance. Et prépare-nous pour ce jour béni où nous te verrons face à face.
Amen."
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