....................................En vue de proclamer l'évangile de Jésus-Christ pour le salut des ames.......................... ........
Jésus-Christ : le seul Sauveur
dimanche 29 juin 2025
jeudi 26 juin 2025
La Mort Victorieuse
"J'ai été
crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis,
C’est Christ qui vit
en moi ; si je vis maintenant dans la chair,
Je vis dans la foi
au Fils de Dieu, qui m'a aimé
Et qui S'est livré Lui-même
pour moi."
Galates deux, vingt.
La Mort Victorieuse.
La Vie Transformée.
Le Repos Éternel.
Frères et sœurs bien-aimés,
Il était trois heures du matin quand
le téléphone a sonné dans la chambre de Marie. À l'autre bout du fil, une voix
tremblante : "Madame, votre mari a eu un accident grave. Venez vite à
l'hôpital." En quelques minutes, sa vie parfaitement ordonnée basculait
dans le chaos. Trente-cinq ans de mariage, trois enfants, une carrière stable –
tout semblait s'effondrer dans cette nuit d'hiver.
Arrivée aux urgences, elle découvre
Paul sur un lit d'hôpital, inconscient, relié à une multitude de machines. Les
médecins sont pessimistes : traumatisme crânien sévère, pronostic vital engagé.
Les heures s'égrènent dans l'angoisse. Marie prie, pleure, espère, doute.
Autour d'elle, d'autres familles vivent le même cauchemar. La mort rôde dans
ces couloirs aseptisés, impitoyable et sournoise.
Puis, au petit matin, un miracle se
produit. Paul ouvre les yeux. Sa première phrase, prononcée d'une voix faible
mais claire, bouleverse Marie : "J'ai vu Jésus. Il m'a dit que mon heure
n'était pas venue, mais qu'Il me préparait pour quelque chose de plus
grand." Dans les semaines qui suivent, Paul devient un homme transformé.
Cet accident qui aurait pu le tuer devient le point de départ d'une nouvelle
vie, plus profonde, plus riche spirituellement.
Cette histoire illustre une vérité
paradoxale que nous chrétiens vivons quotidiennement : parfois, il faut mourir
pour vraiment vivre. Ce n'est pas seulement une métaphore poétique, mais une
réalité spirituelle profonde que l'apôtre Paul exprime magnifiquement : "J'ai
été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est
Christ qui vit en moi" (Galates deux, vingt).
Aujourd'hui, à travers les paroles
inspirées de ce cantique "Mort avec Christ", nous allons explorer
cette mort volontaire qui mène à la vraie vie, cette transformation radicale
qui nous fait passer des ténèbres à la lumière, de l'esclavage à la liberté, de
la mort à la vie éternelle.
Mes bien-aimés, le cantique nous
invite à un voyage spirituel en trois étapes : premièrement, la nature de notre
mort avec Christ ; deuxièmement, la réalité de notre vie transformée ; et
troisièmement, l'assurance de notre garde éternelle.
En effet, Ce
cantique ne se contente pas de nous émouvoir ; il nous enseigne. Il trace
devant nous une trajectoire spirituelle, comme une ascension en trois temps. Et
tout commence par une vérité profonde, parfois difficile à accepter, mais
essentielle à notre foi : nous sommes morts avec Christ. Alors,
approchons-nous de ce premier sommet spirituel : La nature de notre
mort avec Christ. Oui :
LA NATURE DE NOTRE MORT AVEC CHRIST.
"Mort avec Christ d'une mort volontaire, Je vis au
ciel déjà sur cette terre"
La Mort Volontaire
Le texte nous parle d'une "mort
volontaire". Quelle expression puissante ! Cette mort n'est pas subie,
mais choisie. Elle n'est pas imposée par les circonstances, mais acceptée par
amour. L'apôtre Paul l'exprime clairement : "Si nous sommes morts avec
Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui" (Romains six,
huit).
Albert Schweitzer, ce grand humaniste
et théologien, disait : "Parfois notre lumière s'éteint, puis elle est
rallumée par un autre être humain. Chacun de nous doit des remerciements
sincères à ceux qui ont ravivé cette flamme en nous." Combien plus
devons-nous des remerciements à Christ qui n'a pas seulement ravivé notre
flamme, mais nous a donné une vie entièrement nouvelle !
Jésus Lui-même nous donne la clé de
compréhension : "En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de
blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s'il meurt, il porte
beaucoup de fruit" (Jean douze, vingt-quatre).
Imaginez un agriculteur tenant dans sa
main un grain de blé. Ce grain, s'il reste dans sa paume, demeurera toujours un
simple grain. Mais s'il accepte d'être planté, de "mourir" dans la
terre noire et humide, il devient source de vie multipliée. Un seul grain peut
produire un épi contenant trente, soixante, voire cent grains !
C'est exactement ce qui se passe dans
notre vie spirituelle. Tant que nous nous accrochons à notre "moi"
charnel, nous demeurons stériles. Mais quand nous acceptons de mourir à
nous-mêmes, Christ produit en nous une vie abondante et fructueuse. La réalité de notre
vie transformée. Oui :
LA RÉALITÉ DE NOTRE VIE TRANSFORMÉE.
"Il n'est douleur que son cœur ne partage, Il
n'est fardeaux dont Il ne me soulage"
La Compassion Divine
Cette strophe révèle une vérité
bouleversante : notre Sauveur n'est pas distant dans sa gloire, mais intimement
présent dans nos souffrances. "Car nous n'avons pas un souverain
sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été
tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché" (Hébreux
quatre, quinze).
Helen Keller, cette femme
extraordinaire qui vécut sourde et aveugle, témoignait : "Bien que le
monde soit plein de souffrances, il est aussi plein de façons de les
surmonter." Quelle sagesse ! Mais nous, chrétiens, savons que la plus
grande façon de surmonter nos souffrances, c'est de les partager avec Celui qui
a porté nos douleurs sur la croix.
Un berger palestinien racontait cette
histoire : Un jour, l'une de ses brebis tomba dans un ravin et se brisa la
patte. Pour la sauver, le berger descendit lui-même dans le précipice, la
chargea sur ses épaules et remonta péniblement. Mais ce n'était pas tout.
Pendant des semaines, il porta cette brebis blessée, la nourrissant de sa main,
la soignant avec tendresse. Quand elle fut guérie, cette brebis ne s'éloignait
plus jamais du berger. Elle avait découvert son amour.
"Je suis le bon berger. Le bon
berger donne sa vie pour ses brebis" (Jean dix, onze). Oui, Jésus-Christ a donné
Sa vie une fois pour toutes, mais Son œuvre ne s’est pas arrêtée au calvaire.
Ressuscité, vivant à jamais, Il veille encore aujourd’hui sur ceux qu’Il a
rachetés. Le Bon Berger ne délaisse jamais Ses brebis. Il les garde, les conduit,
les protège… jour après jour. Cette fidélité constante nous ouvre maintenant à
notre troisième étape spirituelle : L'assurance de notre garde éternelle. Oui :
L'ASSURANCE DE NOTRE GARDE ÉTERNELLE.
"Jour après jour, gardé par son amour, Jour après
jour à l'abri de son aile."
Sécurité Éternelle.
Le refrain du cantique exprime une
vérité fondamentale : notre sécurité ne dépend pas de nos efforts, mais de
l'amour fidèle de Dieu. "Et je leur donne la vie éternelle ; elles ne
périront jamais, et personne ne les ravira de ma main" (Jean dix,
vingt-huit).
Winston Churchill, dans ses heures les
plus sombres pendant la Seconde Guerre mondiale, déclara : "N'abandonnez
jamais. N'abandonnez jamais, jamais, jamais." Si un homme politique
peut avoir une telle détermination pour son pays, combien plus notre Dieu
a-t-il de détermination pour nous garder !
La Garde de Jour et
de Nuit
"À mes soupirs s'incline son
oreille ; Lorsque je dors, près de moi son cœur veille"
Cette image poétique nous rappelle le
Psaume cent vingt et un : "Voici, celui qui garde Israël ne sommeille
ni ne dort. L'Éternel est celui qui te garde, l'Éternel est ton ombre à ta main
droite" (Psaumes cent vingt et un, quatre-cinq).
Imaginez une mère veillant son enfant
malade. Elle ne dort pas, attentive au moindre gémissement, prête à répondre au
plus petit besoin. C'est l'image de notre Dieu qui veille sur nous. Mais
contrairement à la mère humaine qui finira par s'endormir d'épuisement, notre
Père céleste, Lui, ne dort jamais, ne faiblit jamais, ne s’épuise
jamais. Il nous garde, Il nous conduit, et Il nous attend. Et lorsque viendra
le jour où nos yeux se fermeront pour la dernière fois sur cette terre, ce ne
sera pas la fin… ce sera l’accomplissement. Car une espérance nous habite, plus
forte que la mort : L'espérance ultime. Oui :
"Quand pour toujours mes yeux se fermeront, Ses
bras puissants au ciel me porteront"
Cette dernière strophe nous projette
vers l'espérance ultime : le moment où notre pèlerinage terrestre se terminera.
Même la mort physique perd son aiguillon quand nous sommes en Christ. "Ô
mort, où est ta victoire ? Ô mort, où est ton aiguillon ?" (Première
Corinthiens quinze, cinquante-cinq).
Mes bien-aimés, ce cantique n'est pas
seulement un chant, c'est un témoignage vivant de ce que signifie être mort
avec Christ. C'est l'histoire de chacun d'entre nous qui avons accepté cette
mort volontaire pour recevoir la vraie vie.
Aujourd'hui, peut-être que certains
d'entre vous vivent des moments difficiles, comme Marie dans cette nuit d'hiver
à l'hôpital. Peut-être que d'autres se demandent si cette mort avec Christ est
vraiment nécessaire, si cette transformation vaut la peine d'abandonner leur
ancienne vie.
Laissez-moi vous dire ceci : la mort
avec Christ n'est pas une perte, c'est le plus grand gain que vous puissiez
faire. C'est échanger une existence limitée contre une vie éternelle, une joie
passagère contre un bonheur permanent, une sécurité incertaine contre une
assurance absolue.
Comme le disait si justement le poète
chrétien John Donne : "La mort n'est qu'un sommeil, et ce que nous
appelons la mort n'est que le réveil vers l'éternité." Pour nous qui
sommes morts avec Christ, chaque jour qui passe nous rapproche non pas de la
fin, mais du commencement de l'éternité glorieuse.
"Je t'appartiens, ô Sauveur, pour
toujours !" Ces mots du refrain résument tout. Non pas "Je t'appartiendrai
peut-être" ou "Je t'appartiens si je suis sage", mais
"Je t'appartiens... pour toujours". C'est la déclaration
d'amour de l'épouse à son époux, du racheté à son Rédempteur, du vivant à Celui
qui l'a ressuscité.
Alors que nous nous apprêtons à
repartir dans nos vies quotidiennes, emportons avec nous cette certitude : nous
sommes morts avec Christ, mais nous vivons maintenant d'une vie nouvelle,
gardés jour après jour par son amour, en route vers la gloire éternelle.
Puisse chaque lever de soleil nous
rappeler que nous sommes "gardés par son amour", et puisse
chaque coucher de soleil nous confirmer que nous sommes "à l'abri de
son aile". Car en vérité, nous Lui appartenons pour toujours.
Amen, Amen.
mardi 24 juin 2025
L'Aurore Éternelle
Nous donnons pour titre au message :
L'Aurore
Éternelle.
Frères et sœurs bien-aimés,
Dans les profondeurs de cette nuit
spirituelle qui enserre notre monde, où les ténèbres du péché semblent
triompher et où l'humanité s’égare sans espoir, une lumière incomparable perce
l'obscurité. Cette lumière n'est pas celle d'une bougie vacillante ou d'une
torche temporaire, mais celle de l'Étoile brillante du matin, celle qui annonce
l'aurore d'un jour nouveau. Quel contraste saisissant entre la noirceur de
notre condition déchue et l'éclat resplendissant de Celui qui Se présente comme
la suprême solution à toute notre détresse !
Oh, combien nos cœurs sont-ils
troublés par les tourments de cette existence ! Combien nos âmes
gémissent-elles sous le poids de la culpabilité et de la condamnation ! Nous
marchons comme des aveugles dans un labyrinthe de souffrances, cherchant
désespérément une issue qui semble introuvable. Les philosophies humaines nous
promettent des aurores trompeuses, les idéologies nous offrent des espoirs
déçus, mais seul Christ, l'Étoile brillante du matin, peut véritablement
dissiper les ténèbres de notre âme.
Cette aurore éternelle dont nous parle
l'Écriture n'est pas un simple phénomène cosmique, mais une réalité spirituelle
qui transforme radicalement notre destinée. Elle nous révèle trois vérités
fondamentales qui changeront à jamais notre compréhension de l'œuvre de Dieu en
notre faveur.
L'aurore éternelle annonce la fin des ténèbres du péché.
L'aurore éternelle révèle la gloire du Sauveur bien-aimé.
L'aurore éternelle accueille les rachetés au séjour de la gloire.
Permettez-moi donc, bien-aimés, de
vous conduire vers cette première lumière qui perce l'horizon de notre
espérance. L'Annonce Libératrice. Oui :
Que signifie pour l'humanité déchue
cette promesse que l'aurore éternelle annonce la fin des ténèbres du péché ?
Contemplez avec moi l'état tragique de
notre condition naturelle. Comme l'écrit l'apôtre Paul dans Éphésiens deux, un
à trois : « Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans
lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince
de la puissance de l'air, de l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la
rébellion. » Quelle description saisissante de notre état spirituel !
Nous étions non seulement malades, mais morts, ensevelis dans les ténèbres de
notre propre rébellion.
Victor Hugo, dans sa contemplation de
la condition humaine, écrivait : "L'homme a deux faces : il est capable du
pire et du meilleur." Mais l'Écriture va plus loin et nous révèle que sans
l'intervention divine, nous sommes incapables du meilleur, prisonniers que nous
sommes de notre nature pécheresse.
Cependant, frères et sœurs, l'aurore
éternelle change tout ! Elle n'annonce pas seulement un nouveau jour, mais la
fin définitive de la nuit spirituelle. Jean nous déclare dans sa première
épître un, cinq : « Dieu est lumière, et il n'y a point en lui de
ténèbres. » Cette lumière divine ne cohabite pas avec les ténèbres,
elle les chasse, les dissipe, les anéantit !
Comprenez-vous la portée de cette
révélation ? Le péché qui nous tenait captifs, la culpabilité qui nous
accablait, la condamnation qui pesait sur nous comme une épée de Damoclès, tout
cela disparaît à la lumière de l'aurore éternelle ! Comme l'écrit Ésaïe
cinquante-trois, cinq : « Mais il était blessé pour nos péchés, brisé
pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et
c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. »
Frères et sœurs bien-aimés, si cette
première lumière nous émerveille déjà, que dire de celle qui nous attend ? Car
cette même aurore qui chasse les ténèbres nous révèle une gloire incomparable. La
Révélation Glorieuse. Oui :
La Révélation
Glorieuse.
L'aurore éternelle révèle la gloire du
Sauveur bien-aimé dans toute Sa magnificence !
Trop souvent, nous réduisons l'œuvre
de Christ à nos besoins immédiats, oubliant que Sa venue révèle d'abord la
gloire parfaite de Dieu. Jean un, quatorze nous déclare : « Et la parole
a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ;
et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique
venu du Père. » Cette gloire n'est pas un simple attribut ajouté, mais
l'essence même de qui Il est !
Albert Einstein affirmait : "Il
n'existe que deux façons de vivre sa vie : l'une en faisant comme si rien
n'était un miracle, l'autre en faisant comme si tout était un miracle."
Mais pour celui qui contemple Christ dans Sa gloire, une troisième voie s'ouvre
: vivre en reconnaissant que le plus grand miracle est l'incarnation du Fils de
Dieu !
Cette gloire se manifeste dans Son
sacrifice expiatoire. Hébreux neuf, vingt-six nous révèle : « Autrement,
il aurait fallu qu'il eût souffert plusieurs fois depuis la fondation du monde,
mais maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seule fois pour abolir le
péché par son sacrifice. » Quelle gloire dans ce sacrifice unique et
parfait ! Un seul sacrifice pour tous les péchés, pour tous les temps, pour
tous les hommes !
Cette gloire se révèle aussi dans Sa
résurrection triomphante. Romains un, quatre proclame qu'Il « a été
déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l'Esprit de sainteté, par sa
résurrection d'entre les morts. » La résurrection n'est pas seulement
la preuve de Sa divinité, mais la révélation éclatante de Sa gloire !
Mesurez-vous l'étendue de cette
révélation ? Dans l'aurore éternelle, nous ne voyons pas seulement un Sauveur
compatissant, mais le Roi de gloire, le Seigneur des seigneurs, Celui devant
qui tout genou fléchira ! Philippiens deux, neuf à onze déclare : « C'est
pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est
au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les
cieux, sur la terre, et sous la terre, et que toute langue confesse que
Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. »
Frères et sœurs bien-aimés, après
avoir contemplé cette gloire éblouissante, notre cœur ne brûle-t-il pas du
désir de partager cette destinée glorieuse ? Car l'aurore éternelle ne nous
révèle pas seulement Christ dans Sa gloire, elle nous ouvre les portes de cette
même gloire. L’aurore éternelle ne fait pas que briller sur Christ glorifié ;
elle s’étend jusqu’à nous, pour nous introduire dans la gloire qui nous est
promise. L'Accueil Glorieux. Oui :
L'Accueil Glorieux.
L'aurore éternelle accueille les
rachetés au séjour de la gloire ! Quel renversement stupéfiant ! Nous qui
étions destinés aux ténèbres éternelles, nous voici invités à partager la
gloire même de Dieu ! Paul nous l'assure dans Romains huit, dix-sept : «
Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et
cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être
glorifiés avec lui. » Cohéritiers de Christ ! Pouvons-nous saisir la
portée de cette déclaration ?
L'écrivain C.S. Lewis observait avec
justesse : "Si nous considérions ce que nous sommes réellement destinés à
devenir, nous tomberions face contre terre ou serions tentés d'adorer les uns
les autres." Cette perspective transforme radicalement notre compréhension
de notre identité et de notre destinée !
Cette gloire future nous est décrite
dans Apocalypse vingt et un, trois à quatre : « Et j'entendis du trône
une forte voix qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il
habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Il
essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura
plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. »
Quelle vision glorieuse ! Un monde où la souffrance n'existe plus, où la mort
est vaincue, où Dieu Lui-même habite parmi les Siens !
Mais cette gloire ne commence pas
seulement dans l'éternité future. Paul nous révèle dans Deuxième Corinthiens
trois, dix-huit : « Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme
dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image,
de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit. » Dès maintenant,
l'aurore éternelle nous transforme, nous prépare, nous façonne pour cette
destinée glorieuse !
Cette transformation progressive nous
donne un avant-goût de ce qui nous attend. Première Jean trois, deux nous
assure : « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que
nous serons n'a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsque cela
sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel
qu'il est. » Semblables à Christ ! Voilà notre destinée ultime !
Permettez-moi, frères et sœurs
bien-aimés, de conclure par cette illustration qui résume l'ensemble de notre
méditation.
Un homme aveugle de naissance vivait
dans les ténèbres perpétuelles, ne connaissant le monde que par les bruits, les
odeurs et le toucher. Un jour, un chirurgien lui proposa une opération qui
pourrait lui rendre la vue. L'homme accepta, tremblant d'espoir et de crainte.
Après des semaines de bandages, le moment de vérité arriva. Quand les bandages
furent retirés et que ses yeux s'ouvrirent pour la première fois, trois choses
le frappèrent simultanément : d'abord, il réalisa l'étendue des ténèbres dans
lesquelles il avait vécu sans même le savoir ; ensuite, il fut ébloui par la
beauté du chirurgien qui l'avait guéri ; enfin, il découvrit un monde d'une
beauté inimaginable qui s'offrait désormais à lui.
Ainsi en est-il de l'aurore éternelle
dans nos vies ! Elle nous révèle d'abord l'étendue des ténèbres spirituelles
dans lesquelles nous vivions, puis la gloire incomparable de notre Sauveur, et
enfin la destinée glorieuse qui nous attend.
Mais cette illustration serait
incomplète si elle ne nous menait pas à une décision personnelle. Car cette
aurore éternelle, si elle est offerte à tous, ne transforme que ceux qui
l'accueillent par la foi. Avez-vous ouvert votre cœur à cette lumière divine ?
Avez-vous reconnu en Jésus-Christ votre Sauveur personnel ?
Si ce n'est pas encore le cas, que ce
moment soit celui de votre conversion ! Reconnaissez votre état de pécheur
devant Dieu, acceptez le sacrifice de Christ comme votre seul espoir de salut,
et confiez-Lui votre vie entière. L'aurore éternelle brillera alors dans votre
cœur !
Et vous qui avez déjà fait cette
expérience, que cette méditation ravive votre reconnaissance et votre espérance
! Vivez en enfants de lumière, témoignez de cette aurore éternelle autour de
vous, et attendez avec patience la pleine révélation de la gloire qui vous est
promise !
Qu'il en soit ainsi ! Amen et Amen.
dimanche 22 juin 2025
mardi 17 juin 2025
Le Céleste Palais
Si cette tente où nous habitons sur la terre est détruite,
Nous avons dans le ciel un édifice qui est l'ouvrage de Dieu,
Une demeure éternelle qui n’a pas
été faite de main d’homme. »
2 Corinthiens le chapitre Cinq, le verset premier.
Nous donnons pour
titres au message :
La Demeure Éternelle.
Le Céleste Palais.
Un Refuge Admirable.
Frères et sœurs bien-aimés
Le monde grince sous le poids de nos
larmes. Le sol que nous foulons est gorgé des larmes silencieuses des
générations qui nous ont précédés, et nous y ajoutons les nôtres. Nous naissons
dans un cri, premier témoignage de notre détresse, dans un monde qui nous est
étranger, et nous passons notre existence à bâtir, pierre après pierre, une
illusoire forteresse contre la douleur, un fragile abri contre l'oubli. Nous
érigeons des palais de fortune sur le sable mouvant de nos ambitions, des
maisons de cartes magnifiques, mais instables, balayées par le premier souffle
du malheur. Nous nous agrippons à l'illusion du contrôle, capitaines de navires
en papier, sur un océan de chaos. Nous nous parons de succès éphémères, nous
nous entourons de biens périssables, et pourtant, au cœur de la nuit, lorsque
le silence devient assourdissant et que les masques tombent, une question bouleversante,
terrible, remonte des profondeurs de notre être : où est notre véritable
demeure ? Dans ce grand transit qu'est la vie, où tout passe, tout lasse et
tout casse, où est notre véritable demeure ? Oh, dites-moi, où est
notre véritable demeure ?
Nous voyons nos empires personnels,
construits à la sueur de notre front et avec l'énergie de notre jeunesse,
s’effriter comme de la vieille pierre sous la pluie du temps. Une maladie
foudroyante, un deuil qui déchire l'âme, une trahison qui glace le sang, et les
murs que nous pensions si solides se lézardent, révélant le vide béant et
terrifiant qu’ils tentaient de masquer. Nos cœurs, frères et sœurs, ont été
conçus pour l'infini, pour l'éternité ; comment pourraient-ils se satisfaire
des cages dorées du temporel ? Nous sommes des exilés qui ont oublié le chemin
du retour, des princes et des princesses vêtus de haillons, hantés par le
souvenir indistinct mais puissant d'un royaume perdu. Tout ce que nous
chérissons, tout ce que nous bâtissons ici-bas, semble destiné à la poussière.
Les rires joyeux d'aujourd'hui deviennent les échos mélancoliques de demain.
Les visages que nous aimons se rident, pâlissent et s'effacent de la toile de
nos vies. C'est une tragédie, une lente et inexorable tragédie que de voir la
beauté se flétrir, la force s'évanouir et l'amour être séparé par la mort.
Comme une feuille emportée par le vent
d'automne, notre âme cherche une branche où se poser.
Mais que diriez-vous, frères et sœurs
bien-aimés, si je vous annonçais que cette quête désespérée n’est pas une
fatalité ? Si ce sentiment poignant d'être sans-abri n'était en réalité que le
prélude à la plus glorieuse, la plus incroyable des révélations ? L'Éternel,
notre Père, dans Sa prescience infinie et Son amour insondable, a vu notre
errance, notre peine, notre solitude cosmique. Et Il n'a pas simplement eu
pitié de nous depuis Son Trône lointain ; Il a agi. Il a conçu pour nous non
pas une simple cabane, non pas un abri précaire, mais un Palais. Un Palais dont
l'architecte est Dieu Lui-même. C'est ce Palais, cette Demeure Éternelle, que
nous allons explorer ensemble aujourd'hui, en découvrant Ses trois dimensions
fondamentales :
Le Fondement divin
du Palais.
L'Ornementation de
nos vies.
L'Habitation pour l’éternité.
Alors, je vous en prie, ouvrez vos
cœurs et vos esprits. Dépouillez-vous pour un instant des soucis de vos
demeures terrestres, de vos hypothèques, de vos réparations, de vos
constructions fragiles. Car ce dont nous allons parler ne concerne pas des murs
de briques, mais les murs de votre âme ; non pas un toit qui fuit, mais une
couverture de grâce qui ne faillira jamais. Commençons par la base, par ce qui
rend tout l'édifice possible et éternel.
Le Fondement divin
du Palais.
Frères et sœurs bien-aimés, toute
construction, pour résister aux tempêtes, aux inondations et au passage
inexorable des siècles, doit impérativement reposer sur une fondation
inébranlable. Vous pouvez avoir les plus beaux plans, les matériaux les plus nobles,
les artisans les plus doués, mais si le sol sur lequel vous bâtissez est
instable, tout finira inévitablement par s'effondrer en un tas de ruines. C'est
une loi fondamentale de la physique, mais c'est aussi une loi immuable de la
vie spirituelle. Le monde, dans sa fausse sagesse, nous propose mille
fondations alternatives : la richesse, qui s'envole comme un oiseau ; la
carrière professionnelle, qui se termine par une retraite ou un licenciement ;
la réputation, qui est un souffle dépendant de l'opinion changeante des hommes
; le savoir humain, dont la vérité d'hier est souvent la folie de demain. Ce
sont là des fondations de sable. L'architecte et poète allemand Goethe disait
avec justesse : « L'architecture est une musique figée. » Si cela est vrai, alors
la symphonie de notre vie spirituelle ne peut être harmonieuse et éternelle que
si sa première note, son accord fondamental, est d'origine divine.
Notre Dieu, dans Sa grâce, ne nous a
pas laissés deviner ou chercher à tâtons quel pourrait être ce fondement. Il
L'a révélé, Il L'a posé Lui-même, Il L'a offert au monde comme l'unique ancre
de l'âme. Ce fondement n'est pas une idée abstraite, une philosophie complexe
ou un code de lois moralisateur. C'est une Personne vivante, sainte, parfaite
et éternelle. L'apôtre Paul nous le rappelle avec une clarté de diamant dans sa
première épître aux Corinthiens, au chapitre trois, verset onze : « Car
personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir
Jésus-Christ. »
Mesurons-nous toute la portée, toute
l'exclusivité et toute la grâce de cette affirmation ? Il n'y a pas
d'alternative viable. Il n'y a pas de plan B spirituel. Il n'y a pas de
"fondations alternatives" dans le grand plan architectural du Royaume
de Dieu. Jésus-Christ est l'unique pierre angulaire, celle qui donne sa
cohérence et sa solidité à tout l'édifice du salut et de la vie éternelle.
Bâtir sa vie sur Lui, c'est bâtir sur le Roc qui ne peut être ébranlé ni par
les torrents de la persécution, ni par les vents cinglants du doute, ni par les
tremblements de terre de la tragédie personnelle. Jésus Lui-même l'a illustré
magnifiquement à la fin de Son sermon sur la montagne. Écoutons Ses propres
paroles, qui sont à la fois un avertissement et une promesse, dans l'Évangile
de Matthieu, au chapitre sept, versets vingt-quatre et vingt-cinq : «
C'est pourquoi, quiconque entend ces paroles que Je dis et les met en pratique,
Je le comparerai à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie
est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés
contre cette maison : elle n'est point tombée, parce qu'elle était fondée sur
le roc. »
Ce fondement est si central que Paul
le décrit encore, écrivant aux Éphésiens, au chapitre deux, versets dix-neuf à
vingt-deux, où il déclare que les croyants sont : « ...concitoyens des
saints, gens de la maison de Dieu, ayant été édifiés sur le fondement des
apôtres et des prophètes, Jésus-Christ Lui-même étant la pierre angulaire, en
qui tout l'édifice, bien coordonné, s'élève pour être un temple saint dans le
Seigneur. »
Frères et sœurs bien-aimés, sur quoi
bâtissez-vous en ce moment même ? Quel est le nom inscrit sur l'acte de
propriété de votre âme ? Examinez honnêtement les fondations de votre vie.
Sont-elles faites de votre propre justice, de vos accomplissements, de
l'approbation des hommes ? Si c'est le cas, je vous en conjure au nom de
l'amour de Dieu, abandonnez ce chantier périlleux ! Venez à Christ, le seul
Fondement sûr. Repentez-vous et placez votre foi en Lui seul, car c'est
uniquement sur Lui que peut s'élever une demeure digne d'abriter un enfant de
Dieu pour l'éternité.
Maintenant que nous avons la certitude
de ce Fondement parfait et immuable, une question se pose : avec quoi
bâtirons-nous sur Lui ? Car une fondation, aussi solide soit-elle, n'est pas
une maison. Elle attend d'être couronnée par une structure glorieuse. C'est ce
qui nous amène tout naturellement à notre deuxième point. L'Ornementation de
nos vies, Oui :
L'Ornementation de
nos vies.
Une fois le Fondement inébranlable
posé en Christ par la foi, commence le grand chantier, le travail de toute une
vie : la construction. La foi en Christ n'est pas un point d'arrivée, mais le
point de départ d'un chantier divin. Et Dieu ne nous demande pas de bâtir avec
n'importe quoi. Le Palais qu'Il conçoit pour nous, et avec nous, n'est pas
destiné à être une structure froide, vide et utilitaire. Il doit être orné,
embelli, rendu magnifique par la nature même des matériaux que nous utilisons
jour après jour. Ces matériaux, frères et sœurs, sont les œuvres de notre vie,
les actions, les paroles et les pensées qui émanent d'un cœur transformé par
Son Esprit Saint. Le philosophe grec Aristote a écrit : « Nous sommes ce que
nous faisons de manière répétée. L'excellence n'est donc pas un acte, mais une
habitude. » De la même manière, la beauté et la solidité de notre demeure
spirituelle ne dépendent pas d'un grand acte de foi isolé, mais de la qualité
constante, habituelle, de notre marche avec Dieu.
Sur le Fondement qu'est Christ,
l'apôtre Paul nous explique que nous avons le choix des matériaux. Allons-nous
utiliser des matériaux de pacotille, des imitations bon marché, destinés à être
consumés par le feu du jugement divin ? Ou allons-nous choisir avec soin des
matériaux précieux, nobles, éternels, dignes de la gloire de Dieu ? Paul
poursuit sa métaphore de la construction juste après avoir parlé du fondement.
Écoutons la suite avec la plus grande attention, dans sa première lettre aux
Corinthiens, au chapitre trois, versets douze et treize : « Or, si
quelqu'un bâtit sur ce fondement avec de l'or, de l'argent, des pierres
précieuses, du bois, du foin, du chaume, l'œuvre de chacun sera manifestée ;
car le jour la fera connaître, parce qu'elle se révélera dans le feu, et le feu
éprouvera ce qu'est l'œuvre de chacun. »
Le bois, le foin, le chaume...
Qu'est-ce que c'est, concrètement ? Ce sont les œuvres faites par notre propre
force, pour notre propre gloire. C'est l'ambition personnelle qui piétine les
autres, les paroles acerbes qui agissent comme une paille sèche prête à
s'enflammer, les demi-vérités qui ressemblent à du bois vermoulu, le service
religieux fait par obligation et non par amour, la générosité affichée pour
être vu des hommes. Ces matériaux peuvent donner l'illusion d'une construction
rapide et impressionnante, mais ils ne résisteront pas à l'épreuve du regard
pur de Dieu.
Mais l'or, l'argent, les pierres
précieuses... Voilà l'ornementation que Dieu désire ! Ce sont les joyaux qui
décorent le Palais de l'âme. Mais que sont-ils ? L'or pur qui ne ternit jamais,
c'est l'amour agapè, cet amour sacrificiel qui cherche le bien de l'autre avant
le sien. L'argent poli qui reflète Sa lumière, c'est la joie et la paix qui
demeurent même au cœur de la tourmente. Les pierres précieuses, comme le
diamant forgé sous une pression immense, c'est la patience, la bonté, la
fidélité éprouvées dans le creuset de l'épreuve. La Parole de Dieu nous le
confirme dans la lettre aux Galates, au chapitre cinq, versets vingt-deux et
vingt-trois : « Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la
paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la
tempérance. » Chaque acte nourri par ce fruit est un matériau éternel.
L'apôtre Pierre nous le confirme dans sa première lettre, au chapitre un,
verset sept, en parlant de la valeur de notre foi éprouvée : « ...afin
que l'épreuve de votre foi, beaucoup plus précieuse que l'or périssable qui
cependant est éprouvé par le feu, ait pour résultat la louange, la gloire et
l'honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra. »
Frères et sœurs bien-aimés, chaque
acte de pardon est un fil d'or que vous tissez dans la tapisserie de votre
demeure. Chaque prière secrète est une pierre précieuse que vous enchâssez dans
ses murs. Chaque moment de patience dans l'épreuve est un argent pur qui vient
embellir la structure. Examinez les matériaux que vous utilisez chaque jour !
Êtes-vous des artisans qui travaillent pour l'Éternel, choisissant avec soin
chaque pensée, chaque parole et chaque action ? Ou bâtissez-vous à la hâte avec
des matériaux inflammables qui ne laisseront que des cendres et des regrets ?
Exhortons-nous les uns les autres à bâtir pour l'éternité, avec des matériaux
dignes du Roi qui viendra inspecter et habiter ce Palais.
Après avoir bâti sur le bon Fondement,
avec les bons matériaux, quelle est la finalité de ce Palais ? Pour qui et pour
quoi est-il destiné ? Cette question nous conduit à la contemplation de notre
espérance la plus glorieuse, la plus belle, la plus certaine. L'Habitation pour
l'éternité, Oui :
L'Habitation pour
l'éternité.
Le but ultime de cette construction
divine, de ce chantier de toute une vie, n'est pas de nous laisser admirer
notre propre œuvre dans une solitude stérile. Le but suprême est la communion.
Le Palais céleste n'est pas un musée, un monument vide à visiter ; c'est une
Maison vivante et habitée. C'est la destination finale de notre long pèlerinage
sur terre, le lieu de la rencontre éternelle et parfaite entre le Créateur et
Sa créature rachetée. C'est la réponse définitive et glorieuse à ce cri qui
ouvrait notre méditation : "Où est notre véritable demeure ?".
L'écrivain Marcel Proust a dit : « Le véritable voyage de découverte ne
consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux. »
Notre arrivée dans la Demeure Éternelle sera précisément cela : recevoir de
nouveaux yeux pour voir enfin les choses telles qu'elles sont, pour voir notre
Sauveur face à face, et pour comprendre que cette maison a été préparée pour
nous par amour depuis la fondation du monde.
Cette promesse n'est pas un vague
espoir, une belle histoire pour nous consoler. C'est une certitude absolue,
ancrée dans les paroles infaillibles de Jésus Lui-même. La veille de Sa
crucifixion, alors que le cœur de Ses disciples était rempli de trouble et de
peur, que leur monde était sur le point de s'effondrer, que leur Maître et leur
espoir leur parlait de départ, Il leur a fait la plus réconfortante des
promesses. Écoutez la promesse la plus tendre, la plus personnelle, que notre
Seigneur Jésus nous fait dans l'Évangile de Jean, au chapitre quatorze, versets
deux et trois : « Il y a plusieurs demeures dans la maison de Mon Père.
Si cela n'était pas, Je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et,
lorsque Je m'en serai allé, et que Je vous aurai préparé une place, Je
reviendrai, et Je vous prendrai avec Moi, afin que là où Je suis vous y soyez
aussi. »
"Afin que là où Je suis vous y
soyez aussi." Voilà la finalité ! Le but n'est pas le lieu en lui-même,
aussi glorieux soit-il, mais la Présence de Celui qui l'habite. Notre joie ne
sera pas dans les rues d'or, mais dans le fait de marcher sur ces rues avec
notre Roi. Nous ne sommes plus des exilés, mais des citoyens du ciel. C'est ce
que Paul affirmait aux Philippiens, au chapitre trois, verset vingt : «
Mais notre cité à nous est dans les cieux, d'où nous attendons aussi comme
Sauveur le Seigneur Jésus-Christ. » Et l'apôtre Jean, dans sa vision de
la fin des temps, nous donne un aperçu bouleversant de ce que sera cette
cohabitation divine. Dans le livre de l'Apocalypse, au chapitre vingt-et-un,
versets trois et quatre, il entend une voix forte qui proclame la fin de la
tragédie humaine : « Et j'entendis du trône une forte voix qui disait :
Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils
seront Son peuple, et Dieu Lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de
leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni
douleur, car les premières choses ont disparu. » Imaginez, frères et
sœurs, un matin sans angoisse, un adieu qui n'est jamais dit, une cicatrice qui
ne fait plus mal. C'est la promesse de l'Habitation éternelle.
Il y a longtemps, un grand Roi
commanda au plus habile artisan de son royaume de lui construire le plus
magnifique des violons. Le Roi fournit les plans, des schémas parfaits et
complexes (le Fondement en Christ). Il donna aussi à l'artisan l'accès aux bois
les plus rares et les plus précieux de sa forêt royale : un érable ondé pour le
dos, un épicéa à la fibre serrée pour la table d'harmonie, de l'ébène pour la
touche (les matériaux de nos vies, les fruits de l'Esprit).
L'artisan travailla pendant des
années. Chaque jour, il ne travaillait pas pour lui-même, mais pour son Roi.
Chaque coupe était précise, chaque collage était parfait, chaque couche de
vernis était appliquée avec un amour et une révérence, infinis. Il savait que
ce n'était pas juste un morceau de bois ; c'était le futur instrument qui
jouerait la musique du Roi dans son propre palais. Il endurait la fatigue, les
échardes, les moments de doute, en gardant les yeux fixés sur la vision du Roi.
Enfin, le jour vint où le violon fut
achevé. Il était d'une beauté à couper le souffle. L'artisan, vieux et fatigué,
l'apporta au palais. Le Roi le prit, l'admira, et en le plaçant sous son
menton, Il commença à jouer. Et de l'instrument s'éleva la mélodie la plus
sublime, la plus céleste qui ait jamais été entendue. La musique remplit le
palais et le cœur de tous ceux qui étaient présents. La gloire du violon
n'était pas de rester silencieux dans une vitrine ; sa gloire ultime était de
vibrer, de résonner, de produire la musique du Roi, dans la présence du Roi.
Frères et sœurs bien-aimés, nous
sommes ces artisans. Christ est notre Plan parfait, notre Fondement. Nos vies,
offertes à Dieu, sont le bois précieux. Et notre destinée n'est pas de rester
une belle sculpture inerte, mais de résonner de la musique de Dieu pour
l'éternité, dans Sa Demeure.
Nous avons commencé ce message en
disant que le monde grince sous le poids de nos larmes. Nous avons crié :
"Où est notre véritable demeure ?". Nous avons pleuré sur la
fragilité de nos constructions humaines. Mais nous terminons ce sermon avec la
promesse de la Main qui essuiera toutes ces larmes. La réponse n'est pas un
lieu, mais une Personne. La réponse est un Palais éternel, fondé sur Christ,
bâti avec l'or de notre amour et de notre obéissance, et destiné à être la
demeure de Dieu Lui-même. Ne craignez plus l'effondrement. Ne craignez plus
l'exil. Ne craignez plus, car votre place est assurée par le sang de l'Agneau.
Alors, à vous qui n'avez pas encore
posé ce Fondement, à vous qui bâtissez encore sur le sable de ce monde, je vous
en supplie, au nom de l'amour de Dieu, venez à Christ aujourd'hui. Cessez ce
travail épuisant et vain. Il est le Roc. Et à vous, mes frères et sœurs qui
êtes déjà sur le Roc, je vous exhorte : bâtissez avec soin ! Bâtissez avec des
pierres précieuses, car le Roi inspecte l'œuvre. Bâtissez dans la joie, car la
Demeure est magnifique et la promesse est certaine. Bâtissez dans l'espérance,
car le jour de l'inauguration approche, le jour où le Roi viendra prendre
possession de Sa demeure, et nous avec Lui, pour l'éternité.
Qu’il en soit ainsi ! Amen et Amen.
dimanche 15 juin 2025
samedi 7 juin 2025
Le Souffle Puissant
Actes chapitre deux,
versets un à vingt-et-un.
Le Souffle Puissant.
Frères et sœurs bien-aimés,
Le jour de la Pentecôte, marque un
tournant décisif, dans l’histoire de l’Église. Ce jour-là, un événement
surnaturel, a secoué Jérusalem, un événement, qui a brisé les barrières
linguistiques, culturelles et religieuses. C’est l’histoire d’un Dieu vivant,
fidèle à Ses promesses, qui a visité Son peuple par la puissance du
Saint-Esprit. Et aujourd’hui encore, ce même Souffle Puissant désire
remplir et transformer des vies.
Pour comprendre pleinement ce qui
s’est passé, tournons-nous vers le texte de Actes chapitre deux, versets un
à quatre : « Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans
le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent
impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues,
semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres,
et se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et
se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de
s’exprimer. »
Le Dieu Fidèle
Tout d’abord, nous voyons Dieu
fidèle à Sa promesse. Avant Son ascension, Jésus, le Fils de Dieu,
avait dit à Ses disciples d’attendre à Jérusalem jusqu’à ce qu’ils reçoivent la
puissance d’en haut. Il ne les a pas laissés seuls. Non, Il leur
avait promis un Consolateur, et Il a tenu parole.
Le texte nous dit que tous étaient
ensemble dans le même lieu. Ce n’était pas un hasard. Ce moment d’unité, de
prière et d’attente fervente a préparé le terrain pour l’intervention de L’Éternel.
Le Saint-Esprit n’est pas descendu dans le bruit ou la confusion, mais dans un
peuple disposé, uni, et affamé de Sa présence.
Et voici que soudain, un souffle
puissant est venu. Non pas un vent ordinaire, mais un vent venu du ciel,
une manifestation tangible de la puissance de Dieu. Les disciples furent
tous remplis. Lui-même, par Son Esprit, est venu habiter en eux.
Ce que Dieu a accompli ce jour-là n’était pas
simplement spectaculaire ; c’était prophétique. Il annonçait une ère nouvelle.
Approfondissons maintenant cette dimension prophétique.
La Prophétie du Père
Pierre, debout avec les onze, a expliqué le
sens de ce miracle en citant le prophète Joël. Écoutons ses paroles dans
Actes chapitre deux, versets seize à dix-huit : « Mais c’est ici
ce qui a été dit par le prophète Joël : Dans les derniers jours, dit Dieu, Je
répandrai de Mon Esprit sur toute chair ; Vos fils et vos filles
prophétiseront, Vos jeunes gens auront des visions, Et vos vieillards auront
des songes. Oui, sur Mes serviteurs et sur Mes servantes, Dans ces jours-là, Je
répandrai de Mon Esprit ; et ils prophétiseront. »
Le Père, dans Sa souveraineté, avait
déjà annoncé ce déversement. Il ne s’agissait pas d’un événement isolé, mais de
l’accomplissement d’une prophétie ancienne. Cette promesse n’était pas
réservée à une élite spirituelle, mais elle concernait toute chair :
hommes, femmes, jeunes, vieux, libres ou esclaves. L’Éternel ouvrait la
voie à une communion directe avec Lui par Son Esprit.
Ce passage nous rappelle que notre
Dieu est un Dieu de parole. Quand Il parle, Il accomplit.
Quand Il promet, Il réalise. Chaque souffle prophétique est le
prélude à une action divine. Le feu de la Pentecôte n’était pas uniquement un
signe extérieur ; c’était le témoignage intérieur que désormais, Dieu
parlerait directement au cœur des hommes.
À présent, ayant vu que Le Père
agit par fidélité et prophétie, voyons comment Le Fils est au centre de
ce message de salut proclamé par l’Esprit.
Le Fils Exalté
Pierre ne s’arrête pas à l’explication du
phénomène spirituel ; Il proclame l’Évangile. Le cœur de son message est
Jésus-Christ, le Messie crucifié et ressuscité. Écoutons ce qu’il
dit dans Actes chapitre deux, verset trente-trois : « Élevé par la
droite de Dieu, Il a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis, et Il
l’a répandu comme vous le voyez et l’entendez. »
L’effusion du Saint-Esprit n’est pas
seulement une œuvre mystérieuse ; elle est la preuve que Jésus est vivant et
glorifié. Le Père a exalté Le Fils, et en retour, Le Fils
a envoyé Son Esprit. Ainsi, ce jour de Pentecôte n’était pas seulement
la naissance de l’Église, mais la confirmation de la Seigneurie de Jésus.
Le Saint-Esprit agit pour glorifier Le
Fils. Il ne vient pas pour nous distraire, mais pour nous orienter vers Le
Crucifié-Ressuscité. Tout cœur rempli de l’Esprit est un cœur qui reconnaît
Jésus comme Seigneur.
Et puisque Jésus est Seigneur, que
devons-nous faire ? Le sermon de Pierre conduit naturellement à une réponse
humaine. Regardons maintenant comment ce Souffle Puissant appelle à la
repentance.
Le Sauveur
Miséricordieux
Après avoir entendu ce message, les
foules sont profondément touchées. Le texte de Actes chapitre deux, verset
trente-sept nous dit : « Après avoir entendu ce discours, ils eurent
le cœur vivement touché, et dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes
frères, que ferons-nous ? »
Cette question est le fruit de l’œuvre
du Saint-Esprit. Quand Il agit, Il ne laisse pas le cœur
indifférent. Il convainc de péché, de justice et de jugement. Et la
réponse de Pierre est claire : Repentez-vous, soyez baptisés, et vous
recevrez le don du Saint-Esprit.
L’Éternel, dans Sa miséricorde, n’a pas
envoyé Son Esprit pour condamner, mais pour sauver. C’est un appel à
la vie nouvelle, une invitation à entrer dans la famille de Dieu.
Le même Souffle Puissant qui a
bouleversé Jérusalem peut encore aujourd’hui embraser nos cœurs. Ce n’est pas
un événement du passé, mais une promesse vivante. Car Dieu ne
change pas. Il désire encore remplir Ses enfants de Son Esprit,
parler à travers eux, les conduire, les sanctifier.
Souvenons-nous de la promesse dans Actes
chapitre deux, verset trente-neuf : « Car la promesse est pour vous,
pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que
le Seigneur notre Dieu les appellera. »
Alors aujourd’hui, ouvrons nos
cœurs à Lui, attendons dans l’unité, invoquons Son Nom, et
laissons Le Souffle Puissant nous transformer pour Sa gloire.
Qu’il en soit ainsi ! Amen et Amen.