Jésus-Christ : le seul Sauveur

...ce témoignage, c'est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie; celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu. 1 Jean 5:11-13



jeudi 3 juillet 2025

La Boussole Infaillible

 


"Je t'instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre ;

Je te conseillerai, J'aurai le regard sur toi."

Psaume trente-deux, verset huit.

La Boussole Infaillible.

Le Conseil Divin.

Le Regard Bienveillant.

Le Guide Invisible.

Frères et sœurs bien-aimés,

Dans les détours de cette existence tumultueuse, combien de fois nous sommes-nous retrouvés à la croisée des chemins, le cœur battant d'incertitude, l'esprit troublé par mille interrogations ? Combien de nuits blanches avons-nous passées, les yeux rivés au plafond, cherchant désespérément une lueur d'espoir dans l'obscurité de nos questionnements ? Aujourd'hui, en cette heure solennelle où nos âmes se tournent vers l'Éternel, nous découvrons dans les paroles du psalmiste David une promesse qui traverse les siècles comme un phare dans la tempête.

Imaginez un instant ce berger de Bethléem, devenu roi d'Israël, qui a connu les sommets de la gloire et les abîmes de la détresse. Cet homme selon le cœur de Dieu a traversé des épreuves qui auraient brisé les plus forts : la persécution de Saül, la fuite dans le désert, la trahison de ceux qu'il aimait, le poids écrasant du péché et de la culpabilité. Pourtant, c'est de Sa plume inspirée que jaillissent ces mots d'une beauté saisissante : "Je t'instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre."

Ces paroles ne sont pas nées dans le confort d'un palais, mais dans les larmes de la repentance, dans le cri du cœur brisé qui cherche le pardon divin. Elles émergent des profondeurs de l'expérience humaine, là où la douleur rencontre la grâce, où la confusion cède la place à la révélation divine. Car David savait ce que signifie être perdu, égaré sur les sentiers tortueux de l'existence, avant de découvrir que le Seigneur Lui-même Se fait Guide pour ceux qui Lui font confiance.

En cette journée bénie, mes bien-aimés, nous nous tenons ensemble devant cette promesse extraordinaire. Non pas comme de simples spectateurs d'une vérité ancienne, mais comme des pèlerins assoiffés de direction divine, des voyageurs fatigués en quête du chemin qui mène à la paix véritable. Le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, nous adresse aujourd'hui cette même parole : "Je t'instruirai." Ces mots résonnent à travers les âges avec une fraîcheur toujours renouvelée, porteurs d'une espérance qui ne déçoit jamais.

Permettez-moi maintenant de vous conduire vers la première vérité fondamentale que nous révèle ce passage : Dieu nous instruit avec une patience infinie. Oui :

Dieu nous instruit avec une patience infinie.

"Je t'instruirai" - ces mots du Tout-Puissant révèlent Sa nature d'Éducateur divin. Contrairement aux maîtres humains qui se lassent de nos lenteurs, notre Père céleste déploie une patience qui défie toute compréhension. Comme l'écrivait le philosophe Sénèque : "La patience est la compagne de la sagesse." Combien plus vraie est cette maxime lorsqu'il s'agit de la patience divine !

Le Seigneur nous enseigne non pas avec la rigidité d'un système éducatif humain, mais avec la tendresse d'un Père qui connaît les fragilités de Ses enfants. Il sait que nous apprenons lentement, que nous oublions facilement, que nous répétons les mêmes erreurs. Pourtant, Il ne Se lasse jamais de nous reprendre, de nous corriger, de nous ramener sur le droit chemin.

Regardez comment Jésus a enseigné Ses disciples ! Pierre, impulsif et présomptueux, qui Le renia trois fois, a été restauré avec une douceur infinie. Thomas, rongé par le doute, a été invité à toucher les plaies du Ressuscité. Jacques et Jean, consumés par l'ambition, ont été patiemment éduqués à l'humilité. "Apprenez de Moi, car Je suis doux et humble de cœur." Matthieu onze, verset vingt-neuf, leur disait le Maître.

Cette instruction divine ne vient pas seulement par les Écritures, bien que celles-ci soient notre fondement inébranlable. Elle vient aussi par les circonstances de la vie, par les épreuves qui façonnent notre caractère, par les joies qui élèvent notre cœur vers la reconnaissance. Chaque expérience devient une salle de classe où le Saint-Esprit, notre Consolateur et notre Guide, nous enseigne les voies de la sagesse éternelle.

Avançons maintenant vers une seconde vérité tout aussi précieuse : Dieu nous montre personnellement notre chemin.

Dieu nous montre personnellement notre chemin.

"Et Je te montrerai la voie que tu dois suivre." - remarquez la dimension personnelle de cette promesse. Il ne s'agit pas d'une direction générale donnée à l'humanité, mais d'un guidage spécifique, taillé sur mesure pour chaque âme. Comme l'a si justement observé l'écrivain Victor Hugo : "Chaque homme dans sa nuit s'en va vers sa lumière." Mais pour le croyant, cette lumière a un nom : c'est Jésus-Christ, la Lumière du monde.

Le chemin que Dieu trace pour chacun de nous n'est jamais identique à celui de notre voisin. Abraham a été appelé à quitter sa patrie, Moïse à retourner en Égypte, David à affronter Goliath, Esther à se présenter devant le roi. Chacun avait sa voie particulière, son appel unique, sa mission spécifique. De même, le Seigneur a préparé pour vous, mes bien-aimés, un chemin qui correspond parfaitement à vos dons, à vos capacités, à votre personnalité forgée par Sa main divine.

Cette voie n'est pas toujours facile. Elle peut traverser des vallées sombres, gravir des montagnes escarpées, longer des précipices effrayants. Mais elle est VOTRE voie, celle où vous rencontrerez Dieu de la manière la plus profonde, celle où votre caractère sera le mieux façonné à l'image du Christ, celle où votre influence pour le Royaume sera la plus fructueuse.

Le psalmiste nous assure que Dieu ne Se contente pas de nous donner des directions générales. Il nous MONTRE le chemin, comme un guide expérimenté qui connaît chaque pierre, chaque tournant, chaque danger. "Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier." Psaume cent dix-neuf, verset cent cinq.

Cette lumière divine illumine non pas tout l'avenir d'un coup, mais chaque pas que nous devons faire dans l'immédiat.

Considérons maintenant la troisième dimension de cette promesse merveilleuse : Dieu nous conseille avec Sa sagesse parfaite.

Dieu nous conseille avec Sa sagesse parfaite.

"Je te conseillerai" - quelle grâce incomparable ! Le Créateur de l'univers, Celui qui tient les étoiles dans Sa main, Se propose d'être notre Conseiller personnel. Dans un monde où les conseils se multiplient et se contredisent, où chaque expert proclame sa vérité, nous avons accès à la Source même de toute sagesse.

Les conseillers humains, même les plus compétents, sont limités par leur expérience, leurs préjugés, leurs connaissances partielles. Ils peuvent nous tromper involontairement, nous induire en erreur par ignorance. Mais le conseil de l'Éternel demeure à toujours. "Il y a beaucoup de pensées dans le cœur de l'homme, mais c'est le dessein de l'Éternel qui s'accomplit." Proverbes dix-neuf, verset vingt et un.

Comme l'a écrit Blaise Pascal : "Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point." Dieu connaît ces raisons profondes de notre cœur, Il sonde nos reins et nos cœurs, Il comprend nos motivations les plus secrètes. Son conseil prend en compte non seulement ce que nous pensons vouloir, mais ce dont nous avons vraiment besoin pour notre épanouissement spirituel et notre bonheur éternel.

Ce conseil divin nous parvient de multiples façons : par la méditation des Écritures, par la prière fervente, par la communion fraternelle, par la paix intérieure qui confirme ou infirme nos décisions. Parfois, Il parle dans le murmure doux et léger, comme à Élie sur la montagne. D'autres fois, Il use de circonstances providentielles pour nous orienter, fermant certaines portes et en ouvrant d'autres.

Enfin, penchons-nous sur le quatrième aspect de cette promesse extraordinaire : Dieu a constamment le regard sur nous.

Dieu a constamment le regard sur nous.

"J'aurai le regard sur toi" - ces mots nous révèlent la sollicitude constante de notre Père céleste. Son œil ne sommeille ni ne dort, Sa vigilance ne se relâche jamais. Nous ne sommes jamais seuls, jamais abandonnés, jamais oubliés dans les méandres de l'existence.

Ce regard divin n'est pas celui d'un surveillant soupçonneux, mais celui d'un Père aimant qui veille sur Ses enfants bien-aimés. "Comme un père a compassion de ses enfants, l'Éternel a compassion de ceux qui Le craignent." Psaume cent trois, verset treize. Son œil nous suit avec bienveillance, prêt à intervenir au moment opportun, prompt à nous secourir dans la détresse.

L'œil de Dieu était sur Noé dans l'arche, sur Abraham sur le mont Morija, sur Joseph dans les prisons d'Égypte, sur Daniel dans la fosse aux lions, sur les trois jeunes gens dans la fournaise ardente. Son regard a accompagné chaque serviteur fidèle à travers les siècles, et aujourd'hui encore, Il pose Sur nous ce même regard d'amour et de protection.

Comme l'a magnifiquement exprimé le poète anglais Francis Thompson : "Je L'ai fui sur des nuits et des jours, à travers les labyrinthes de mon esprit, et sous le tonnerre fugace de Ses pieds." Mais Dieu nous poursuit non pour nous punir, mais pour nous bénir, non pour nous condamner, mais pour nous sauver.

Mes chers frères et sœurs, alors que nous nous apprêtons à retourner dans le monde avec ses défis et ses incertitudes, emportons avec nous cette promesse glorieuse du Psaume trente-deux. Dieu S'engage personnellement dans notre destinée. Il ne nous abandonne pas aux hasards de l'existence, mais Se fait notre Guide, notre Instructeur, notre Conseiller et notre Gardien fidèle.

Dans les moments de doute, quand les chemins se multiplient devant nous et que nous ne savons lequel choisir, souvenons-nous de Sa promesse : "Je t'instruirai." Dans les heures d'égarement, quand nous avons l'impression de tourner en rond sans trouver notre direction, rappelons-nous Sa fidélité : "Je te montrerai la voie." Dans les temps de perplexité, quand les décisions importantes nous paralysent, faisons confiance à Sa sagesse : "Je te conseillerai." Et dans tous les instants de notre vie, même les plus ordinaires, réjouissons-nous de savoir que Son regard d'amour repose sur nous.

Cette promesse n'est pas réservée aux géants de la foi ou aux saints d'exception. Elle s'adresse à chacun de nous, quel que soit notre passé, nos échecs, nos faiblesses. Le Dieu qui a guidé David peut vous guider aussi. Le Seigneur qui a instruit les apôtres peut vous instruire également. Le Père qui a consolé les affligés de tous les temps peut vous consoler aujourd'hui.

Que cette vérité transforme notre façon de vivre ! Plutôt que de nous appuyer sur notre propre intelligence, apprenons à consulter le Seigneur dans toutes nos voies. Plutôt que de nous tourner vers les sagesses humaines changeantes, fondons notre vie sur la Parole éternelle. Plutôt que de marcher dans la crainte et l'anxiété, avançons avec confiance, sachant que notre Père céleste tient notre main et guide nos pas.

"Recommande ton sort à l'Éternel, mets en Lui ta confiance, et Il agira." Psaume trente-sept, verset cinq. Cette exhortation du psalmiste devient aujourd'hui notre résolution commune. Sortons d'ici avec la ferme assurance que nous ne sommes pas des orphelins spirituels livrés à eux-mêmes, mais des enfants bien-aimés du Très-Haut, placés sous Sa protection constante et bénéficiant de Sa direction infaillible.

Que la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, garde vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ notre Seigneur. Que Sa lumière éclaire chacun de vos pas, que Sa sagesse guide chacune de vos décisions, que Son amour réchauffe chacune de vos journées.

Qu'il en soit ainsi. Amen. Amen.

mardi 1 juillet 2025

La Certitude du Salut

 

« Je sais en qui j’ai cru… »

Deux Timothée un, verset douze.


La Certitude du Salut
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Frères et sœurs bien-aimés,

Que la grâce et la paix de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ soient avec vous.

Aujourd’hui, nos cœurs sont invités à plonger dans le sanctuaire de notre foi, à sonder les profondeurs de ce qui nous est donné, non par nos mérites, mais par la pure miséricorde de Dieu. Nous nous trouvons dans un monde où les certitudes s’effritent comme le sable entre nos doigts, où les fondations que l’on croyait solides tremblent sous nos pieds. Les informations circulent à une vitesse vertigineuse, les opinions se succèdent et se contredisent, laissant souvent notre âme dans un état d’incertitude, voire d’angoisse. Dans ce tumulte, où trouver un point de repère, un fondement inébranlable sur lequel bâtir nos vies, nos espérances, notre éternité ?

Considérez un instant cette interrogation lancinante, ce cri muet qui monte de tant d’âmes : « Je ne sais pas… » Combien de fois avons-nous murmuré ces mots face à l’immensité de la vie, aux mystères de l’existence, aux souffrances qui traversent nos jours ? « Je ne sais pourquoi dans Sa grâce, Jésus m’a tant aimé… » Ce sentiment de stupéfaction, de gratitude mêlée d’un léger vertige devant un amour qui dépasse notre entendement, n’est-il pas le premier signe d’une rencontre profonde avec le divin ? L’apôtre Jean, dans un témoignage vibrant de vérité, déclare : « Ce que je sais, c’est que j’étais aveugle et que maintenant je vois. » (Jean neuf, verset vingt-cinq). N’est-ce pas là la merveilleuse transformation que le Saint-Esprit opère en nous ? Ce passage de l’obscurité à la lumière, de l’ignorance spirituelle à la vision claire de la réalité du salut en Jésus-Christ.

Et, comme une réponse directe à toutes les interrogations du monde, comme un baume sur toutes les blessures de l’âme, une voix autoritaire et rassurante s’élève dans l’Écriture, portée par le courage de l’apôtre Paul : « Je sais en qui j’ai cru… » (2 Timothée un, verset douze). C’est cette certitude, ce savoir inébranlable, que nous allons explorer ensemble aujourd’hui. Il ne s’agit pas d’une connaissance intellectuelle superficielle, d’un assentiment passager à une doctrine. Non, c’est une conviction profonde, enracinée dans la relation personnelle avec Celui qui nous a aimés jusqu’à la mort, et la mort de la croix. Le Mystère de la Grâce, la Certitude du Salut – voilà les piliers sur lesquels repose notre espérance, les vérités qui donnent un sens à notre marche, même lorsque le chemin est semé d’embûches.

Frères et sœurs bien-aimés,

Nous sommes appelés à un engagement du cœur, à une confiance qui ne vacille pas face aux tempêtes de la vie. N'est-ce pas là le plus grand défi que l'humanité ait jamais eu à relever ? Comme l'a si bien dit le poète : "Le cœur est un instrument fragile qu'il faut savoir accorder à l'infini." Et c'est précisément ce que notre foi nous permet de faire, en accordant nos vies à la mélodie parfaite de la volonté de Dieu.

Dans un premier temps, il est essentiel de saisir l'immensité de la Grâce Imméritée, ce don insondable d'un amour divin qui nous précède et nous dépasse entièrement.

La Grâce Imméritée : Un Amour Insondable

Le fondement même de notre salut réside dans un concept qui, pour le monde, peut sembler aussi étrange qu’abordable : la grâce. La grâce imméritée. Il ne s’agit pas d’un salaire que l’on gagne par ses œuvres, ni d’une récompense méritée par notre propre bonté. La grâce est le don gratuit de Dieu, une manifestation de Son amour insondable pour nous. « Je ne sais pourquoi dans Sa grâce, Jésus m’a tant aimé… » Ce verset, cher aux croyants, exprime cette réalité bouleversante. Pourquoi nous ? Pourquoi moi ? L’amour de Dieu n’est pas conditionnel à nos qualités ou à nos actions. Il est l’expression pure de Son être, un amour qui a choisi de descendre du ciel, de se faire homme, de vivre une vie parfaite et de mourir sur la croix pour nos péchés.

L’amour de Dieu n’est pas une émotion passagère, mais une décision éternelle. Il n’est pas limité par nos faiblesses ou nos échecs. C’est dans notre propre indignité que la grâce de Dieu brille le plus intensément. Comme l’a si justement dit un théologien, « L’amour de Dieu n’est pas un prix à gagner, mais un cadeau à recevoir. » Lorsque nous comprenons que notre salut n’est pas le fruit de nos efforts, mais le résultat de l’amour sacrificiel de Jésus, notre perspective change radicalement. Nous cessons de nous évaluer selon nos propres critères limités et commençons à percevoir la valeur infinie que Dieu nous attribue en Christ.

L’Écriture nous éclaire sur cette merveilleuse vérité : « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » (Éphésiens deux, versets huit à neuf). Ce verset est une pierre angulaire de notre foi. Il nous délivre du fardeau de la performance et nous invite à nous reposer dans l’amour inconditionnel de notre Père céleste. Imaginez un instant un roi venant libérer un prisonnier sans qu’il n’ait rien fait pour le mériter. C’est l’image de la grâce de Dieu envers nous.

Frères et sœurs bien-aimés,

Le mystère de cette grâce réside précisément dans son irrationalité apparente. Pourquoi Dieu, dans Sa perfection, se soucierait-il de nous, créatures si imparfaites ? C’est là le cœur du message évangélique : Dieu nous aime parce qu’Il est amour. Sa grâce n’est pas une réponse à nos appels, mais une initiative divine qui cherche à restaurer notre relation brisée. Elle est le souffle vital qui nous ranime, l’eau vive qui étanche notre soif spirituelle.

Cependant, pour que cette grâce agisse puissamment en nous, nous devons ensuite considérer l’œuvre transformatrice de l’Esprit, l’inestimable Éclairage de l’Esprit, qui apporte une révélation intérieure profonde.

L’Éclairage de l’Esprit : Une Révélation Intérieure

La grâce, pour porter ses fruits en nous, a besoin d’un moyen de pénétrer notre conscience, d’illuminer notre âme. C’est là qu’intervient l’œuvre merveilleuse du Saint-Esprit. « Je ne sais comment la lumière éclaire tout mon cœur… » Cette humble confession révèle une autre facette du mystère de notre salut : la révélation intérieure. Le Saint-Esprit est le doigt de Dieu qui touche nos yeux spirituels, nous permettant de voir la vérité de l’Évangile, de comprendre la profondeur de l’amour de Dieu et de faire l’expérience de Sa présence.

L’Écriture nous promet explicitement cette illumination : « Mais lorsque le Consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, il rendra témoignage de moi. » (Jean quinze, verset vingt-six). Le Saint-Esprit ne nous force pas à croire ; Il nous convainc doucement, il attire notre cœur vers Christ. C’est une lumière intérieure qui dissipe les ténèbres du doute et de l’ignorance. C’est Lui qui rend le message de l’Évangile vivant et pertinent pour notre vie. Sans Son œuvre, les paroles de Dieu resteraient des lettres mortes, incapables de transformer nos cœurs.

La certitude de notre salut n’est donc pas une construction intellectuelle, mais une conviction profonde engendrée par l’Esprit. Il témoigne à notre propre esprit que nous sommes enfants de Dieu. C’est Lui qui nous donne la capacité de comprendre les choses spirituelles, de saisir les vérités éternelles qui échappent à la raison humaine. Pensez à la manière dont une œuvre d’art peut toucher profondément votre âme, sans que vous ne puissiez expliquer précisément pourquoi. De même, le Saint-Esprit touche nos cœurs d’une manière mystérieuse et puissante, nous révélant la beauté et la vérité de l’amour de Dieu.

Frères et sœurs bien-aimés,

Comme le disait un grand homme de foi, « La foi n’est pas l’absence de doute, mais la victoire sur le doute par la lumière de la vérité. » C’est cette lumière, insufflée par le Saint-Esprit, qui nous permet de discerner la voix de Dieu dans le murmure du vent, de reconnaître Sa présence dans le quotidien de nos vies. Il ne s’agit pas d’une illumination extatique et passagère, mais d’une transformation profonde et durable qui nous rend capables de vivre selon la volonté de Dieu.

Après avoir contemplé les fondements de la grâce et l'action de l'Esprit, il est naturel de considérer la réalité de notre marche terrestre, ce Chemin de la Vie, marqué par une tension entre la joie et la douleur qui façonne notre caractère.

Le Chemin de la Vie : Entre Joie et Douleur

Si la grâce nous assure du salut et que l’Esprit nous éclaire, notre chemin sur terre n’en est pas pour autant exempt de défis. La vie chrétienne est un parcours, un chemin de disciple qui, bien que marqué par la joie profonde du salut, est aussi parsemé d’épreuves et de souffrances. « Je ne sais quelle est la mesure de joie et de douleur… » Cette phrase reflète l’expérience universelle de l’être humain, y compris le croyant. Les joies du salut sont immenses, mais elles ne nous prémunissent pas contre les réalités de ce monde déchu.

Cependant, même au cœur des difficultés, notre foi nous offre une perspective unique. Les épreuves ne sont pas des signes de l’abandon de Dieu, mais des opportunités de croissance, des occasions de nous rapprocher de Lui. L’apôtre Paul, bien qu’ayant souffert immensément, témoigne : « Et nous aussi, nous avons marché dans le même chemin qu’eux, dans l’obéissance à la foi, et nous avons été éprouvés par la persécution. » (Actes de quatorze, verset seize). Les souffrances nous façonnent, nous purifient et affinent notre caractère, nous rendant plus conformes à l’image de Christ.

Le psalmiste nous rassure en disant : « Les larmes viennent le soir, mais au matin, la joie est là. » (Psaume trente, verset six). Cette promesse nous assure que même les moments les plus sombres ne sont que temporaires. La certitude de notre salut nous donne la force de persévérer, sachant que notre avenir n’est pas déterminé par nos circonstances actuelles, mais par la fidélité immuable de Dieu. Le croyant n’est pas exempt de douleur, mais il est appelé à porter la douleur avec une espérance qui transcende les souffrances terrestres.

Frères et sœurs bien-aimés,

La vie chrétienne est un équilibre subtil entre la joie profonde de la présence de Dieu et la reconnaissance que nous sommes encore dans un monde marqué par le péché et la souffrance. C’est un chemin de foi où nous apprenons à marcher, pas à pas, confiants en Celui qui nous guide. Comme le disait un penseur : « La vraie mesure de la vie n’est pas la durée, mais la profondeur des expériences vécues. » Et pour le croyant, la profondeur de l’expérience se mesure à l’intimité avec Dieu, même au travers des épreuves.

Enfin, et couronnant le tout, nous sommes appelés à embrasser pleinement notre Espérance Assurée, cette vision d'un avenir glorieux qui donne sens et but à tout notre parcours, scellant la certitude de notre victoire ultime.

L’Espérance Assurée : Un Avenir Glorieux.

Finalement, la certitude du salut se couronne d’une espérance inébranlable, d’une vision claire de notre avenir éternel. « Je ne sais quand de la victoire l’heure enfin sonnera… » Cette incertitude quant au moment précis ne diminue en rien la certitude de la victoire elle-même. Notre espérance n’est pas une conjecture, mais une promesse de Dieu, scellée par la résurrection de Jésus-Christ.

L’Écriture nous assure que Christ reviendra et que tous ceux qui ont cru en Lui seront avec Lui pour toujours. C’est une espérance joyeuse, une attente confiante qui motive notre marche présente et nous fortifie dans les épreuves. « Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur les nuées, pour rencontrer le Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. » (1 Thessaloniciens quatre, versets seize à dix-sept).

Cette espérance de la victoire finale nous libère de la peur de la mort et du jugement. Elle nous donne la perspective de l’éternité, où toute larme sera essuyée et où il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur. C’est un avenir glorieux, un héritage incorruptible qui nous attend. C’est pour cette espérance que nous vivons, pour cette perspective que nous persévérons.

Comme le dit Saint Paul, « Si c’est en Christ seulement que nous avons l’espérance, pour cette vie, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes. » (1 Corinthiens quinze, verset dix-neuf). Mais cette espérance est bien plus que ce monde. Elle s’ancre dans la réalité d’un Dieu fidèle, qui a prouvé Son amour par la résurrection de Son Fils.

Frères et sœurs bien-aimés, nous avons parcouru ensemble des vérités fondamentales qui soutiennent notre foi. La grâce imméritée de Dieu, qui nous a aimés sans aucune raison de notre part. L’éclairage de l’Esprit, qui nous révèle la vérité de l’Évangile et nous assure de notre salut. Le chemin de la vie, marqué par la joie comme par la douleur, mais toujours guidé par la main de notre Père. Et l’espérance assurée d’un avenir glorieux, où nous serons pour toujours avec le Seigneur.

Ces vérités ne sont pas de simples dogmes abstraits. Elles sont le fondement de notre identité en Christ. Elles nous donnent la certitude que nous sommes aimés, pardonnés, transformés et destinés à une éternité de communion avec Dieu. « Mais je sais, qu’en Lui j’ai la vie, Il m’a sauvé dans son amour… » Cette déclaration puissante, qui résonne à travers les siècles, est notre propre témoignage. C’est la réponse à toutes les incertitudes du monde. C’est le cri de victoire de nos âmes sauvées.

Dans un monde qui cherche désespérément des fondations solides, nous avons trouvé un roc inébranlable en Jésus-Christ. Notre foi n’est pas un pari risqué, mais une confiance absolue en Celui qui a prouvé Son amour par Sa mort et Sa résurrection. Que cette certitude grandisse en nous chaque jour, qu’elle nous fortifie dans nos épreuves et nous motive à partager cette espérance merveilleuse avec ceux qui nous entourent.

Que notre vie entière soit un témoignage vivant de la grâce de Dieu. Que notre espérance en Christ soit notre ancre dans les tempêtes de la vie. Que nous puissions dire, avec une conviction renouvelée : « Je sais en qui j’ai cru. »

Qu’il en soit ainsi. Amen. Amen.

 

jeudi 26 juin 2025

La Mort Victorieuse

 

"J'ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis,

C’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair,

Je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé

Et qui S'est livré Lui-même pour moi."

Galates deux, vingt.

 

La Mort Victorieuse.

La Vie Transformée.

Le Repos Éternel.

Frères et sœurs bien-aimés,

Il était trois heures du matin quand le téléphone a sonné dans la chambre de Marie. À l'autre bout du fil, une voix tremblante : "Madame, votre mari a eu un accident grave. Venez vite à l'hôpital." En quelques minutes, sa vie parfaitement ordonnée basculait dans le chaos. Trente-cinq ans de mariage, trois enfants, une carrière stable – tout semblait s'effondrer dans cette nuit d'hiver.

Arrivée aux urgences, elle découvre Paul sur un lit d'hôpital, inconscient, relié à une multitude de machines. Les médecins sont pessimistes : traumatisme crânien sévère, pronostic vital engagé. Les heures s'égrènent dans l'angoisse. Marie prie, pleure, espère, doute. Autour d'elle, d'autres familles vivent le même cauchemar. La mort rôde dans ces couloirs aseptisés, impitoyable et sournoise.

Puis, au petit matin, un miracle se produit. Paul ouvre les yeux. Sa première phrase, prononcée d'une voix faible mais claire, bouleverse Marie : "J'ai vu Jésus. Il m'a dit que mon heure n'était pas venue, mais qu'Il me préparait pour quelque chose de plus grand." Dans les semaines qui suivent, Paul devient un homme transformé. Cet accident qui aurait pu le tuer devient le point de départ d'une nouvelle vie, plus profonde, plus riche spirituellement.

Cette histoire illustre une vérité paradoxale que nous chrétiens vivons quotidiennement : parfois, il faut mourir pour vraiment vivre. Ce n'est pas seulement une métaphore poétique, mais une réalité spirituelle profonde que l'apôtre Paul exprime magnifiquement : "J'ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi" (Galates deux, vingt).

Aujourd'hui, à travers les paroles inspirées de ce cantique "Mort avec Christ", nous allons explorer cette mort volontaire qui mène à la vraie vie, cette transformation radicale qui nous fait passer des ténèbres à la lumière, de l'esclavage à la liberté, de la mort à la vie éternelle.

Mes bien-aimés, le cantique nous invite à un voyage spirituel en trois étapes : premièrement, la nature de notre mort avec Christ ; deuxièmement, la réalité de notre vie transformée ; et troisièmement, l'assurance de notre garde éternelle.

En effet, Ce cantique ne se contente pas de nous émouvoir ; il nous enseigne. Il trace devant nous une trajectoire spirituelle, comme une ascension en trois temps. Et tout commence par une vérité profonde, parfois difficile à accepter, mais essentielle à notre foi : nous sommes morts avec Christ. Alors, approchons-nous de ce premier sommet spirituel : La nature de notre mort avec Christ. Oui :

LA NATURE DE NOTRE MORT AVEC CHRIST.

"Mort avec Christ d'une mort volontaire, Je vis au ciel déjà sur cette terre"

La Mort Volontaire

Le texte nous parle d'une "mort volontaire". Quelle expression puissante ! Cette mort n'est pas subie, mais choisie. Elle n'est pas imposée par les circonstances, mais acceptée par amour. L'apôtre Paul l'exprime clairement : "Si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui" (Romains six, huit).

Albert Schweitzer, ce grand humaniste et théologien, disait : "Parfois notre lumière s'éteint, puis elle est rallumée par un autre être humain. Chacun de nous doit des remerciements sincères à ceux qui ont ravivé cette flamme en nous." Combien plus devons-nous des remerciements à Christ qui n'a pas seulement ravivé notre flamme, mais nous a donné une vie entièrement nouvelle !

Jésus Lui-même nous donne la clé de compréhension : "En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit" (Jean douze, vingt-quatre).

Imaginez un agriculteur tenant dans sa main un grain de blé. Ce grain, s'il reste dans sa paume, demeurera toujours un simple grain. Mais s'il accepte d'être planté, de "mourir" dans la terre noire et humide, il devient source de vie multipliée. Un seul grain peut produire un épi contenant trente, soixante, voire cent grains !

C'est exactement ce qui se passe dans notre vie spirituelle. Tant que nous nous accrochons à notre "moi" charnel, nous demeurons stériles. Mais quand nous acceptons de mourir à nous-mêmes, Christ produit en nous une vie abondante et fructueuse. La réalité de notre vie transformée. Oui :

LA RÉALITÉ DE NOTRE VIE TRANSFORMÉE.

"Il n'est douleur que son cœur ne partage, Il n'est fardeaux dont Il ne me soulage"

La Compassion Divine

Cette strophe révèle une vérité bouleversante : notre Sauveur n'est pas distant dans sa gloire, mais intimement présent dans nos souffrances. "Car nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché" (Hébreux quatre, quinze).

Helen Keller, cette femme extraordinaire qui vécut sourde et aveugle, témoignait : "Bien que le monde soit plein de souffrances, il est aussi plein de façons de les surmonter." Quelle sagesse ! Mais nous, chrétiens, savons que la plus grande façon de surmonter nos souffrances, c'est de les partager avec Celui qui a porté nos douleurs sur la croix.

Un berger palestinien racontait cette histoire : Un jour, l'une de ses brebis tomba dans un ravin et se brisa la patte. Pour la sauver, le berger descendit lui-même dans le précipice, la chargea sur ses épaules et remonta péniblement. Mais ce n'était pas tout. Pendant des semaines, il porta cette brebis blessée, la nourrissant de sa main, la soignant avec tendresse. Quand elle fut guérie, cette brebis ne s'éloignait plus jamais du berger. Elle avait découvert son amour.

"Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis" (Jean dix, onze). Oui, Jésus-Christ a donné Sa vie une fois pour toutes, mais Son œuvre ne s’est pas arrêtée au calvaire. Ressuscité, vivant à jamais, Il veille encore aujourd’hui sur ceux qu’Il a rachetés. Le Bon Berger ne délaisse jamais Ses brebis. Il les garde, les conduit, les protège… jour après jour. Cette fidélité constante nous ouvre maintenant à notre troisième étape spirituelle :  L'assurance de notre garde éternelle. Oui :

L'ASSURANCE DE NOTRE GARDE ÉTERNELLE.

"Jour après jour, gardé par son amour, Jour après jour à l'abri de son aile."

Sécurité Éternelle.

Le refrain du cantique exprime une vérité fondamentale : notre sécurité ne dépend pas de nos efforts, mais de l'amour fidèle de Dieu. "Et je leur donne la vie éternelle ; elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main" (Jean dix, vingt-huit).

Winston Churchill, dans ses heures les plus sombres pendant la Seconde Guerre mondiale, déclara : "N'abandonnez jamais. N'abandonnez jamais, jamais, jamais." Si un homme politique peut avoir une telle détermination pour son pays, combien plus notre Dieu a-t-il de détermination pour nous garder !

La Garde de Jour et de Nuit

"À mes soupirs s'incline son oreille ; Lorsque je dors, près de moi son cœur veille"

Cette image poétique nous rappelle le Psaume cent vingt et un : "Voici, celui qui garde Israël ne sommeille ni ne dort. L'Éternel est celui qui te garde, l'Éternel est ton ombre à ta main droite" (Psaumes cent vingt et un, quatre-cinq).

Imaginez une mère veillant son enfant malade. Elle ne dort pas, attentive au moindre gémissement, prête à répondre au plus petit besoin. C'est l'image de notre Dieu qui veille sur nous. Mais contrairement à la mère humaine qui finira par s'endormir d'épuisement, notre Père céleste, Lui, ne dort jamais, ne faiblit jamais, ne s’épuise jamais. Il nous garde, Il nous conduit, et Il nous attend. Et lorsque viendra le jour où nos yeux se fermeront pour la dernière fois sur cette terre, ce ne sera pas la fin… ce sera l’accomplissement. Car une espérance nous habite, plus forte que la mort : L'espérance ultime.  Oui :

L'ESPÉRANCE ULTIME.

"Quand pour toujours mes yeux se fermeront, Ses bras puissants au ciel me porteront"

Cette dernière strophe nous projette vers l'espérance ultime : le moment où notre pèlerinage terrestre se terminera. Même la mort physique perd son aiguillon quand nous sommes en Christ. "Ô mort, où est ta victoire ? Ô mort, où est ton aiguillon ?" (Première Corinthiens quinze, cinquante-cinq).

Mes bien-aimés, ce cantique n'est pas seulement un chant, c'est un témoignage vivant de ce que signifie être mort avec Christ. C'est l'histoire de chacun d'entre nous qui avons accepté cette mort volontaire pour recevoir la vraie vie.

Aujourd'hui, peut-être que certains d'entre vous vivent des moments difficiles, comme Marie dans cette nuit d'hiver à l'hôpital. Peut-être que d'autres se demandent si cette mort avec Christ est vraiment nécessaire, si cette transformation vaut la peine d'abandonner leur ancienne vie.

Laissez-moi vous dire ceci : la mort avec Christ n'est pas une perte, c'est le plus grand gain que vous puissiez faire. C'est échanger une existence limitée contre une vie éternelle, une joie passagère contre un bonheur permanent, une sécurité incertaine contre une assurance absolue.

Comme le disait si justement le poète chrétien John Donne : "La mort n'est qu'un sommeil, et ce que nous appelons la mort n'est que le réveil vers l'éternité." Pour nous qui sommes morts avec Christ, chaque jour qui passe nous rapproche non pas de la fin, mais du commencement de l'éternité glorieuse.

"Je t'appartiens, ô Sauveur, pour toujours !" Ces mots du refrain résument tout. Non pas "Je t'appartiendrai peut-être" ou "Je t'appartiens si je suis sage", mais "Je t'appartiens... pour toujours". C'est la déclaration d'amour de l'épouse à son époux, du racheté à son Rédempteur, du vivant à Celui qui l'a ressuscité.

Alors que nous nous apprêtons à repartir dans nos vies quotidiennes, emportons avec nous cette certitude : nous sommes morts avec Christ, mais nous vivons maintenant d'une vie nouvelle, gardés jour après jour par son amour, en route vers la gloire éternelle.

Puisse chaque lever de soleil nous rappeler que nous sommes "gardés par son amour", et puisse chaque coucher de soleil nous confirmer que nous sommes "à l'abri de son aile". Car en vérité, nous Lui appartenons pour toujours.

Amen, Amen.

 

mardi 24 juin 2025

L'Aurore Éternelle

 

« Moi, Jésus,
J'ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Églises.
Je suis le rejeton et la postérité de David, l'étoile brillante du matin. »
Apocalypse vingt-deux, seize.

Nous donnons pour titre au message :

L'Aurore Éternelle.

Frères et sœurs bien-aimés,

Dans les profondeurs de cette nuit spirituelle qui enserre notre monde, où les ténèbres du péché semblent triompher et où l'humanité s’égare sans espoir, une lumière incomparable perce l'obscurité. Cette lumière n'est pas celle d'une bougie vacillante ou d'une torche temporaire, mais celle de l'Étoile brillante du matin, celle qui annonce l'aurore d'un jour nouveau. Quel contraste saisissant entre la noirceur de notre condition déchue et l'éclat resplendissant de Celui qui Se présente comme la suprême solution à toute notre détresse !

Oh, combien nos cœurs sont-ils troublés par les tourments de cette existence ! Combien nos âmes gémissent-elles sous le poids de la culpabilité et de la condamnation ! Nous marchons comme des aveugles dans un labyrinthe de souffrances, cherchant désespérément une issue qui semble introuvable. Les philosophies humaines nous promettent des aurores trompeuses, les idéologies nous offrent des espoirs déçus, mais seul Christ, l'Étoile brillante du matin, peut véritablement dissiper les ténèbres de notre âme.

Cette aurore éternelle dont nous parle l'Écriture n'est pas un simple phénomène cosmique, mais une réalité spirituelle qui transforme radicalement notre destinée. Elle nous révèle trois vérités fondamentales qui changeront à jamais notre compréhension de l'œuvre de Dieu en notre faveur.

L'aurore éternelle annonce la fin des ténèbres du péché.

L'aurore éternelle révèle la gloire du Sauveur bien-aimé.

L'aurore éternelle accueille les rachetés au séjour de la gloire.

Permettez-moi donc, bien-aimés, de vous conduire vers cette première lumière qui perce l'horizon de notre espérance. L'Annonce Libératrice. Oui :

L'Annonce Libératrice.

Que signifie pour l'humanité déchue cette promesse que l'aurore éternelle annonce la fin des ténèbres du péché ?

Contemplez avec moi l'état tragique de notre condition naturelle. Comme l'écrit l'apôtre Paul dans Éphésiens deux, un à trois : « Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l'air, de l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion. » Quelle description saisissante de notre état spirituel ! Nous étions non seulement malades, mais morts, ensevelis dans les ténèbres de notre propre rébellion.

Victor Hugo, dans sa contemplation de la condition humaine, écrivait : "L'homme a deux faces : il est capable du pire et du meilleur." Mais l'Écriture va plus loin et nous révèle que sans l'intervention divine, nous sommes incapables du meilleur, prisonniers que nous sommes de notre nature pécheresse.

Cependant, frères et sœurs, l'aurore éternelle change tout ! Elle n'annonce pas seulement un nouveau jour, mais la fin définitive de la nuit spirituelle. Jean nous déclare dans sa première épître un, cinq : « Dieu est lumière, et il n'y a point en lui de ténèbres. » Cette lumière divine ne cohabite pas avec les ténèbres, elle les chasse, les dissipe, les anéantit !

Comprenez-vous la portée de cette révélation ? Le péché qui nous tenait captifs, la culpabilité qui nous accablait, la condamnation qui pesait sur nous comme une épée de Damoclès, tout cela disparaît à la lumière de l'aurore éternelle ! Comme l'écrit Ésaïe cinquante-trois, cinq : « Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. »

Frères et sœurs bien-aimés, si cette première lumière nous émerveille déjà, que dire de celle qui nous attend ? Car cette même aurore qui chasse les ténèbres nous révèle une gloire incomparable. La Révélation Glorieuse. Oui :

La Révélation Glorieuse.

L'aurore éternelle révèle la gloire du Sauveur bien-aimé dans toute Sa magnificence !

Trop souvent, nous réduisons l'œuvre de Christ à nos besoins immédiats, oubliant que Sa venue révèle d'abord la gloire parfaite de Dieu. Jean un, quatorze nous déclare : « Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. » Cette gloire n'est pas un simple attribut ajouté, mais l'essence même de qui Il est !

Albert Einstein affirmait : "Il n'existe que deux façons de vivre sa vie : l'une en faisant comme si rien n'était un miracle, l'autre en faisant comme si tout était un miracle." Mais pour celui qui contemple Christ dans Sa gloire, une troisième voie s'ouvre : vivre en reconnaissant que le plus grand miracle est l'incarnation du Fils de Dieu !

Cette gloire se manifeste dans Son sacrifice expiatoire. Hébreux neuf, vingt-six nous révèle : « Autrement, il aurait fallu qu'il eût souffert plusieurs fois depuis la fondation du monde, mais maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice. » Quelle gloire dans ce sacrifice unique et parfait ! Un seul sacrifice pour tous les péchés, pour tous les temps, pour tous les hommes !

Cette gloire se révèle aussi dans Sa résurrection triomphante. Romains un, quatre proclame qu'Il « a été déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l'Esprit de sainteté, par sa résurrection d'entre les morts. » La résurrection n'est pas seulement la preuve de Sa divinité, mais la révélation éclatante de Sa gloire !

Mesurez-vous l'étendue de cette révélation ? Dans l'aurore éternelle, nous ne voyons pas seulement un Sauveur compatissant, mais le Roi de gloire, le Seigneur des seigneurs, Celui devant qui tout genou fléchira ! Philippiens deux, neuf à onze déclare : « C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre, et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. »

Frères et sœurs bien-aimés, après avoir contemplé cette gloire éblouissante, notre cœur ne brûle-t-il pas du désir de partager cette destinée glorieuse ? Car l'aurore éternelle ne nous révèle pas seulement Christ dans Sa gloire, elle nous ouvre les portes de cette même gloire. L’aurore éternelle ne fait pas que briller sur Christ glorifié ; elle s’étend jusqu’à nous, pour nous introduire dans la gloire qui nous est promise. L'Accueil Glorieux. Oui :

L'Accueil Glorieux.

L'aurore éternelle accueille les rachetés au séjour de la gloire ! Quel renversement stupéfiant ! Nous qui étions destinés aux ténèbres éternelles, nous voici invités à partager la gloire même de Dieu ! Paul nous l'assure dans Romains huit, dix-sept : « Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui. » Cohéritiers de Christ ! Pouvons-nous saisir la portée de cette déclaration ?

L'écrivain C.S. Lewis observait avec justesse : "Si nous considérions ce que nous sommes réellement destinés à devenir, nous tomberions face contre terre ou serions tentés d'adorer les uns les autres." Cette perspective transforme radicalement notre compréhension de notre identité et de notre destinée !

Cette gloire future nous est décrite dans Apocalypse vingt et un, trois à quatre : « Et j'entendis du trône une forte voix qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. » Quelle vision glorieuse ! Un monde où la souffrance n'existe plus, où la mort est vaincue, où Dieu Lui-même habite parmi les Siens !

Mais cette gloire ne commence pas seulement dans l'éternité future. Paul nous révèle dans Deuxième Corinthiens trois, dix-huit : « Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit. » Dès maintenant, l'aurore éternelle nous transforme, nous prépare, nous façonne pour cette destinée glorieuse !

Cette transformation progressive nous donne un avant-goût de ce qui nous attend. Première Jean trois, deux nous assure : « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est. » Semblables à Christ ! Voilà notre destinée ultime !

Permettez-moi, frères et sœurs bien-aimés, de conclure par cette illustration qui résume l'ensemble de notre méditation.

Un homme aveugle de naissance vivait dans les ténèbres perpétuelles, ne connaissant le monde que par les bruits, les odeurs et le toucher. Un jour, un chirurgien lui proposa une opération qui pourrait lui rendre la vue. L'homme accepta, tremblant d'espoir et de crainte. Après des semaines de bandages, le moment de vérité arriva. Quand les bandages furent retirés et que ses yeux s'ouvrirent pour la première fois, trois choses le frappèrent simultanément : d'abord, il réalisa l'étendue des ténèbres dans lesquelles il avait vécu sans même le savoir ; ensuite, il fut ébloui par la beauté du chirurgien qui l'avait guéri ; enfin, il découvrit un monde d'une beauté inimaginable qui s'offrait désormais à lui.

Ainsi en est-il de l'aurore éternelle dans nos vies ! Elle nous révèle d'abord l'étendue des ténèbres spirituelles dans lesquelles nous vivions, puis la gloire incomparable de notre Sauveur, et enfin la destinée glorieuse qui nous attend.

Mais cette illustration serait incomplète si elle ne nous menait pas à une décision personnelle. Car cette aurore éternelle, si elle est offerte à tous, ne transforme que ceux qui l'accueillent par la foi. Avez-vous ouvert votre cœur à cette lumière divine ? Avez-vous reconnu en Jésus-Christ votre Sauveur personnel ?

Si ce n'est pas encore le cas, que ce moment soit celui de votre conversion ! Reconnaissez votre état de pécheur devant Dieu, acceptez le sacrifice de Christ comme votre seul espoir de salut, et confiez-Lui votre vie entière. L'aurore éternelle brillera alors dans votre cœur !

Et vous qui avez déjà fait cette expérience, que cette méditation ravive votre reconnaissance et votre espérance ! Vivez en enfants de lumière, témoignez de cette aurore éternelle autour de vous, et attendez avec patience la pleine révélation de la gloire qui vous est promise !

Qu'il en soit ainsi ! Amen et Amen.