Le Blog du Pasteur Phalange Dormay
....................................En vue de proclamer l'évangile de Jésus-Christ pour le salut des ames.......................... ........
Jésus-Christ : le seul Sauveur
dimanche 6 juillet 2025
jeudi 3 juillet 2025
La Boussole Infaillible
"Je t'instruirai et te montrerai la voie que
tu dois suivre ;
Je te conseillerai, J'aurai le regard sur
toi."
Psaume
trente-deux, verset huit.
La Boussole Infaillible.
Le Conseil Divin.
Le Regard Bienveillant.
Le Guide Invisible.
Frères et sœurs bien-aimés,
Dans les détours de cette existence
tumultueuse, combien de fois nous sommes-nous retrouvés à la croisée des
chemins, le cœur battant d'incertitude, l'esprit troublé par mille
interrogations ? Combien de nuits blanches avons-nous passées, les yeux rivés
au plafond, cherchant désespérément une lueur d'espoir dans l'obscurité de nos
questionnements ? Aujourd'hui, en cette heure solennelle où nos âmes se
tournent vers l'Éternel, nous découvrons dans les paroles du psalmiste David
une promesse qui traverse les siècles comme un phare dans la tempête.
Imaginez un instant ce berger de
Bethléem, devenu roi d'Israël, qui a connu les sommets de la gloire et les
abîmes de la détresse. Cet homme selon le cœur de Dieu a traversé des épreuves
qui auraient brisé les plus forts : la persécution de Saül, la fuite dans le
désert, la trahison de ceux qu'il aimait, le poids écrasant du péché et de la
culpabilité. Pourtant, c'est de Sa plume inspirée que jaillissent ces mots
d'une beauté saisissante : "Je t'instruirai et te montrerai la voie que
tu dois suivre."
Ces paroles ne sont pas nées dans le
confort d'un palais, mais dans les larmes de la repentance, dans le cri du cœur
brisé qui cherche le pardon divin. Elles émergent des profondeurs de
l'expérience humaine, là où la douleur rencontre la grâce, où la confusion cède
la place à la révélation divine. Car David savait ce que signifie être perdu,
égaré sur les sentiers tortueux de l'existence, avant de découvrir que le
Seigneur Lui-même Se fait Guide pour ceux qui Lui font confiance.
En cette journée bénie, mes
bien-aimés, nous nous tenons ensemble devant cette promesse extraordinaire. Non
pas comme de simples spectateurs d'une vérité ancienne, mais comme des pèlerins
assoiffés de direction divine, des voyageurs fatigués en quête du chemin qui
mène à la paix véritable. Le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, le Père de
notre Seigneur Jésus-Christ, nous adresse aujourd'hui cette même parole : "Je
t'instruirai." Ces mots résonnent à travers les âges avec une
fraîcheur toujours renouvelée, porteurs d'une espérance qui ne déçoit jamais.
Permettez-moi
maintenant de vous conduire vers la première vérité fondamentale que nous
révèle ce passage : Dieu nous instruit avec une patience infinie. Oui :
Dieu nous instruit
avec une patience infinie.
"Je t'instruirai" - ces mots du
Tout-Puissant révèlent Sa nature d'Éducateur divin. Contrairement aux maîtres
humains qui se lassent de nos lenteurs, notre Père céleste déploie une patience
qui défie toute compréhension. Comme l'écrivait le philosophe Sénèque : "La
patience est la compagne de la sagesse." Combien plus vraie est cette
maxime lorsqu'il s'agit de la patience divine !
Le Seigneur nous enseigne non pas avec
la rigidité d'un système éducatif humain, mais avec la tendresse d'un Père qui
connaît les fragilités de Ses enfants. Il sait que nous apprenons lentement,
que nous oublions facilement, que nous répétons les mêmes erreurs. Pourtant, Il
ne Se lasse jamais de nous reprendre, de nous corriger, de nous ramener sur le
droit chemin.
Regardez comment Jésus a enseigné Ses disciples ! Pierre, impulsif et
présomptueux, qui Le renia trois fois, a été restauré avec une douceur infinie.
Thomas, rongé par le doute, a été invité à toucher les plaies du Ressuscité.
Jacques et Jean, consumés par l'ambition, ont été patiemment éduqués à
l'humilité. "Apprenez de Moi, car Je suis doux et humble de cœur."
Matthieu onze,
verset vingt-neuf,
leur disait le Maître.
Cette instruction divine ne vient pas
seulement par les Écritures, bien que celles-ci soient notre fondement
inébranlable. Elle vient aussi par les circonstances de la vie, par les
épreuves qui façonnent notre caractère, par les joies qui élèvent notre cœur
vers la reconnaissance. Chaque expérience devient une salle de classe où le
Saint-Esprit, notre Consolateur et notre Guide, nous enseigne les voies de la
sagesse éternelle.
Avançons maintenant
vers une seconde vérité tout aussi précieuse : Dieu nous montre personnellement
notre chemin.
Dieu nous montre
personnellement notre chemin.
"Et Je te montrerai la voie que
tu dois suivre." - remarquez la dimension personnelle de cette promesse. Il ne s'agit pas
d'une direction générale donnée à l'humanité, mais d'un guidage spécifique,
taillé sur mesure pour chaque âme. Comme l'a si justement observé l'écrivain
Victor Hugo : "Chaque homme dans sa nuit s'en va vers sa lumière."
Mais pour le croyant, cette lumière a un nom : c'est Jésus-Christ, la Lumière
du monde.
Le chemin que Dieu trace pour chacun
de nous n'est jamais identique à celui de notre voisin. Abraham a été appelé à
quitter sa patrie, Moïse à retourner en Égypte, David à affronter Goliath,
Esther à se présenter devant le roi. Chacun avait sa voie particulière, son
appel unique, sa mission spécifique. De même, le Seigneur a préparé pour vous,
mes bien-aimés, un chemin qui correspond parfaitement à vos dons, à vos
capacités, à votre personnalité forgée par Sa main divine.
Cette voie n'est pas toujours facile.
Elle peut traverser des vallées sombres, gravir des montagnes escarpées, longer
des précipices effrayants. Mais elle est VOTRE voie, celle où vous rencontrerez
Dieu de la manière la plus profonde, celle où votre caractère sera le mieux
façonné à l'image du Christ, celle où votre influence pour le Royaume sera la
plus fructueuse.
Le psalmiste nous assure que Dieu ne
Se contente pas de nous donner des directions générales. Il nous MONTRE le
chemin, comme un guide expérimenté qui connaît chaque pierre, chaque tournant,
chaque danger. "Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur
mon sentier." Psaume cent dix-neuf, verset cent cinq.
Cette lumière divine illumine non pas
tout l'avenir d'un coup, mais chaque pas que nous devons faire dans l'immédiat.
Considérons
maintenant la troisième dimension de cette promesse merveilleuse : Dieu nous conseille
avec Sa sagesse parfaite.
Dieu nous conseille
avec Sa sagesse parfaite.
"Je te conseillerai" - quelle grâce
incomparable ! Le Créateur de l'univers, Celui qui tient les étoiles dans Sa
main, Se propose d'être notre Conseiller personnel. Dans un monde où les
conseils se multiplient et se contredisent, où chaque expert proclame sa
vérité, nous avons accès à la Source même de toute sagesse.
Les conseillers humains, même les plus
compétents, sont limités par leur expérience, leurs préjugés, leurs
connaissances partielles. Ils peuvent nous tromper involontairement, nous
induire en erreur par ignorance. Mais le conseil de l'Éternel demeure à toujours.
"Il y a beaucoup de pensées dans le cœur de l'homme, mais c'est le
dessein de l'Éternel qui s'accomplit." Proverbes dix-neuf, verset
vingt et un.
Comme l'a écrit Blaise Pascal : "Le
cœur a ses raisons que la raison ne connaît point." Dieu connaît ces
raisons profondes de notre cœur, Il sonde nos reins et nos cœurs, Il comprend
nos motivations les plus secrètes. Son conseil prend en compte non seulement ce
que nous pensons vouloir, mais ce dont nous avons vraiment besoin pour notre épanouissement
spirituel et notre bonheur éternel.
Ce conseil divin nous parvient de
multiples façons : par la méditation des Écritures, par la prière fervente, par
la communion fraternelle, par la paix intérieure qui confirme ou infirme nos
décisions. Parfois, Il parle dans le murmure doux et léger, comme à Élie sur la
montagne. D'autres fois, Il use de circonstances providentielles pour nous
orienter, fermant certaines portes et en ouvrant d'autres.
Enfin, penchons-nous
sur le quatrième aspect de cette promesse extraordinaire : Dieu a constamment
le regard sur nous.
Dieu a constamment
le regard sur nous.
"J'aurai le regard sur toi" - ces mots nous
révèlent la sollicitude constante de notre Père céleste. Son œil ne sommeille
ni ne dort, Sa vigilance ne se relâche jamais. Nous ne sommes jamais seuls,
jamais abandonnés, jamais oubliés dans les méandres de l'existence.
Ce regard divin n'est pas celui d'un
surveillant soupçonneux, mais celui d'un Père aimant qui veille sur Ses enfants
bien-aimés. "Comme un père a compassion de ses enfants, l'Éternel a
compassion de ceux qui Le craignent." Psaume cent trois, verset
treize. Son œil nous suit avec bienveillance, prêt à intervenir au moment
opportun, prompt à nous secourir dans la détresse.
L'œil de Dieu était sur Noé dans
l'arche, sur Abraham sur le mont Morija, sur Joseph dans les prisons d'Égypte,
sur Daniel dans la fosse aux lions, sur les trois jeunes gens dans la fournaise
ardente. Son regard a accompagné chaque serviteur fidèle à travers les siècles,
et aujourd'hui encore, Il pose Sur nous ce même regard d'amour et de
protection.
Comme l'a magnifiquement exprimé le
poète anglais Francis Thompson : "Je L'ai fui sur des nuits et des
jours, à travers les labyrinthes de mon esprit, et sous le tonnerre fugace de
Ses pieds." Mais Dieu nous poursuit non pour nous punir, mais pour
nous bénir, non pour nous condamner, mais pour nous sauver.
Mes chers frères et sœurs, alors que
nous nous apprêtons à retourner dans le monde avec ses défis et ses
incertitudes, emportons avec nous cette promesse glorieuse du Psaume
trente-deux. Dieu S'engage personnellement dans notre destinée. Il ne nous
abandonne pas aux hasards de l'existence, mais Se fait notre Guide, notre
Instructeur, notre Conseiller et notre Gardien fidèle.
Dans les moments de doute, quand les
chemins se multiplient devant nous et que nous ne savons lequel choisir,
souvenons-nous de Sa promesse : "Je t'instruirai." Dans les
heures d'égarement, quand nous avons l'impression de tourner en rond sans
trouver notre direction, rappelons-nous Sa fidélité : "Je te montrerai
la voie." Dans les temps de perplexité, quand les décisions
importantes nous paralysent, faisons confiance à Sa sagesse : "Je te
conseillerai." Et dans tous les instants de notre vie, même les plus
ordinaires, réjouissons-nous de savoir que Son regard d'amour repose sur nous.
Cette promesse n'est pas réservée aux
géants de la foi ou aux saints d'exception. Elle s'adresse à chacun de nous,
quel que soit notre passé, nos échecs, nos faiblesses. Le Dieu qui a guidé
David peut vous guider aussi. Le Seigneur qui a instruit les apôtres peut vous
instruire également. Le Père qui a consolé les affligés de tous les temps peut
vous consoler aujourd'hui.
Que cette vérité transforme notre
façon de vivre ! Plutôt que de nous appuyer sur notre propre intelligence,
apprenons à consulter le Seigneur dans toutes nos voies. Plutôt que de nous
tourner vers les sagesses humaines changeantes, fondons notre vie sur la Parole
éternelle. Plutôt que de marcher dans la crainte et l'anxiété, avançons avec
confiance, sachant que notre Père céleste tient notre main et guide nos pas.
"Recommande ton sort à l'Éternel,
mets en Lui ta confiance, et Il agira." Psaume trente-sept, verset cinq. Cette
exhortation du psalmiste devient aujourd'hui notre résolution commune. Sortons
d'ici avec la ferme assurance que nous ne sommes pas des orphelins spirituels
livrés à eux-mêmes, mais des enfants bien-aimés du Très-Haut, placés sous Sa
protection constante et bénéficiant de Sa direction infaillible.
Que la paix de Dieu, qui surpasse
toute intelligence, garde vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ notre
Seigneur. Que Sa lumière éclaire chacun de vos pas, que Sa sagesse guide
chacune de vos décisions, que Son amour réchauffe chacune de vos journées.
Qu'il en soit ainsi. Amen. Amen.
mardi 1 juillet 2025
La Certitude du Salut
« Je sais
en qui j’ai cru… »
Deux Timothée
un, verset douze.
La Certitude du Salut.
Frères et
sœurs bien-aimés,
Que la grâce et
la paix de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ soient avec vous.
Aujourd’hui,
nos cœurs sont invités à plonger dans le sanctuaire de notre foi, à sonder les
profondeurs de ce qui nous est donné, non par nos mérites, mais par la pure
miséricorde de Dieu. Nous nous trouvons dans un monde où les certitudes
s’effritent comme le sable entre nos doigts, où les fondations que l’on croyait
solides tremblent sous nos pieds. Les informations circulent à une vitesse
vertigineuse, les opinions se succèdent et se contredisent, laissant souvent
notre âme dans un état d’incertitude, voire d’angoisse. Dans ce tumulte, où
trouver un point de repère, un fondement inébranlable sur lequel bâtir nos
vies, nos espérances, notre éternité ?
Considérez
un instant cette interrogation lancinante, ce cri muet qui monte de tant d’âmes
: « Je ne sais pas… » Combien de fois avons-nous murmuré ces mots face à
l’immensité de la vie, aux mystères de l’existence, aux souffrances qui
traversent nos jours ? « Je ne sais pourquoi dans Sa grâce, Jésus m’a tant
aimé… » Ce sentiment de stupéfaction, de gratitude mêlée d’un léger vertige
devant un amour qui dépasse notre entendement, n’est-il pas le premier signe
d’une rencontre profonde avec le divin ? L’apôtre Jean, dans un témoignage
vibrant de vérité, déclare : « Ce que je sais, c’est que j’étais aveugle et que
maintenant je vois. » (Jean neuf, verset vingt-cinq). N’est-ce pas là la
merveilleuse transformation que le Saint-Esprit opère en nous ? Ce passage de
l’obscurité à la lumière, de l’ignorance spirituelle à la vision claire de la
réalité du salut en Jésus-Christ.
Et, comme
une réponse directe à toutes les interrogations du monde, comme un baume sur
toutes les blessures de l’âme, une voix autoritaire et rassurante s’élève dans
l’Écriture, portée par le courage de l’apôtre Paul : « Je sais en qui j’ai cru…
» (2 Timothée un, verset douze). C’est cette certitude, ce savoir inébranlable,
que nous allons explorer ensemble aujourd’hui. Il ne s’agit pas d’une
connaissance intellectuelle superficielle, d’un assentiment passager à une
doctrine. Non, c’est une conviction profonde, enracinée dans la relation
personnelle avec Celui qui nous a aimés jusqu’à la mort, et la mort de la
croix. Le Mystère de la Grâce, la Certitude du Salut – voilà les piliers sur
lesquels repose notre espérance, les vérités qui donnent un sens à notre
marche, même lorsque le chemin est semé d’embûches.
Frères et
sœurs bien-aimés,
Nous sommes
appelés à un engagement du cœur, à une confiance qui ne vacille pas face aux
tempêtes de la vie. N'est-ce pas là le plus grand défi que l'humanité ait
jamais eu à relever ? Comme l'a si bien dit le poète : "Le cœur est un
instrument fragile qu'il faut savoir accorder à l'infini." Et c'est
précisément ce que notre foi nous permet de faire, en accordant nos vies à la
mélodie parfaite de la volonté de Dieu.
Dans un premier
temps, il est essentiel de saisir l'immensité de la Grâce Imméritée, ce don insondable d'un amour divin qui nous précède et nous dépasse
entièrement.
La Grâce
Imméritée : Un Amour Insondable
Le fondement
même de notre salut réside dans un concept qui, pour le monde, peut sembler
aussi étrange qu’abordable : la grâce. La grâce imméritée. Il ne s’agit pas
d’un salaire que l’on gagne par ses œuvres, ni d’une récompense méritée par
notre propre bonté. La grâce est le don gratuit de Dieu, une manifestation de
Son amour insondable pour nous. « Je ne sais pourquoi dans Sa grâce, Jésus m’a
tant aimé… » Ce verset, cher aux croyants, exprime cette réalité bouleversante.
Pourquoi nous ? Pourquoi moi ? L’amour de Dieu n’est pas conditionnel à nos
qualités ou à nos actions. Il est l’expression pure de Son être, un amour qui a
choisi de descendre du ciel, de se faire homme, de vivre une vie parfaite et de
mourir sur la croix pour nos péchés.
L’amour de
Dieu n’est pas une émotion passagère, mais une décision éternelle. Il n’est pas
limité par nos faiblesses ou nos échecs. C’est dans notre propre indignité que
la grâce de Dieu brille le plus intensément. Comme l’a si justement dit un
théologien, « L’amour de Dieu n’est pas un prix à gagner, mais un cadeau à
recevoir. » Lorsque nous comprenons que notre salut n’est pas le fruit de nos
efforts, mais le résultat de l’amour sacrificiel de Jésus, notre perspective
change radicalement. Nous cessons de nous évaluer selon nos propres critères
limités et commençons à percevoir la valeur infinie que Dieu nous attribue en
Christ.
L’Écriture
nous éclaire sur cette merveilleuse vérité : « Car c’est par la grâce que vous
êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don
de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. »
(Éphésiens deux, versets huit à neuf). Ce verset est une pierre angulaire de
notre foi. Il nous délivre du fardeau de la performance et nous invite à nous
reposer dans l’amour inconditionnel de notre Père céleste. Imaginez un instant
un roi venant libérer un prisonnier sans qu’il n’ait rien fait pour le mériter.
C’est l’image de la grâce de Dieu envers nous.
Frères et
sœurs bien-aimés,
Le mystère
de cette grâce réside précisément dans son irrationalité apparente. Pourquoi
Dieu, dans Sa perfection, se soucierait-il de nous, créatures si imparfaites ?
C’est là le cœur du message évangélique : Dieu nous aime parce qu’Il est amour.
Sa grâce n’est pas une réponse à nos appels, mais une initiative divine qui
cherche à restaurer notre relation brisée. Elle est le souffle vital qui nous
ranime, l’eau vive qui étanche notre soif spirituelle.
Cependant, pour
que cette grâce agisse puissamment en nous, nous devons ensuite considérer
l’œuvre transformatrice de l’Esprit, l’inestimable Éclairage de
l’Esprit, qui apporte une révélation
intérieure profonde.
L’Éclairage de
l’Esprit : Une Révélation Intérieure
La grâce,
pour porter ses fruits en nous, a besoin d’un moyen de pénétrer notre
conscience, d’illuminer notre âme. C’est là qu’intervient l’œuvre merveilleuse
du Saint-Esprit. « Je ne sais comment la lumière éclaire tout mon cœur… » Cette
humble confession révèle une autre facette du mystère de notre salut : la
révélation intérieure. Le Saint-Esprit est le doigt de Dieu qui touche nos yeux
spirituels, nous permettant de voir la vérité de l’Évangile, de comprendre la
profondeur de l’amour de Dieu et de faire l’expérience de Sa présence.
L’Écriture
nous promet explicitement cette illumination : « Mais lorsque le Consolateur
sera venu, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, il rendra témoignage de
moi. » (Jean quinze, verset vingt-six). Le Saint-Esprit ne nous force pas à
croire ; Il nous convainc doucement, il attire notre cœur vers Christ. C’est
une lumière intérieure qui dissipe les ténèbres du doute et de l’ignorance.
C’est Lui qui rend le message de l’Évangile vivant et pertinent pour notre vie.
Sans Son œuvre, les paroles de Dieu resteraient des lettres mortes, incapables
de transformer nos cœurs.
La certitude
de notre salut n’est donc pas une construction intellectuelle, mais une
conviction profonde engendrée par l’Esprit. Il témoigne à notre propre esprit
que nous sommes enfants de Dieu. C’est Lui qui nous donne la capacité de
comprendre les choses spirituelles, de saisir les vérités éternelles qui
échappent à la raison humaine. Pensez à la manière dont une œuvre d’art peut
toucher profondément votre âme, sans que vous ne puissiez expliquer précisément
pourquoi. De même, le Saint-Esprit touche nos cœurs d’une manière mystérieuse
et puissante, nous révélant la beauté et la vérité de l’amour de Dieu.
Frères et
sœurs bien-aimés,
Comme le
disait un grand homme de foi, « La foi n’est pas l’absence de doute, mais la
victoire sur le doute par la lumière de la vérité. » C’est cette lumière,
insufflée par le Saint-Esprit, qui nous permet de discerner la voix de Dieu
dans le murmure du vent, de reconnaître Sa présence dans le quotidien de nos
vies. Il ne s’agit pas d’une illumination extatique et passagère, mais d’une
transformation profonde et durable qui nous rend capables de vivre selon la
volonté de Dieu.
Après avoir
contemplé les fondements de la grâce et l'action de l'Esprit, il est naturel de
considérer la réalité de notre marche terrestre, ce Chemin de la Vie, marqué par une tension entre la joie et la douleur qui façonne notre caractère.
Le Chemin de la
Vie : Entre Joie et Douleur
Si la grâce
nous assure du salut et que l’Esprit nous éclaire, notre chemin sur terre n’en
est pas pour autant exempt de défis. La vie chrétienne est un parcours, un
chemin de disciple qui, bien que marqué par la joie profonde
du salut, est aussi parsemé d’épreuves et de souffrances. « Je ne sais quelle
est la mesure de joie et de douleur… » Cette phrase reflète l’expérience
universelle de l’être humain, y compris le croyant. Les joies du salut sont
immenses, mais elles ne nous prémunissent pas contre les réalités de ce monde
déchu.
Cependant,
même au cœur des difficultés, notre foi nous offre une perspective unique. Les
épreuves ne sont pas des signes de l’abandon de Dieu, mais des opportunités de
croissance, des occasions de nous rapprocher de Lui. L’apôtre Paul, bien
qu’ayant souffert immensément, témoigne : « Et nous aussi, nous avons marché
dans le même chemin qu’eux, dans l’obéissance à la foi, et nous avons été
éprouvés par la persécution. » (Actes de quatorze, verset seize). Les
souffrances nous façonnent, nous purifient et affinent notre caractère, nous
rendant plus conformes à l’image de Christ.
Le psalmiste
nous rassure en disant : « Les larmes viennent le soir, mais au matin, la joie
est là. » (Psaume trente, verset six). Cette promesse nous assure que même les
moments les plus sombres ne sont que temporaires. La certitude de notre salut
nous donne la force de persévérer, sachant que notre avenir n’est pas déterminé
par nos circonstances actuelles, mais par la fidélité immuable de Dieu. Le
croyant n’est pas exempt de douleur, mais il est appelé à porter la douleur
avec une espérance qui transcende les souffrances terrestres.
Frères et
sœurs bien-aimés,
La vie
chrétienne est un équilibre subtil entre la joie profonde de la présence de
Dieu et la reconnaissance que nous sommes encore dans un monde marqué par le
péché et la souffrance. C’est un chemin de foi où nous apprenons à marcher, pas
à pas, confiants en Celui qui nous guide. Comme le disait un penseur : « La
vraie mesure de la vie n’est pas la durée, mais la profondeur des expériences
vécues. » Et pour le croyant, la profondeur de l’expérience se mesure à
l’intimité avec Dieu, même au travers des épreuves.
Enfin, et
couronnant le tout, nous sommes appelés à embrasser pleinement notre Espérance
Assurée, cette vision d'un
avenir
glorieux qui donne sens et
but à tout notre parcours, scellant la certitude de notre victoire ultime.
L’Espérance
Assurée : Un Avenir Glorieux.
Finalement,
la certitude du salut se couronne d’une espérance inébranlable, d’une vision
claire de notre avenir éternel. « Je ne sais quand de la victoire l’heure enfin
sonnera… » Cette incertitude quant au moment précis ne diminue en rien la
certitude de la victoire elle-même. Notre espérance n’est pas une conjecture,
mais une promesse de Dieu, scellée par la résurrection de Jésus-Christ.
L’Écriture
nous assure que Christ reviendra et que tous ceux qui ont cru en Lui seront
avec Lui pour toujours. C’est une espérance joyeuse, une attente confiante qui
motive notre marche présente et nous fortifie dans les épreuves. « Car le
Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la
trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront
premièrement. Ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons enlevés
avec eux sur les nuées, pour rencontrer le Seigneur dans les airs, et ainsi
nous serons toujours avec le Seigneur. » (1 Thessaloniciens quatre, versets
seize à dix-sept).
Cette
espérance de la victoire finale nous libère de la peur de la mort et du
jugement. Elle nous donne la perspective de l’éternité, où toute larme sera
essuyée et où il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur. C’est un avenir
glorieux, un héritage incorruptible qui nous attend. C’est pour cette espérance
que nous vivons, pour cette perspective que nous persévérons.
Comme le dit
Saint Paul, « Si c’est en Christ seulement que nous avons l’espérance, pour
cette vie, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes. » (1 Corinthiens
quinze, verset dix-neuf). Mais cette espérance est bien plus que ce monde. Elle
s’ancre dans la réalité d’un Dieu fidèle, qui a prouvé Son amour par la
résurrection de Son Fils.
Frères et sœurs
bien-aimés, nous avons parcouru ensemble des vérités fondamentales qui
soutiennent notre foi. La grâce imméritée de Dieu, qui nous a aimés sans aucune
raison de notre part. L’éclairage de l’Esprit, qui nous révèle la vérité de
l’Évangile et nous assure de notre salut. Le chemin de la vie, marqué par la
joie comme par la douleur, mais toujours guidé par la main de notre Père. Et
l’espérance assurée d’un avenir glorieux, où nous serons pour toujours avec le
Seigneur.
Ces vérités
ne sont pas de simples dogmes abstraits. Elles sont le fondement de notre
identité en Christ. Elles nous donnent la certitude que nous sommes aimés,
pardonnés, transformés et destinés à une éternité de communion avec Dieu. «
Mais je sais, qu’en Lui j’ai la vie, Il m’a sauvé dans son amour… » Cette
déclaration puissante, qui résonne à travers les siècles, est notre propre
témoignage. C’est la réponse à toutes les incertitudes du monde. C’est le cri
de victoire de nos âmes sauvées.
Dans un
monde qui cherche désespérément des fondations solides, nous avons trouvé un
roc inébranlable en Jésus-Christ. Notre foi n’est pas un pari risqué, mais une
confiance absolue en Celui qui a prouvé Son amour par Sa mort et Sa
résurrection. Que cette certitude grandisse en nous chaque jour, qu’elle nous
fortifie dans nos épreuves et nous motive à partager cette espérance
merveilleuse avec ceux qui nous entourent.
Que notre
vie entière soit un témoignage vivant de la grâce de Dieu. Que notre espérance
en Christ soit notre ancre dans les tempêtes de la vie. Que nous puissions
dire, avec une conviction renouvelée : « Je sais en qui j’ai cru. »
Qu’il en
soit ainsi. Amen. Amen.
dimanche 29 juin 2025
jeudi 26 juin 2025
La Mort Victorieuse
"J'ai été
crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis,
C’est Christ qui vit
en moi ; si je vis maintenant dans la chair,
Je vis dans la foi
au Fils de Dieu, qui m'a aimé
Et qui S'est livré Lui-même
pour moi."
Galates deux, vingt.
La Mort Victorieuse.
La Vie Transformée.
Le Repos Éternel.
Frères et sœurs bien-aimés,
Il était trois heures du matin quand
le téléphone a sonné dans la chambre de Marie. À l'autre bout du fil, une voix
tremblante : "Madame, votre mari a eu un accident grave. Venez vite à
l'hôpital." En quelques minutes, sa vie parfaitement ordonnée basculait
dans le chaos. Trente-cinq ans de mariage, trois enfants, une carrière stable –
tout semblait s'effondrer dans cette nuit d'hiver.
Arrivée aux urgences, elle découvre
Paul sur un lit d'hôpital, inconscient, relié à une multitude de machines. Les
médecins sont pessimistes : traumatisme crânien sévère, pronostic vital engagé.
Les heures s'égrènent dans l'angoisse. Marie prie, pleure, espère, doute.
Autour d'elle, d'autres familles vivent le même cauchemar. La mort rôde dans
ces couloirs aseptisés, impitoyable et sournoise.
Puis, au petit matin, un miracle se
produit. Paul ouvre les yeux. Sa première phrase, prononcée d'une voix faible
mais claire, bouleverse Marie : "J'ai vu Jésus. Il m'a dit que mon heure
n'était pas venue, mais qu'Il me préparait pour quelque chose de plus
grand." Dans les semaines qui suivent, Paul devient un homme transformé.
Cet accident qui aurait pu le tuer devient le point de départ d'une nouvelle
vie, plus profonde, plus riche spirituellement.
Cette histoire illustre une vérité
paradoxale que nous chrétiens vivons quotidiennement : parfois, il faut mourir
pour vraiment vivre. Ce n'est pas seulement une métaphore poétique, mais une
réalité spirituelle profonde que l'apôtre Paul exprime magnifiquement : "J'ai
été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est
Christ qui vit en moi" (Galates deux, vingt).
Aujourd'hui, à travers les paroles
inspirées de ce cantique "Mort avec Christ", nous allons explorer
cette mort volontaire qui mène à la vraie vie, cette transformation radicale
qui nous fait passer des ténèbres à la lumière, de l'esclavage à la liberté, de
la mort à la vie éternelle.
Mes bien-aimés, le cantique nous
invite à un voyage spirituel en trois étapes : premièrement, la nature de notre
mort avec Christ ; deuxièmement, la réalité de notre vie transformée ; et
troisièmement, l'assurance de notre garde éternelle.
En effet, Ce
cantique ne se contente pas de nous émouvoir ; il nous enseigne. Il trace
devant nous une trajectoire spirituelle, comme une ascension en trois temps. Et
tout commence par une vérité profonde, parfois difficile à accepter, mais
essentielle à notre foi : nous sommes morts avec Christ. Alors,
approchons-nous de ce premier sommet spirituel : La nature de notre
mort avec Christ. Oui :
LA NATURE DE NOTRE MORT AVEC CHRIST.
"Mort avec Christ d'une mort volontaire, Je vis au
ciel déjà sur cette terre"
La Mort Volontaire
Le texte nous parle d'une "mort
volontaire". Quelle expression puissante ! Cette mort n'est pas subie,
mais choisie. Elle n'est pas imposée par les circonstances, mais acceptée par
amour. L'apôtre Paul l'exprime clairement : "Si nous sommes morts avec
Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui" (Romains six,
huit).
Albert Schweitzer, ce grand humaniste
et théologien, disait : "Parfois notre lumière s'éteint, puis elle est
rallumée par un autre être humain. Chacun de nous doit des remerciements
sincères à ceux qui ont ravivé cette flamme en nous." Combien plus
devons-nous des remerciements à Christ qui n'a pas seulement ravivé notre
flamme, mais nous a donné une vie entièrement nouvelle !
Jésus Lui-même nous donne la clé de
compréhension : "En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de
blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s'il meurt, il porte
beaucoup de fruit" (Jean douze, vingt-quatre).
Imaginez un agriculteur tenant dans sa
main un grain de blé. Ce grain, s'il reste dans sa paume, demeurera toujours un
simple grain. Mais s'il accepte d'être planté, de "mourir" dans la
terre noire et humide, il devient source de vie multipliée. Un seul grain peut
produire un épi contenant trente, soixante, voire cent grains !
C'est exactement ce qui se passe dans
notre vie spirituelle. Tant que nous nous accrochons à notre "moi"
charnel, nous demeurons stériles. Mais quand nous acceptons de mourir à
nous-mêmes, Christ produit en nous une vie abondante et fructueuse. La réalité de notre
vie transformée. Oui :
LA RÉALITÉ DE NOTRE VIE TRANSFORMÉE.
"Il n'est douleur que son cœur ne partage, Il
n'est fardeaux dont Il ne me soulage"
La Compassion Divine
Cette strophe révèle une vérité
bouleversante : notre Sauveur n'est pas distant dans sa gloire, mais intimement
présent dans nos souffrances. "Car nous n'avons pas un souverain
sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été
tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché" (Hébreux
quatre, quinze).
Helen Keller, cette femme
extraordinaire qui vécut sourde et aveugle, témoignait : "Bien que le
monde soit plein de souffrances, il est aussi plein de façons de les
surmonter." Quelle sagesse ! Mais nous, chrétiens, savons que la plus
grande façon de surmonter nos souffrances, c'est de les partager avec Celui qui
a porté nos douleurs sur la croix.
Un berger palestinien racontait cette
histoire : Un jour, l'une de ses brebis tomba dans un ravin et se brisa la
patte. Pour la sauver, le berger descendit lui-même dans le précipice, la
chargea sur ses épaules et remonta péniblement. Mais ce n'était pas tout.
Pendant des semaines, il porta cette brebis blessée, la nourrissant de sa main,
la soignant avec tendresse. Quand elle fut guérie, cette brebis ne s'éloignait
plus jamais du berger. Elle avait découvert son amour.
"Je suis le bon berger. Le bon
berger donne sa vie pour ses brebis" (Jean dix, onze). Oui, Jésus-Christ a donné
Sa vie une fois pour toutes, mais Son œuvre ne s’est pas arrêtée au calvaire.
Ressuscité, vivant à jamais, Il veille encore aujourd’hui sur ceux qu’Il a
rachetés. Le Bon Berger ne délaisse jamais Ses brebis. Il les garde, les conduit,
les protège… jour après jour. Cette fidélité constante nous ouvre maintenant à
notre troisième étape spirituelle : L'assurance de notre garde éternelle. Oui :
L'ASSURANCE DE NOTRE GARDE ÉTERNELLE.
"Jour après jour, gardé par son amour, Jour après
jour à l'abri de son aile."
Sécurité Éternelle.
Le refrain du cantique exprime une
vérité fondamentale : notre sécurité ne dépend pas de nos efforts, mais de
l'amour fidèle de Dieu. "Et je leur donne la vie éternelle ; elles ne
périront jamais, et personne ne les ravira de ma main" (Jean dix,
vingt-huit).
Winston Churchill, dans ses heures les
plus sombres pendant la Seconde Guerre mondiale, déclara : "N'abandonnez
jamais. N'abandonnez jamais, jamais, jamais." Si un homme politique
peut avoir une telle détermination pour son pays, combien plus notre Dieu
a-t-il de détermination pour nous garder !
La Garde de Jour et
de Nuit
"À mes soupirs s'incline son
oreille ; Lorsque je dors, près de moi son cœur veille"
Cette image poétique nous rappelle le
Psaume cent vingt et un : "Voici, celui qui garde Israël ne sommeille
ni ne dort. L'Éternel est celui qui te garde, l'Éternel est ton ombre à ta main
droite" (Psaumes cent vingt et un, quatre-cinq).
Imaginez une mère veillant son enfant
malade. Elle ne dort pas, attentive au moindre gémissement, prête à répondre au
plus petit besoin. C'est l'image de notre Dieu qui veille sur nous. Mais
contrairement à la mère humaine qui finira par s'endormir d'épuisement, notre
Père céleste, Lui, ne dort jamais, ne faiblit jamais, ne s’épuise
jamais. Il nous garde, Il nous conduit, et Il nous attend. Et lorsque viendra
le jour où nos yeux se fermeront pour la dernière fois sur cette terre, ce ne
sera pas la fin… ce sera l’accomplissement. Car une espérance nous habite, plus
forte que la mort : L'espérance ultime. Oui :
"Quand pour toujours mes yeux se fermeront, Ses
bras puissants au ciel me porteront"
Cette dernière strophe nous projette
vers l'espérance ultime : le moment où notre pèlerinage terrestre se terminera.
Même la mort physique perd son aiguillon quand nous sommes en Christ. "Ô
mort, où est ta victoire ? Ô mort, où est ton aiguillon ?" (Première
Corinthiens quinze, cinquante-cinq).
Mes bien-aimés, ce cantique n'est pas
seulement un chant, c'est un témoignage vivant de ce que signifie être mort
avec Christ. C'est l'histoire de chacun d'entre nous qui avons accepté cette
mort volontaire pour recevoir la vraie vie.
Aujourd'hui, peut-être que certains
d'entre vous vivent des moments difficiles, comme Marie dans cette nuit d'hiver
à l'hôpital. Peut-être que d'autres se demandent si cette mort avec Christ est
vraiment nécessaire, si cette transformation vaut la peine d'abandonner leur
ancienne vie.
Laissez-moi vous dire ceci : la mort
avec Christ n'est pas une perte, c'est le plus grand gain que vous puissiez
faire. C'est échanger une existence limitée contre une vie éternelle, une joie
passagère contre un bonheur permanent, une sécurité incertaine contre une
assurance absolue.
Comme le disait si justement le poète
chrétien John Donne : "La mort n'est qu'un sommeil, et ce que nous
appelons la mort n'est que le réveil vers l'éternité." Pour nous qui
sommes morts avec Christ, chaque jour qui passe nous rapproche non pas de la
fin, mais du commencement de l'éternité glorieuse.
"Je t'appartiens, ô Sauveur, pour
toujours !" Ces mots du refrain résument tout. Non pas "Je t'appartiendrai
peut-être" ou "Je t'appartiens si je suis sage", mais
"Je t'appartiens... pour toujours". C'est la déclaration
d'amour de l'épouse à son époux, du racheté à son Rédempteur, du vivant à Celui
qui l'a ressuscité.
Alors que nous nous apprêtons à
repartir dans nos vies quotidiennes, emportons avec nous cette certitude : nous
sommes morts avec Christ, mais nous vivons maintenant d'une vie nouvelle,
gardés jour après jour par son amour, en route vers la gloire éternelle.
Puisse chaque lever de soleil nous
rappeler que nous sommes "gardés par son amour", et puisse
chaque coucher de soleil nous confirmer que nous sommes "à l'abri de
son aile". Car en vérité, nous Lui appartenons pour toujours.
Amen, Amen.
mardi 24 juin 2025
L'Aurore Éternelle
Nous donnons pour titre au message :
L'Aurore
Éternelle.
Frères et sœurs bien-aimés,
Dans les profondeurs de cette nuit
spirituelle qui enserre notre monde, où les ténèbres du péché semblent
triompher et où l'humanité s’égare sans espoir, une lumière incomparable perce
l'obscurité. Cette lumière n'est pas celle d'une bougie vacillante ou d'une
torche temporaire, mais celle de l'Étoile brillante du matin, celle qui annonce
l'aurore d'un jour nouveau. Quel contraste saisissant entre la noirceur de
notre condition déchue et l'éclat resplendissant de Celui qui Se présente comme
la suprême solution à toute notre détresse !
Oh, combien nos cœurs sont-ils
troublés par les tourments de cette existence ! Combien nos âmes
gémissent-elles sous le poids de la culpabilité et de la condamnation ! Nous
marchons comme des aveugles dans un labyrinthe de souffrances, cherchant
désespérément une issue qui semble introuvable. Les philosophies humaines nous
promettent des aurores trompeuses, les idéologies nous offrent des espoirs
déçus, mais seul Christ, l'Étoile brillante du matin, peut véritablement
dissiper les ténèbres de notre âme.
Cette aurore éternelle dont nous parle
l'Écriture n'est pas un simple phénomène cosmique, mais une réalité spirituelle
qui transforme radicalement notre destinée. Elle nous révèle trois vérités
fondamentales qui changeront à jamais notre compréhension de l'œuvre de Dieu en
notre faveur.
L'aurore éternelle annonce la fin des ténèbres du péché.
L'aurore éternelle révèle la gloire du Sauveur bien-aimé.
L'aurore éternelle accueille les rachetés au séjour de la gloire.
Permettez-moi donc, bien-aimés, de
vous conduire vers cette première lumière qui perce l'horizon de notre
espérance. L'Annonce Libératrice. Oui :
Que signifie pour l'humanité déchue
cette promesse que l'aurore éternelle annonce la fin des ténèbres du péché ?
Contemplez avec moi l'état tragique de
notre condition naturelle. Comme l'écrit l'apôtre Paul dans Éphésiens deux, un
à trois : « Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans
lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince
de la puissance de l'air, de l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la
rébellion. » Quelle description saisissante de notre état spirituel !
Nous étions non seulement malades, mais morts, ensevelis dans les ténèbres de
notre propre rébellion.
Victor Hugo, dans sa contemplation de
la condition humaine, écrivait : "L'homme a deux faces : il est capable du
pire et du meilleur." Mais l'Écriture va plus loin et nous révèle que sans
l'intervention divine, nous sommes incapables du meilleur, prisonniers que nous
sommes de notre nature pécheresse.
Cependant, frères et sœurs, l'aurore
éternelle change tout ! Elle n'annonce pas seulement un nouveau jour, mais la
fin définitive de la nuit spirituelle. Jean nous déclare dans sa première
épître un, cinq : « Dieu est lumière, et il n'y a point en lui de
ténèbres. » Cette lumière divine ne cohabite pas avec les ténèbres,
elle les chasse, les dissipe, les anéantit !
Comprenez-vous la portée de cette
révélation ? Le péché qui nous tenait captifs, la culpabilité qui nous
accablait, la condamnation qui pesait sur nous comme une épée de Damoclès, tout
cela disparaît à la lumière de l'aurore éternelle ! Comme l'écrit Ésaïe
cinquante-trois, cinq : « Mais il était blessé pour nos péchés, brisé
pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et
c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. »
Frères et sœurs bien-aimés, si cette
première lumière nous émerveille déjà, que dire de celle qui nous attend ? Car
cette même aurore qui chasse les ténèbres nous révèle une gloire incomparable. La
Révélation Glorieuse. Oui :
La Révélation
Glorieuse.
L'aurore éternelle révèle la gloire du
Sauveur bien-aimé dans toute Sa magnificence !
Trop souvent, nous réduisons l'œuvre
de Christ à nos besoins immédiats, oubliant que Sa venue révèle d'abord la
gloire parfaite de Dieu. Jean un, quatorze nous déclare : « Et la parole
a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ;
et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique
venu du Père. » Cette gloire n'est pas un simple attribut ajouté, mais
l'essence même de qui Il est !
Albert Einstein affirmait : "Il
n'existe que deux façons de vivre sa vie : l'une en faisant comme si rien
n'était un miracle, l'autre en faisant comme si tout était un miracle."
Mais pour celui qui contemple Christ dans Sa gloire, une troisième voie s'ouvre
: vivre en reconnaissant que le plus grand miracle est l'incarnation du Fils de
Dieu !
Cette gloire se manifeste dans Son
sacrifice expiatoire. Hébreux neuf, vingt-six nous révèle : « Autrement,
il aurait fallu qu'il eût souffert plusieurs fois depuis la fondation du monde,
mais maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seule fois pour abolir le
péché par son sacrifice. » Quelle gloire dans ce sacrifice unique et
parfait ! Un seul sacrifice pour tous les péchés, pour tous les temps, pour
tous les hommes !
Cette gloire se révèle aussi dans Sa
résurrection triomphante. Romains un, quatre proclame qu'Il « a été
déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l'Esprit de sainteté, par sa
résurrection d'entre les morts. » La résurrection n'est pas seulement
la preuve de Sa divinité, mais la révélation éclatante de Sa gloire !
Mesurez-vous l'étendue de cette
révélation ? Dans l'aurore éternelle, nous ne voyons pas seulement un Sauveur
compatissant, mais le Roi de gloire, le Seigneur des seigneurs, Celui devant
qui tout genou fléchira ! Philippiens deux, neuf à onze déclare : « C'est
pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est
au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les
cieux, sur la terre, et sous la terre, et que toute langue confesse que
Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. »
Frères et sœurs bien-aimés, après
avoir contemplé cette gloire éblouissante, notre cœur ne brûle-t-il pas du
désir de partager cette destinée glorieuse ? Car l'aurore éternelle ne nous
révèle pas seulement Christ dans Sa gloire, elle nous ouvre les portes de cette
même gloire. L’aurore éternelle ne fait pas que briller sur Christ glorifié ;
elle s’étend jusqu’à nous, pour nous introduire dans la gloire qui nous est
promise. L'Accueil Glorieux. Oui :
L'Accueil Glorieux.
L'aurore éternelle accueille les
rachetés au séjour de la gloire ! Quel renversement stupéfiant ! Nous qui
étions destinés aux ténèbres éternelles, nous voici invités à partager la
gloire même de Dieu ! Paul nous l'assure dans Romains huit, dix-sept : «
Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et
cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être
glorifiés avec lui. » Cohéritiers de Christ ! Pouvons-nous saisir la
portée de cette déclaration ?
L'écrivain C.S. Lewis observait avec
justesse : "Si nous considérions ce que nous sommes réellement destinés à
devenir, nous tomberions face contre terre ou serions tentés d'adorer les uns
les autres." Cette perspective transforme radicalement notre compréhension
de notre identité et de notre destinée !
Cette gloire future nous est décrite
dans Apocalypse vingt et un, trois à quatre : « Et j'entendis du trône
une forte voix qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il
habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Il
essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura
plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. »
Quelle vision glorieuse ! Un monde où la souffrance n'existe plus, où la mort
est vaincue, où Dieu Lui-même habite parmi les Siens !
Mais cette gloire ne commence pas
seulement dans l'éternité future. Paul nous révèle dans Deuxième Corinthiens
trois, dix-huit : « Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme
dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image,
de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit. » Dès maintenant,
l'aurore éternelle nous transforme, nous prépare, nous façonne pour cette
destinée glorieuse !
Cette transformation progressive nous
donne un avant-goût de ce qui nous attend. Première Jean trois, deux nous
assure : « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que
nous serons n'a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsque cela
sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel
qu'il est. » Semblables à Christ ! Voilà notre destinée ultime !
Permettez-moi, frères et sœurs
bien-aimés, de conclure par cette illustration qui résume l'ensemble de notre
méditation.
Un homme aveugle de naissance vivait
dans les ténèbres perpétuelles, ne connaissant le monde que par les bruits, les
odeurs et le toucher. Un jour, un chirurgien lui proposa une opération qui
pourrait lui rendre la vue. L'homme accepta, tremblant d'espoir et de crainte.
Après des semaines de bandages, le moment de vérité arriva. Quand les bandages
furent retirés et que ses yeux s'ouvrirent pour la première fois, trois choses
le frappèrent simultanément : d'abord, il réalisa l'étendue des ténèbres dans
lesquelles il avait vécu sans même le savoir ; ensuite, il fut ébloui par la
beauté du chirurgien qui l'avait guéri ; enfin, il découvrit un monde d'une
beauté inimaginable qui s'offrait désormais à lui.
Ainsi en est-il de l'aurore éternelle
dans nos vies ! Elle nous révèle d'abord l'étendue des ténèbres spirituelles
dans lesquelles nous vivions, puis la gloire incomparable de notre Sauveur, et
enfin la destinée glorieuse qui nous attend.
Mais cette illustration serait
incomplète si elle ne nous menait pas à une décision personnelle. Car cette
aurore éternelle, si elle est offerte à tous, ne transforme que ceux qui
l'accueillent par la foi. Avez-vous ouvert votre cœur à cette lumière divine ?
Avez-vous reconnu en Jésus-Christ votre Sauveur personnel ?
Si ce n'est pas encore le cas, que ce
moment soit celui de votre conversion ! Reconnaissez votre état de pécheur
devant Dieu, acceptez le sacrifice de Christ comme votre seul espoir de salut,
et confiez-Lui votre vie entière. L'aurore éternelle brillera alors dans votre
cœur !
Et vous qui avez déjà fait cette
expérience, que cette méditation ravive votre reconnaissance et votre espérance
! Vivez en enfants de lumière, témoignez de cette aurore éternelle autour de
vous, et attendez avec patience la pleine révélation de la gloire qui vous est
promise !
Qu'il en soit ainsi ! Amen et Amen.