- « Je mettrai inimitié entre toi et la femme,
-
Entre ta postérité et sa postérité :
-
Celle-ci t’écrasera la tête,
-
Et tu lui blesseras le talon. »
-
Genèse 3 : 15
Jadis, ils crucifiaient le Maitre, aujourd’hui, ils ensanglantent
son œuvre, le talon.
L’Église crucifiée.
La tragi-comédie de nos services religieux
Frères et sœurs bien-aimés,
Il est une heure sombre. Une heure où
les larmes ne coulent plus, parce que les yeux sont trop aveuglés par les néons
du spectacle religieux. Une heure où le silence de Dieu ne choque plus, parce
que le bruit des hommes l’a étouffé. Une heure où le voile du sanctuaire n’a
pas été déchiré, mais redessiné – à l’image de nos préférences modernes,
bariolé de culture populaire, de performance, de narcissisme et de vanité.
L'Église de notre génération est belle
à l’extérieur, mais vide de l’intérieur. Comme la maison d’Élie après sa mort :
l’enveloppe est là, mais la gloire s’en est allée. Elle marche, elle s’agite,
elle prospère même parfois... mais elle n’entend plus la voix de Dieu. Pourquoi
? Parce qu’elle s’est volontairement bouché les oreilles. Ce qui avait été
prophétisé par Ésaïe se réalise aujourd’hui sous nos yeux : « Rends
insensible le cœur de ce peuple, endurcis ses oreilles, et bouche-lui les
yeux... » (Ésaïe 6 : 10). Ce n’est pas une malédiction imposée
de l’extérieur, mais le résultat d’un endurcissement voulu, accepté, pratiqué.
Matthieu 13 : 14 le confirme : «
Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point ; Vous regarderez
de vos yeux, et vous ne verrez point. » L’église moderne ne manque pas
d’enseignements, ni de ressources, ni même de spectacles dominicaux qui se
prétendent spirituels. Ce qui lui manque, c’est la capacité de voir,
d’entendre, de ressentir... et de pleurer.
Nous avons oublié la promesse de Genèse
3 :15, où Dieu annonçait une postérité qui écraserait la tête du
serpent. Mais aujourd’hui, c’est le serpent qui s’est glissé dans nos cultes,
travesti en ange de lumière, applaudissant nos services, assistant à nos
concerts, et se réjouissant d’une Église qui a oublié la croix pour préférer
les couronnes.
Oui, tragiquement, nous sommes devenus
ce que nous n’aurions jamais dû être : un peuple aux yeux ouverts mais aveugle,
aux oreilles exposées mais sourdes, aux lèvres priantes mais au cœur absent.
Écoutez ce que disait l’auteur
français Georges Bernanos : « On ne comprend rien à la civilisation moderne
si l’on ne voit pas d’abord qu’elle est une conspiration universelle contre
toute espèce de vie intérieure. » Cette conspiration n’a pas épargné
l’Église. Elle a même trouvé en elle une partenaire inattendue, une actrice
volontaire sur la scène de l’illusion spirituelle.
Et ainsi, lentement mais sûrement, nos
services religieux sont devenus de véritables tragi-comédies : le sérieux des
choses éternelles s’est évaporé, remplacé par la légèreté d’un divertissement
liturgique. Le drame de la croix est devenu une scène de spectacle. L’humilité
du Messie est devenue un décor d’Instagram. L’appel au renoncement a cédé la
place à la quête du bien-être.
Mais attention : ce n’est pas ici une
simple critique amère, mais un cri d’alarme, une sirène hurlant dans la
nuit spirituelle d’un peuple qui joue pendant que la maison brûle.
Alors posons-nous la question qui
dérange : si Christ revenait aujourd’hui, reconnaîtrait-Il son Église ?
Et si nous osions regarder en face le
premier signe de cette décadence ?
Voyons d’abord comment le Tabernacle – jadis lieu de la Présence de Dieu – aujourd’hui
transformé, en salle de théâtre…
Le Tabernacle est transformé en salle de théâtre
Il fut un temps où l'on entrait dans la Maison de Dieu avec crainte et
tremblement, comme Moïse ôtant ses sandales devant le Buisson Ardent. Mais
aujourd’hui, les temples ont subi une métamorphose subtile, insidieuse, presque
imperceptible. Ce qui fut jadis un sanctuaire est devenu une scène. Ce qui
était lieu d’adoration est devenu lieu d’animation.
Les autels ont été déplacés pour faire place à des estrades. Les chaires se
sont courbées devant des podiums. Les voiles ont été remplacés par des rideaux
de spectacles. Les instruments ne servent plus à louer Dieu, mais à créer
l’ambiance. Le Tabernacle n’est plus le lieu où Dieu descend, mais celui où
l’homme se produit.
La prophétie d’Ézéchiel se répète :« La Gloire de l’Éternel s’éleva du milieu de la
ville, et s’arrêta sur la montagne à l’orient de la ville. » (Ézéchiel 11 : 23) La Gloire
s’en va, discrètement, pendant que les foules acclament... sans remarquer Son
absence.
Le philosophe allemand Walter Benjamin affirmait : « À l’époque de la reproductibilité
technique, même l’aura de l’œuvre d’art, disparaît. » Il aurait pu ajouter : à l’époque du spectacle
religieux, même la crainte de Dieu s’évanouit.
Les temples ne respirent plus la sainteté, mais la performance. La
solennité a été dissoute dans les effets de lumière. Le silence sacré a cédé la
place aux applaudissements frénétiques. Les lieux saints sont devenus des
salles polyvalentes où l’on consomme la foi comme un produit culturel.
Et maintenant, l’on s’émerveille, devant les bâtiments... non plus devant
la Parole. Mais si le
sanctuaire est devenu scène de théâtre, qui donc se tient sur cette scène ?
Alors, passons au deuxième point : des
intervenants qui se reconnaissent pour artistes.
Des intervenants qui se reconnaissent pour artistes
Autrefois, les serviteurs montaient à la chaire avec tremblement,
conscients qu’ils allaient parler au Nom de Dieu, devant un peuple saint, pour
des âmes éternelles. Aujourd’hui, ce sont des intervenants qui montent sur scène, non plus pour proclamer la Vérité, mais pour se produire. Ils ne se reconnaissent plus comme des envoyés,
mais comme des artistes. Ils ne prient plus pour recevoir
l’onction, mais répètent pour soigner leur performance.
L’humilité du serviteur a laissé place à la posture du showman.
L’effacement derrière Christ est remplacé par l’exposition de soi. Le langage a
changé : on ne parle plus de ministères, mais de plateformes. On ne cherche plus la face de Jésus, mais la reconnaissance du public.
Jérémie 23 : 30 — « C’est
pourquoi voici, dit l’Eternel, J’en veux aux prophètes Qui se dérobent mes
paroles l’un à l’autre. » Les paroles divines deviennent des slogans bien rodés. La prédication
devient discours, la proclamation devient présentation.
Le penseur Jean Baudrillard écrivait : « Nous vivons dans une époque où l’apparence l’emporte
sur l’essence. »
L’Église n’échappe pas à cette loi du paraître. Tant que le prédicateur est
charismatique, on oublie de vérifier s’il est biblique.
Mais que reste-t-il du ministère quand on ne parle plus du péché ? Quand on
évite la croix pour ne pas froisser l’auditoire ? Quand la crainte de Dieu cède
devant le désir de plaire ?
Où sont les prédicateurs qui pleurent entre le portique
et l’autel ? Où sont
les voix qui tremblent encore sous l’onction ? Où sont les cœurs qui brûlent de
passion pour Dieu ?
Maintenant, si les intervenants cherchent l’admiration, il ne faut pas
s’étonner que les applaudissements
remplacent les “Amen”…
Les applaudissements remplacent les Amen
Il fut un temps, pas si lointain, où l’“Amen” résonnait comme un sceau
sacré sur la Vérité proclamée. Dans la bouche des saints, c’était un acte de
foi, un écho du cœur qui disait à Dieu : « Qu’il en soit ainsi ! » Mais aujourd’hui, ce mot s’éteint lentement,
remplacé par une nouvelle liturgie : les applaudissements.
Ce changement peut sembler anodin, presque innocent. Pourtant, il révèle un
glissement profond. L’“Amen” est une réponse spirituelle adressée à Dieu,
tandis que l’applaudissement est une réaction émotionnelle adressée à l’homme.
Nous sommes passés de l’assentiment sacré à la validation sociale.
2 Timothée 4 : 3 «
Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ;
mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront
une foule de docteurs selon leurs propres désirs. »
Et voici ce temps. Ce que nous applaudissons, c’est moins la Parole de Dieu
que l’éloquence du prédicateur, le style du message, l’énergie de la
performance. Le contenu importe peu, pourvu que la forme séduise.
George Orwell écrivait : «
Plus une société s’éloigne de la vérité, plus elle haïra ceux qui la disent. » C’est peut-être pour cela que les messages
bibliques profonds reçoivent des silences pesants, tandis que les discours
flatteurs déclenchent des tonnerres d’applaudissements.
Mais demandons-nous : applaudissons-nous encore la Vérité ? Ou bien
célébrons-nous simplement ceux qui nous la présentent à notre goût ?
Le peuple d’Israël disait “Amen” à la Loi de l’Éternel. Et nous, que
disons-nous ?
Un cœur qui acclame
l’homme peut-il encore être touché par la voix du Saint-Esprit ?
Et lorsque l’homme devient l’objet du culte, il n’est pas surprenant que les exhortations soient elles aussi
remplacées par des exhibitions.
Les exhibitions remplacent les exhortations
Dans l’Église primitive, l’exhortation était une voix de feu, un appel
vibrant venu du Ciel pour ramener les cœurs à Dieu. Elle ne caressait pas, mais
réveillait. Elle ne divertissait pas, mais transformait. Elle ne flattait pas,
mais purifiait. Aujourd’hui, cette voix s’estompe, engloutie dans le tumulte
des exhibitions modernes.
Les messages qui autrefois transperçaient les consciences, laissent place à
des démonstrations de style. Ce ne sont plus des oracles, mais des
performances. Ce ne sont plus des prédications, mais des discours. Ce ne sont plus
des témoignages, mais des formules. L’on ne prêche plus pour confronter au
péché, mais pour susciter l’adhésion, voire l’enthousiasme. On ne presse plus
l’âme vers la repentance, on l’invite au spectacle.
Hébreux 3 : 13 — «
Mais exhortez-vous les uns les autres chaque jour, aussi longtemps qu’on peut
dire : Aujourd’hui, afin qu’aucun de vous ne s’endurcisse par la séduction du
péché. » Mais qui ose
encore exhorter, de peur d’être taxé de quelqu’un qui juge ? Le silence des
vrais avertissements laisse la place, aux feux d’artifice, visuels et
émotionnels.
La scène se remplit. Les décors sont soignés. Les costumes sont pensés. Les
gestes sont répétés. Mais qu’en est-il de la Présence de Dieu ? Comme le disait
l’écrivain Oscar Wilde : «
Le monde est un théâtre, mais la pièce est mal jouée. » Hélas, l’Église moderne s’en inspire…
sans en percevoir le drame.
L’exhortation appelle à la Croix. Alors que l'exhibition appelle à
l’admiration. L’une donne la Vie, l’autre donne une illusion. Et l’on sort du
culte ému… mais non changé.
Mais comment entendre la voix de l’Esprit, lorsque nos
sens sont saturés par le visuel ? Lorsque le cœur est bercé par le spectacle, il ne
peut être percé par l’Esprit.
Et c’est ainsi que, progressivement, un rythme carnavalesque s’empare de notre
recueillement...
Le rythme carnavalesque s’empare de notre recueillement
L’Église, jadis lieu de recueillement et de crainte sainte, est aujourd’hui
emportée dans un tourbillon de sons, de rythmes et de gestuelles importées tout
droit, des places publiques. Ce qui devait être une atmosphère de révérence est
désormais calqué sur les codes de la fête, de la scène et du divertissement. Le
carnaval s’est introduit dans le sanctuaire, et la
frontière entre le profane et le sacré s’estompe jour après jour.
La modernité n’a pas simplement apporté des outils, elle a ouvert la porte
à la mondanité. On cherche l’Église ? On la trouve dans le monde. Mais quand on
cherche le monde, hélas, on le retrouve… dans l’Église, se déambulant. Le
vocabulaire, les vêtements, les musiques, les attitudes : tout tend à prouver
que nous avons remplacé l’onction par l’ambiance, la profondeur par le style, la
substance par l'apparence.
Romains 12 : 2 — « Ne
vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le
renouvellement de l’intelligence… » Mais que voit-on ? Des cultes rythmés comme des concerts, des danses sans
adoration, des cris sans supplication. On ne médite plus, on s’agite. On ne
pleure plus, on s’anime. On ne cherche plus, on se montre.
Blaise Pascal disait : «
Le divertissement est la plus grande tentation de l’homme, car il l’éloigne de
la pensée de sa misère. » Et de fait, ce culte bruyant nous distrait de notre vide intérieur, de
notre besoin de repentance, de notre soif de Dieu.
Mais le recueillement ne se fabrique pas. Il naît d’un cœur brisé, d’une
conscience éveillée, d’une présence redoutée.
Alors posons la question : où est le silence sacré ? Où
est le murmure du Saint-Esprit ? Et comme si cela ne suffisait pas, une autre
transformation s’opère : la
Grâce gratuite fait place au commerce spirituel.
La Gratuité est éclipsée par le commerce
Il est écrit : «
Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. » (Matthieu 10 le verset 8). Mais aujourd’hui,
cette Parole du Maître semble avoir été reléguée au rang des versets
“symboliques”. Car dans notre époque moderne, l’onction s’affiche désormais sur des plateformes tarifées. Les services du culte ont
un coût, et les dons spirituels hélas, un tarif.
La recherche des gains a pris le pas sur la recherche de Dieu. L’argent
n’est plus seulement un outil, il est devenu le mobile. Les motivations se brouillent, les intentions se polluent. Ce n’est plus
la gloire de Christ que l’on poursuit, mais la rémunération de nos talents. Ce
n’est plus la consécration, mais le contrat. Ce n’est plus la dépendance, mais
la carrière.
1 Timothée 6 : 5 avertit contre « les hommes corrompus d’entendement, privés de la
vérité, croyant que la piété est une source de gain. » Et pourtant, cette illusion se répand
dans les ministères : le succès se mesure en chiffres, en ventes, en abonnés.
John Steinbeck, prix Nobel de littérature, affirmait : « L’argent est devenu le nouveau critère du
divin. » Tragiquement,
cette parole s’applique aujourd’hui dans certaines églises : les places se
vendent, les prières s’achètent, et la bénédiction est conditionnée à une
“offrande prophétique”.
Les maisons de prière se transforment en marchés spirituels. Comme à
l’époque de Jésus, les vendeurs sont dans le Temple, mais qui aura le courage
aujourd’hui de renverser leurs tables ? Et alors, que reste-t-il de la Grâce, si elle est facturée
? Que devient la croix, si l’on y place un terminal de paiement ?
Ce commerce déshonore le Saint, le sacré, mais il révèle aussi une autre
idolâtrie : le culte du “moi”
qui remplace Jésus-Christ.
Le soi-même qui remplace Jésus-Christ.
Sacrilège ! Il n’y a pas d’autre mot pour exprimer
cet état de fait. Quand la congrégation cesse de placer Jésus au centre, Quand
Son Nom concède la place au nôtre, Quand Son œuvre est éclipsée par nos
ambitions, Quand Sa gloire est supplantée par notre image. C’est un
sacrilège.
Aujourd’hui, ce n’est plus Christ que
l’on cherche à imiter, mais des modèles humains. Ce n’est plus Sa volonté que
l’on désire faire, mais notre propre rêve, que l’on veut sanctifier.
Nous avons renversé l’ordre divin : ce n’est plus l’homme qui se soumet à Dieu,
c’est hélas ! Dieu que nous voulons adapter à l’homme.
Galates 2 : 20 nous rappelait
pourtant :« J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi
qui vis, c’est Christ qui vit en moi. » Mais cette parole a été inversée
dans les cœurs : « Ce n’est plus Christ qui vit en moi, c’est moi qui vis en
Son Nom. »
Où en sommes-nous ? Ecoutez les
prédications : elles parlent individuellement plus de “ton appel”, “ton
destin”, “ton potentiel”, “ta percée”, que parler de la Croix, du renoncement,
du salut des âmes. Ecoutez les chants : ils exaltent nos sentiments, nos
victoires, nos désirs, bien plus que la Majesté de Christ. Analysez nos
motivations : est-ce pour glorifier le Roi, ou pour devenir influent ? Est-ce
pour porter la croix, ou pour décrocher un micro ? Est-ce pour servir
humblement, ou pour se faire applaudir ? Je dirais bien plus : Est-ce pour
chercher la face de Dieu, ou pour chercher la faveur des hommes ? Est-ce pour
obéir à l'appel divin, ou pour suivre les tendances du monde ?
2 Timothée 3 : 2 nous avertit : «
Les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains... » Et
ce narcissisme s’est infiltré dans les rangs de ceux qui prétendent adorer le Christ
crucifié.
La société nous pousse à “être
nous-mêmes”. Mais la Bible nous appelle à “mourir à nous-mêmes”. Le philosophe
français Michel Foucault disait : « L’homme est en train de disparaître
comme au bord de la mer un visage dans le sable. » Ironiquement, dans de
nombreuses congrégations, l’Homme s’élève et Christ disparaît.
Sacrilège ! Quand le “moi” devient le centre du
culte dans une telle congrégation, alors la Croix est vidée de sa puissance. Le
trône de Christ est occupé par un intrus : le moi.
Mais alors, où est l’Église que Jésus
vient chercher ? Celle sans tache ni ride ? Où est l’Épouse soumise, humble,
revêtue de sainteté ? Identifiez-la. Quand est-il de votre église. Où en
sommes-nous ? Répondons-nous encore à l’appel de Christ, ou à celui de
notre propre gloire ?
Un jour, dans un village reculé, un
homme plaça un grand miroir dans l’église. Ce miroir ne montrait pas le reflet
physique, mais le cœur spirituel. Tous ceux qui s’y regardaient voyaient ce qu’en
vérité ils adoraient. Certains virent une image de Christ rayonnant. Mais la
plupart ne virent qu’eux-mêmes… leurs ambitions, leur image publique, leur
réussite, leur égo.
Alors le prêtre dit : « Ce miroir
ne ment pas. Il révèle ce que ton culte élève. »
Frères, sœurs… si ce miroir se
dressait aujourd’hui dans nos églises, qui verrions-nous ?
Jésus-Christ, ou nous-mêmes ? La Croix ou notre trône ? Le Roi, ou l’artiste ?
Mais il n’est pas trop tard. Le Sauveur
que nous avons délaissé nous attend encore. Il n’a pas rejeté Son Église.
Il l’appelle à revenir. Il n’a pas fermé le ciel. Il attend que nous Le
recherchions de tout notre cœur.
Apocalypse 2 : 5 « Souviens-toi
donc d’où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres… »
Revenons à l’Autel. Délaissons la
scène. Revenons au silence sacré. Délaissons le bruit du monde. Revenons à la Croix.
Délaissons le miroir.
Ce réveil commence avec toi. C’est le moment de
pleurer, de jeûner, de chercher Sa Face.
C’est le moment de renverser les tables dans nos cœurs, de déchirer nos
vêtements — et nos programmes.
Qu’un feu nouveau se lève. Qu’un
peuple se réveille. Et que Christ retrouve Son Église, non pas déguisée… Mais,
sanctifiée, glorifiée en Lui seul.
Qu’il en soit ainsi ! AMEN.
Phalange Dormay
12 avril 2025