Jésus-Christ : le seul Sauveur

...ce témoignage, c'est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie; celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu. 1 Jean 5:11-13



jeudi 26 juin 2025

La Mort Victorieuse

 

"J'ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis,

C’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair,

Je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé

Et qui S'est livré Lui-même pour moi."

Galates deux, vingt.

 

La Mort Victorieuse.

La Vie Transformée.

Le Repos Éternel.

Frères et sœurs bien-aimés,

Il était trois heures du matin quand le téléphone a sonné dans la chambre de Marie. À l'autre bout du fil, une voix tremblante : "Madame, votre mari a eu un accident grave. Venez vite à l'hôpital." En quelques minutes, sa vie parfaitement ordonnée basculait dans le chaos. Trente-cinq ans de mariage, trois enfants, une carrière stable – tout semblait s'effondrer dans cette nuit d'hiver.

Arrivée aux urgences, elle découvre Paul sur un lit d'hôpital, inconscient, relié à une multitude de machines. Les médecins sont pessimistes : traumatisme crânien sévère, pronostic vital engagé. Les heures s'égrènent dans l'angoisse. Marie prie, pleure, espère, doute. Autour d'elle, d'autres familles vivent le même cauchemar. La mort rôde dans ces couloirs aseptisés, impitoyable et sournoise.

Puis, au petit matin, un miracle se produit. Paul ouvre les yeux. Sa première phrase, prononcée d'une voix faible mais claire, bouleverse Marie : "J'ai vu Jésus. Il m'a dit que mon heure n'était pas venue, mais qu'Il me préparait pour quelque chose de plus grand." Dans les semaines qui suivent, Paul devient un homme transformé. Cet accident qui aurait pu le tuer devient le point de départ d'une nouvelle vie, plus profonde, plus riche spirituellement.

Cette histoire illustre une vérité paradoxale que nous chrétiens vivons quotidiennement : parfois, il faut mourir pour vraiment vivre. Ce n'est pas seulement une métaphore poétique, mais une réalité spirituelle profonde que l'apôtre Paul exprime magnifiquement : "J'ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi" (Galates deux, vingt).

Aujourd'hui, à travers les paroles inspirées de ce cantique "Mort avec Christ", nous allons explorer cette mort volontaire qui mène à la vraie vie, cette transformation radicale qui nous fait passer des ténèbres à la lumière, de l'esclavage à la liberté, de la mort à la vie éternelle.

Mes bien-aimés, le cantique nous invite à un voyage spirituel en trois étapes : premièrement, la nature de notre mort avec Christ ; deuxièmement, la réalité de notre vie transformée ; et troisièmement, l'assurance de notre garde éternelle.

En effet, Ce cantique ne se contente pas de nous émouvoir ; il nous enseigne. Il trace devant nous une trajectoire spirituelle, comme une ascension en trois temps. Et tout commence par une vérité profonde, parfois difficile à accepter, mais essentielle à notre foi : nous sommes morts avec Christ. Alors, approchons-nous de ce premier sommet spirituel : La nature de notre mort avec Christ. Oui :

LA NATURE DE NOTRE MORT AVEC CHRIST.

"Mort avec Christ d'une mort volontaire, Je vis au ciel déjà sur cette terre"

La Mort Volontaire

Le texte nous parle d'une "mort volontaire". Quelle expression puissante ! Cette mort n'est pas subie, mais choisie. Elle n'est pas imposée par les circonstances, mais acceptée par amour. L'apôtre Paul l'exprime clairement : "Si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui" (Romains six, huit).

Albert Schweitzer, ce grand humaniste et théologien, disait : "Parfois notre lumière s'éteint, puis elle est rallumée par un autre être humain. Chacun de nous doit des remerciements sincères à ceux qui ont ravivé cette flamme en nous." Combien plus devons-nous des remerciements à Christ qui n'a pas seulement ravivé notre flamme, mais nous a donné une vie entièrement nouvelle !

Jésus Lui-même nous donne la clé de compréhension : "En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit" (Jean douze, vingt-quatre).

Imaginez un agriculteur tenant dans sa main un grain de blé. Ce grain, s'il reste dans sa paume, demeurera toujours un simple grain. Mais s'il accepte d'être planté, de "mourir" dans la terre noire et humide, il devient source de vie multipliée. Un seul grain peut produire un épi contenant trente, soixante, voire cent grains !

C'est exactement ce qui se passe dans notre vie spirituelle. Tant que nous nous accrochons à notre "moi" charnel, nous demeurons stériles. Mais quand nous acceptons de mourir à nous-mêmes, Christ produit en nous une vie abondante et fructueuse. La réalité de notre vie transformée. Oui :

LA RÉALITÉ DE NOTRE VIE TRANSFORMÉE.

"Il n'est douleur que son cœur ne partage, Il n'est fardeaux dont Il ne me soulage"

La Compassion Divine

Cette strophe révèle une vérité bouleversante : notre Sauveur n'est pas distant dans sa gloire, mais intimement présent dans nos souffrances. "Car nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché" (Hébreux quatre, quinze).

Helen Keller, cette femme extraordinaire qui vécut sourde et aveugle, témoignait : "Bien que le monde soit plein de souffrances, il est aussi plein de façons de les surmonter." Quelle sagesse ! Mais nous, chrétiens, savons que la plus grande façon de surmonter nos souffrances, c'est de les partager avec Celui qui a porté nos douleurs sur la croix.

Un berger palestinien racontait cette histoire : Un jour, l'une de ses brebis tomba dans un ravin et se brisa la patte. Pour la sauver, le berger descendit lui-même dans le précipice, la chargea sur ses épaules et remonta péniblement. Mais ce n'était pas tout. Pendant des semaines, il porta cette brebis blessée, la nourrissant de sa main, la soignant avec tendresse. Quand elle fut guérie, cette brebis ne s'éloignait plus jamais du berger. Elle avait découvert son amour.

"Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis" (Jean dix, onze). Oui, Jésus-Christ a donné Sa vie une fois pour toutes, mais Son œuvre ne s’est pas arrêtée au calvaire. Ressuscité, vivant à jamais, Il veille encore aujourd’hui sur ceux qu’Il a rachetés. Le Bon Berger ne délaisse jamais Ses brebis. Il les garde, les conduit, les protège… jour après jour. Cette fidélité constante nous ouvre maintenant à notre troisième étape spirituelle :  L'assurance de notre garde éternelle. Oui :

L'ASSURANCE DE NOTRE GARDE ÉTERNELLE.

"Jour après jour, gardé par son amour, Jour après jour à l'abri de son aile."

Sécurité Éternelle.

Le refrain du cantique exprime une vérité fondamentale : notre sécurité ne dépend pas de nos efforts, mais de l'amour fidèle de Dieu. "Et je leur donne la vie éternelle ; elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main" (Jean dix, vingt-huit).

Winston Churchill, dans ses heures les plus sombres pendant la Seconde Guerre mondiale, déclara : "N'abandonnez jamais. N'abandonnez jamais, jamais, jamais." Si un homme politique peut avoir une telle détermination pour son pays, combien plus notre Dieu a-t-il de détermination pour nous garder !

La Garde de Jour et de Nuit

"À mes soupirs s'incline son oreille ; Lorsque je dors, près de moi son cœur veille"

Cette image poétique nous rappelle le Psaume cent vingt et un : "Voici, celui qui garde Israël ne sommeille ni ne dort. L'Éternel est celui qui te garde, l'Éternel est ton ombre à ta main droite" (Psaumes cent vingt et un, quatre-cinq).

Imaginez une mère veillant son enfant malade. Elle ne dort pas, attentive au moindre gémissement, prête à répondre au plus petit besoin. C'est l'image de notre Dieu qui veille sur nous. Mais contrairement à la mère humaine qui finira par s'endormir d'épuisement, notre Père céleste, Lui, ne dort jamais, ne faiblit jamais, ne s’épuise jamais. Il nous garde, Il nous conduit, et Il nous attend. Et lorsque viendra le jour où nos yeux se fermeront pour la dernière fois sur cette terre, ce ne sera pas la fin… ce sera l’accomplissement. Car une espérance nous habite, plus forte que la mort : L'espérance ultime.  Oui :

L'ESPÉRANCE ULTIME.

"Quand pour toujours mes yeux se fermeront, Ses bras puissants au ciel me porteront"

Cette dernière strophe nous projette vers l'espérance ultime : le moment où notre pèlerinage terrestre se terminera. Même la mort physique perd son aiguillon quand nous sommes en Christ. "Ô mort, où est ta victoire ? Ô mort, où est ton aiguillon ?" (Première Corinthiens quinze, cinquante-cinq).

Mes bien-aimés, ce cantique n'est pas seulement un chant, c'est un témoignage vivant de ce que signifie être mort avec Christ. C'est l'histoire de chacun d'entre nous qui avons accepté cette mort volontaire pour recevoir la vraie vie.

Aujourd'hui, peut-être que certains d'entre vous vivent des moments difficiles, comme Marie dans cette nuit d'hiver à l'hôpital. Peut-être que d'autres se demandent si cette mort avec Christ est vraiment nécessaire, si cette transformation vaut la peine d'abandonner leur ancienne vie.

Laissez-moi vous dire ceci : la mort avec Christ n'est pas une perte, c'est le plus grand gain que vous puissiez faire. C'est échanger une existence limitée contre une vie éternelle, une joie passagère contre un bonheur permanent, une sécurité incertaine contre une assurance absolue.

Comme le disait si justement le poète chrétien John Donne : "La mort n'est qu'un sommeil, et ce que nous appelons la mort n'est que le réveil vers l'éternité." Pour nous qui sommes morts avec Christ, chaque jour qui passe nous rapproche non pas de la fin, mais du commencement de l'éternité glorieuse.

"Je t'appartiens, ô Sauveur, pour toujours !" Ces mots du refrain résument tout. Non pas "Je t'appartiendrai peut-être" ou "Je t'appartiens si je suis sage", mais "Je t'appartiens... pour toujours". C'est la déclaration d'amour de l'épouse à son époux, du racheté à son Rédempteur, du vivant à Celui qui l'a ressuscité.

Alors que nous nous apprêtons à repartir dans nos vies quotidiennes, emportons avec nous cette certitude : nous sommes morts avec Christ, mais nous vivons maintenant d'une vie nouvelle, gardés jour après jour par son amour, en route vers la gloire éternelle.

Puisse chaque lever de soleil nous rappeler que nous sommes "gardés par son amour", et puisse chaque coucher de soleil nous confirmer que nous sommes "à l'abri de son aile". Car en vérité, nous Lui appartenons pour toujours.

Amen, Amen.

 

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