Or, nous savons que, jusqu’à ce jour,
La création tout entière soupire
Et souffre les
douleurs de l’enfantement.
Romains 8 :22
Chers frères et sœurs, nous sommes témoins d’un
mystère ancestral. Un mystère qui transcende le temps et l’espace, qui se joue
à chaque instant dans le cœur de l’humanité et dans les replis de la création.
L’apôtre Paul, écrivant aux chrétiens de Rome
fait mention des douleurs de l’enfantement.
LES DOULEURS DE L’ENFANTEMENT
Dans le passage biblique, de l’épître aux Romains
(Romains 8 :22), l’apôtre utilise une métaphore puissante pour exprimer la
tension entre le monde actuel et le monde à venir.
Comment pouvons-nous comprendre l’expression :
I.- La Création tout entière :
Cette expression englobe non seulement l’humanité, mais
aussi les animaux, la nature, les éléments, et même l’univers.
Nous devons nous rendre compte de
l’interconnexion universelle : La Création tout entière est tissée d’une toile
invisible, reliant chaque élément de l’univers. Tout, des étoiles lointaines
aux brins d’herbe sous nos pieds, partage une origine commune et une destinée
partagée.
Nous devons nous rendre compte du rugissement des
cataclysmes naturels ; de l’écho des extinctions animales ; du cri des
souffrances humaines ; Tout cela résonne en tohu-bohu dans l’univers. Comme des
vagues se propageant à travers un océan, chaque cri de douleur affecte
l’équilibre fragile de notre monde. Tout est lié dans cette souffrance.
Nous devons reconnaître que cette
interconnexion nous appelle à la responsabilité. Nous sommes gardiens de la
Création, appelés à réduire la souffrance à préserver la nature, et à cultiver
l’espoir.
Comment pouvons-nous comprendre l’expression :
II.- Soupire et souffre les douleurs de
l’enfantement :
Cette image évoque la douleur intense et
l’attente anxieuse d’une femme en travail.
Nous parlons de douleur intense : Car comme une
femme en travail, la Création gémit sous le poids de ses maux. Chaque secousse
sismique, chaque ouragan, chaque cri d’agonie des animaux est un écho de cette
douleur.
Nous parlons d’attente anxieuse : Car, telles des
contractions régulières, les saisons passent, les cycles de vie et de mort se
répètent. La Création attend, impatiente, que la promesse de rédemption se
réalise.
Nous parlons d’aube de la nouvelle vie : Car, au
cœur de cette souffrance, il y a l’espoir. La Création aspire et attend avec
impatience : la rédemption finale, la restauration complète. La Création aspire
et attend avec impatience : la libération du péché et de la souffrance, la
naissance d’un monde renouvelé.
En somme, ce texte est figuratif, car il ne
décrit pas littéralement la douleur physique de la création. Il pointe vers un
espoir eschatologique, où Dieu accomplira sa promesse de renouveler toute
chose. Ce verset nous rappelle que la souffrance actuelle n’est pas la fin de
l’histoire. Dieu travaille à travers elle pour amener la rédemption et la
nouvelle création.
Si, au commencement, il y a eu le souffle divin
qui anima la matière, qui fit naître les étoiles et les océans, les montagnes
et les forêts ; Si, avec cette naissance vint aussi la douleur :
douleur de l’enfantement cosmique, où les galaxies se sont déchirées pour
donner vie à l’univers ; Si, la terre elle-même porte en son sein des
continents en mouvement, des volcans en éruption, des tempêtes déchaînées ;
Si, les saisons sont ses contractions, les tremblements de terre ses soupirs :
Elle attend, impatiente et douloureuse, la venue d’un renouveau.
Vivons en espérance : Car, dans chaque cri
de douleur, dans chaque larme versée, il y a la promesse d’une aube nouvelle.
L’enfantement n’est pas vain. Il prépare la voie
pour quelque chose de plus grand, de plus beau.
Frères et sœurs, nous sommes les gardiens de
cette promesse. Déjà par Jésus-Christ, nous portons en nous la semence de la résurrection. Nos actes,
nos prières, nos choix, sont autant de contractions qui font avancer le monde
vers sa délivrance.
Ainsi donc, soyons pour nos frères et sœurs, pour les membres
de notre communauté, pour le monde et l’univers : des sage-femmes de
l’espérance.
Puisse cette réflexion nous inspirer à traverser avec
courage les ténèbres, à être des artisans de lumière, et à attendre avec foi la
naissance d’un monde renouvelé.
Qu’il en soit ainsi ! Amen !
Phalange Dormay
15 Mai
2024
3h22 PM