« Que tes œuvres sont en grand nombre, ô Eternel !
Tu les as toutes faites avec sagesse. La terre est
remplie de tes biens. »
Psaume cent quatre :
vingt-quatre.
Nous donnons pour titres au message :
La Création
Éternelle.
La Puissance
Créatrice.
La Grandeur Suprême.
Les Œuvres Magnifiques.
Frères et sœurs bien-aimés,
Que reste-t-il quand tout s'effondre ?
Que demeure-t-il quand les civilisations sombrent dans l'oubli ? Que
subsiste-t-il quand les empires les plus puissants ne sont plus que poussière ?
Aujourd'hui, face à l'instabilité de notre monde, face à l'éphémère de nos
constructions humaines, une question cruciale nous hante : sur quoi peut-on
vraiment compter dans cette existence fragile ?
Aujourd’hui, nous contemplons l'unique
réalité qui traverse les siècles sans faillir : les œuvres magnifiques de
l'Eternel. Tandis que nos réalisations humaines s'effritent, Sa création
témoigne encore de Sa puissance. Tandis que nos institutions chancellent, Sa parole
demeure ferme comme le roc.
Mes bien-aimés, imaginez que vous vous
trouviez sur les ruines fumantes d'une grande métropole. Les gratte-ciels qui
semblaient défier le ciel gisent en décombres. Les technologies les plus
sophistiquées ne sont plus que ferraille tordue. Les œuvres d'art les plus
précieuses ont été réduites en cendres. Tout ce que l'humanité avait construit
avec tant d'orgueil n'est plus qu'un amas de débris silencieux.
Mais levez les yeux ! Au-dessus de
cette désolation, les étoiles brillent encore de leur éclat éternel, exactement
comme au premier jour de la création. Le soleil se lève toujours à l'orient,
fidèle au rendez-vous que Dieu lui a fixé depuis des millénaires. Les saisons
continuent leur danse millénaire, obéissant aux lois que l'Eternel a gravées
dans la nature.
Cette vision saisissante nous
confronte à une vérité qui ébranle notre suffisance humaine : nous ne sommes
que des passagers éphémères sur cette terre, mais les œuvres de Dieu traversent
les âges sans prendre une ride.
Le cantique que nous méditons Aujourd’hui
nous invite à cette prise de conscience bouleversante : « Je chanterai,
Seigneur, Tes œuvres magnifiques, Ton auguste pouvoir, Ta suprême grandeur. »
Mais sommes-nous vraiment conscients de la magnificence de ces œuvres divines
qui nous entourent ? Ou bien nos yeux, aveuglés par l'agitation quotidienne,
ont-ils perdu la capacité de s'émerveiller devant les prodiges du Créateur ?
Regardez autour de vous : que de
merveilles nous tenons pour acquises ! Le battement régulier de votre cœur, le
miracle de votre respiration, la complexité stupéfiante de votre cerveau qui
traite en ce moment même ces paroles... Tout cela témoigne d'un Architecte dont
la sagesse dépasse infiniment notre entendement.
Mais la tragédie de notre époque,
c'est que l'homme moderne, ivre de ses découvertes scientifiques, a oublié de
lever les yeux vers Celui qui a conçu les lois qu'il ne fait que découvrir. Il
dissèque la création mais ignore le Créateur. Il analyse les effets mais nie la
Cause première.
Aujourd’hui, bien-aimés, nous
explorerons ensemble trois dimensions fondamentales des œuvres magnifiques de
Dieu : d'abord, la puissance créatrice qui a fait surgir l'univers du néant par
Sa seule parole ; ensuite, la sagesse organisatrice qui maintient l'harmonie cosmique
depuis des millénaires ; et enfin, la permanence éternelle qui défie le temps
et garantit la stabilité de toutes choses.
Car derrière chaque galaxie qui
tournoie dans l'espace, derrière chaque atome qui vibre dans la matière,
derrière chaque battement de cœur qui rythme la vie, se révèle la signature
d'un Dieu infiniment grand, infiniment sage, infiniment fidèle.
En effet, La force divine qui engendra
l'univers entier par Sa seule parole révèle une puissance qui dépasse
infiniment tout ce que l'intelligence humaine peut concevoir ou imaginer. Oui :
LA PUISSANCE
CRÉATRICE SOUVERAINE.
Frères et sœurs bien-aimés,
laissez-moi vous raconter l'histoire bouleversante du professeur André Mansion,
ce brillant astrophysicien qui dirigeait l'observatoire de Haute-Provence et
dont la vie fut transformée par une nuit d'observation extraordinaire.
André avait consacré quarante années
de sa vie à scruter les mystères de l'univers. Athée convaincu, il considérait
la science comme l'unique source de vérité et rejetait avec mépris toute
dimension spirituelle de l'existence. Pour lui, l'univers n'était qu'un
gigantesque mécanisme sans âme, produit du hasard et gouverné par des lois
aveugles.
Une nuit de décembre, alors qu'il
observait une galaxie lointaine à travers le télescope le plus puissant de
l'observatoire, André fut soudain saisi d'un vertige métaphysique. Cette
galaxie contenait plus de cent milliards d'étoiles, et il existait des milliards
d'autres galaxies semblables ! L'immensité de l'univers le frappa comme une
révélation fulgurante.
Mais ce qui l'ébranla davantage
encore, c'est la perfection mathématique qui gouvernait ce cosmos gigantesque.
Chaque planète suivait sa trajectoire avec une précision d'horloger. Chaque
étoile obéissait aux mêmes lois physiques. L'univers entier fonctionnait comme
une symphonie cosmique d'une harmonie parfaite.
Cette nuit-là, André comprit que
derrière cette organisation stupéfiante se cachait nécessairement une
Intelligence suprême. Il murmura pour la première fois de sa vie ces mots du
cantique : « Oh ! que de l'Eternel, la parole est féconde ! L'univers fut jadis,
l'ouvrage de Sa voix ; Il dit... les éléments, le ciel, la terre et l'onde du
néant sortent à la fois. »
Cette puissance créatrice souveraine,
mes bien-aimés, dépasse tout ce que notre imagination peut concevoir ! En la
Genèse premier chapitre : le verset trois, nous lisons : « Dieu dit : Que la
lumière soit ! Et la lumière fut. » Une seule parole, et des milliards de
galaxies jaillissent du néant !
Dans la lettre aux Hébreux le chapitre
onze : le verset trois, l'auteur sacré nous révèle : « C'est par la foi que
nous reconnaissons que le monde a été formé par la parole de Dieu, en sorte que
ce qu'on voit n'a pas été fait de choses visibles. »
Comme l'exprimait si justement Albert
Einstein : « Le plus incompréhensible, c'est que l'univers soit compréhensible.
» Cette compréhensibilité témoigne d'un Esprit qui a conçu les lois que nous
découvrons !
Cette puissance créatrice qui fit
naître l'univers continue de se manifester dans la sagesse organisatrice qui
maintient toutes choses dans un équilibre parfait.
En effet, L'intelligence divine qui
coordonne tous les éléments de la création dans une harmonie parfaite révèle
une sagesse qui surpasse infiniment la compréhension humaine la plus subtile.
Oui :
LA SAGESSE
ORGANISATRICE PROVIDENTIELLE.
Bien-aimés en Jésus-Christ,
permettez-moi de partager avec vous l'histoire extraordinaire du docteur Marie
Fontaine, cette éminente biologiste qui découvrit la main de Dieu dans
l'infiniment petit.
Marie dirigeait une équipe de
recherche sur la génétique moléculaire dans l'un des laboratoires les plus
avancés d'Europe. Rationaliste convaincue, elle voyait dans l'ADN un simple
programme chimique résultant de millions d'années d'évolution aveugle. La vie
n'était pour elle qu'un phénomène matériel complexe, certes, mais dépourvu de
toute dimension transcendante.
Un jour, en analysant la structure
d'un simple virus, Marie fut saisie d'une stupéfaction qui allait changer sa
vision du monde. Ce micro-organisme, invisible à l'œil nu, contenait un
programme informatique d'une sophistication qui dépassait tous les supercalculateurs
de la planète ! Chaque cellule vivante renfermait plus d'informations que
toutes les bibliothèques du monde réunies !
Mais ce qui la bouleversa davantage
encore, c'est l'interconnexion parfaite de tous les systèmes vivants. L'abeille
et la fleur, le prédateur et sa proie, l'oxygène et la photosynthèse... Tout
s'articulait dans un équilibre si délicat qu'une seule erreur de programmation
aurait anéanti la vie sur terre.
Cette nuit-là, Marie contempla pour la
première fois sa propre main avec émerveillement. Cette main contenait
trente-sept milliards de cellules, chacune plus complexe qu'une usine géante,
toutes coordonnées dans une harmonie parfaite ! Elle comprit soudain que
derrière cette organisation prodigieuse se révélait une Sagesse infiniment
supérieure à toute intelligence humaine.
Cette sagesse organisatrice
providentielle, mes frères et sœurs, nous entoure de toutes parts ! En la
lettre aux Colossiens premier chapitre : le verset dix-sept, Paul nous révèle :
« Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en Lui. »
Dans le livre de Job au chapitre trente-huit
: les versets quatre à sept, l'Eternel interroge Job : « Où étais-tu quand je
fondais la terre ? Dis-le, si tu as de l'intelligence. Qui en a fixé les
dimensions, le sais-tu ? Ou qui a étendu sur elle le cordeau ? Sur quoi ses
bases sont-elles appuyées ? Ou qui a posé sa pierre angulaire, alors que les
étoiles du matin éclataient en chants d'allégresse, et que tous les fils de
Dieu poussaient des cris de joie ? »
Comme l'affirmait si profondément
Louis Pasteur : « Un peu de science éloigne de Dieu, mais beaucoup y ramène. »
Plus nous sondons les mystères de la création, plus nous découvrons la sagesse
du Créateur !
Cette sagesse qui organise l'univers
avec tant de perfection nous conduit vers une réalité encore plus rassurante :
la permanence éternelle de Celui qui a tout créé.
En effet, La stabilité divine qui
traverse tous les bouleversements de l'histoire humaine offre à l'âme inquiète
l'ancrage inébranlable dont elle a besoin pour affronter l'incertitude de
l'existence. Oui :
LA PERMANENCE
ÉTERNELLE IMMUABLE.
Bien-aimés du Seigneur, laissez-moi
vous narrer l'histoire poignante de Jean-Claude Morin, ce vieux gardien du
phare de Cordouan qui découvrit la fidélité de Dieu à travers cinquante années
de tempêtes et d'épreuves.
Jean-Claude avait pris son poste de
gardien à vingt ans, plein d'enthousiasme et de projets d'avenir. Mais la vie
l'avait durement éprouvé : la mort de sa jeune épouse dans un accident, la
perte de son fils unique à la guerre, la solitude qui rongeait son cœur
vieillissant. Chaque tempête qui s'abattait sur son phare semblait faire écho
aux bourrasques qui dévastaient son âme.
Pourtant, nuit après nuit, année après
année, Jean-Claude continuait d'allumer son phare. Il avait vu passer deux
guerres mondiales, des révolutions, des catastrophes naturelles, des
changements de régimes politiques. Tout semblait instable et éphémère autour de
lui. Les modes passaient, les idéologies s'effondraient, les certitudes
humaines s'écroulaient.
Mais une chose demeurait inchangée :
chaque matin, le soleil se levait exactement à l'heure prévue. Chaque soir, les
étoiles reprenaient leur garde éternelle. Les marées obéissaient toujours aux
mêmes lois immuables. La création continuait sa marche majestueuse,
indifférente aux turbulences humaines.
Un soir d'automne, à soixante-dix ans,
Jean-Claude contempla une dernière fois l'océan depuis son phare. Il comprit
soudain que cette fidélité de la nature révélait la fidélité de son Créateur.
Si Dieu maintenait les astres sur leur course depuis des millénaires, Il
pouvait aussi maintenir une âme humaine dans Sa paix ! Les mots du cantique
jaillirent spontanément de ses lèvres : « Le monde passera ; ce superbe édifice
un jour s'ébranlera jusqu'en ses fondements. Ta sagesse, grand Dieu, Ta bonté,
Ta justice subsisteront dans tous les temps. »
Cette permanence éternelle immuable,
mes bien-aimés, c'est notre ancrage dans les tempêtes de l'existence ! En la
lettre aux Hébreux treize : le verset huit, nous lisons : « Jésus-Christ est le
même hier, aujourd'hui, et éternellement. »
Dans le livre d'Esaïe au chapitre quarante
: les versets six à huit, le prophète proclame : « Toute chair est comme
l'herbe, et tout son éclat comme la fleur des champs. L'herbe sèche, la fleur
tombe, quand le souffle de l'Eternel passe dessus. Certainement le peuple est
comme l'herbe : l'herbe sèche, la fleur tombe, mais la parole de notre Dieu
subsiste éternellement. »
Comme l'exprimait si magnifiquement
Victor Hugo : « Les empires passent, Dieu demeure. » Dans un monde en perpétuel
changement, Il est notre roc inébranlable !
Frères et sœurs en Jésus-Christ, nous
voici parvenus au terme de cette contemplation des œuvres magnifiques de
l'Eternel, mais au commencement d'une vie nouvelle d'émerveillement devant Sa
création !
Nous avons découvert ensemble que la
puissance créatrice souveraine de Dieu se révèle dans l'immensité stupéfiante
de l'univers qu'Il a fait surgir du néant par Sa seule parole. Nous avons
contemplé la sagesse organisatrice providentielle qui coordonne tous les
éléments de la création dans une harmonie parfaite. Nous avons trouvé refuge
dans la permanence éternelle immuable qui nous assure que notre Dieu ne change
jamais.
Mes bien-aimés, cessons d'être des
aveugles qui traversent un musée sans voir les chefs-d'œuvre qui les entourent
! Cessons d'être des sourds qui assistent à une symphonie cosmique sans
entendre la mélodie divine ! Cessons d'être des ingrats qui jouissent des
bienfaits de la création sans reconnaître la main du Créateur !
Regardez le ciel étoilé qui s'étend
au-dessus de nos têtes ! Chaque étoile chante la gloire de Celui qui l'a
allumée ! Regardez la terre fertile qui s'étend sous nos pieds ! Chaque fleur
proclame la beauté de Celui qui l'a créée ! Regardez votre propre corps, ce
temple vivant ! Chaque battement de cœur témoigne de l'amour de Celui qui vous
a formés !
Le cantique que nous avons médité
devient alors notre confession de foi : « Je chanterai, Seigneur, Tes œuvres
magnifiques, Ton auguste pouvoir, Ta suprême grandeur ; aux concerts de tes
saints, j'unirai les cantiques que pour toi me dicte mon cœur. »
Au Psaume dix-neuf : les versets un à
quatre, David proclame : « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l'étendue
manifeste l'œuvre de Ses mains. Le jour en instruit un autre jour, la nuit en
donne connaissance à une autre nuit. Ce n'est pas un langage, ce ne sont pas
des paroles dont on n'entende point le son. Leur retentissement parcourt toute
la terre, leurs accents vont aux extrémités du monde. »
Mes frères et sœurs, dans un monde qui
sombre dans le matérialisme et perd le sens du sacré, soyons les témoins
émerveillés des œuvres magnifiques de notre Dieu ! Que notre vie tout entière
devienne un cantique de louange ! Que chaque lever de soleil ravive notre
reconnaissance ! Que chaque souffle nous rappelle Sa bonté !
Car bientôt, très bientôt, nous
contemplerons face à face Celui dont nous n'apercevons aujourd'hui que les
œuvres ! Bientôt nous chanterons avec les anges le cantique éternel : « Saint,
saint, saint est l'Eternel des armées ! toute la terre est pleine de Sa gloire
! »
En attendant ce jour glorieux, que nos
cœurs vibrent d'émerveillement devant chaque manifestation de Sa puissance !
Que nos lèvres s'ouvrent pour proclamer Sa grandeur ! Et que nos vies
témoignent que nous servons le Dieu qui a créé toutes choses et qui les
maintient par la parole de Sa puissance !
Dans la première lettre de Pierre au
chapitre premier : le verset vingt-cinq, l'apôtre nous assure : « Mais la
parole du Seigneur demeure éternellement. Et cette parole est celle qui vous a
été annoncée par l'Évangile. »
Qu'il en soit ainsi. Amen. Amen.