« Le roi Nebucadnetsar fit une statue
d'or, haute de soixante coudées et large de six coudées. Il la dressa dans la
vallée de Dura, dans la province de Babylone. Et le roi Nebucadnetsar fit
convoquer les satrapes, les intendants et les gouverneurs, les grands juges,
les trésoriers, les jurisconsultes, les juges, et tous les magistrats des
provinces, pour qu'ils se rendissent à la dédicace de la statue qu'avait élevée
le roi Nebucadnetsar... Alors ces hommes furent liés avec leurs caleçons, leurs
tuniques, leurs manteaux et leurs autres vêtements, et jetés au milieu de la
fournaise ardente. Comme l'ordre du roi était sévère, et que la fournaise était
extraordinairement chauffée, la flamme tua les hommes qui y avaient jeté
Schadrac, Méschac et Abed-Nego... Et ces trois hommes, Schadrac, Méschac et
Abed-Nego, tombèrent liés au milieu de la fournaise ardente. Alors le roi
Nebucadnetsar fut effrayé, et se leva précipitamment. Il prit la parole, et dit
à ses conseillers : N'avons-nous pas jeté au milieu du feu trois hommes liés ?
Ils répondirent au roi : Certainement, ô roi ! Il reprit et dit : Eh bien, je
vois quatre hommes sans liens, qui marchent au milieu du feu, et qui n'ont
point de mal ; et la figure du quatrième ressemble à celle d'un fils des dieux.
»
Daniel trois : les versets un à trente.
Le Terrible Examen.
Le Test Suprême.
La Tribulation Ardente.
Le Défi Mortel.
Frères et sœurs bien-aimés,
Pouvez-vous imaginer la terreur qui
glace le sang quand résonnent les instruments de mort ordonnant l'adoration
forcée ? Avez-vous déjà ressenti l'angoisse mortelle qui saisit l'âme face au
choix ultime entre la fidélité à Dieu et la préservation de sa vie ?
Connaissez-vous ce moment dramatique où tout votre être tremble devant
l'alternative terrible : obéir à Dieu ou mourir ? Mes bien-aimés, nous voici
transportés aujourd'hui au cœur de l'une des épreuves les plus saisissantes de
toute l'Écriture ! Dans cette plaine de Dura, sous le soleil brûlant de
Babylone, se dresse une statue d'or de quatre-vingt-dix pieds de haut !
Soixante coudées de défi lancé au Dieu du ciel ! Six coudées de largeur
symbolisant l'imperfection humaine qui se dresse contre la perfection divine !
Et voici que résonne l'ordre royal : « Prosternez-vous ou périssez ! » Mais au
milieu de cette foule terrifiée qui s'agenouille, trois jeunes hommes restent
debout ! Schadrac, Méschac et Abed-Nego ! Leurs cœurs battent, leurs mains
tremblent peut-être, mais leur foi demeure inébranlable ! Ils vont affronter la
triple épreuve qui révélera la puissance surnaturelle de notre Dieu !
Aujourd'hui, suivons-les dans cette vallée de l'ombre de la mort où va éclater
la gloire divine !
Mes bien-aimés en Jésus-Christ,
pénétrons d'abord dans cette première phase de leur épreuve où la terreur
envahit les cœurs humains ! Oui,
ILS FURENT D'ABORD
ÉPROUVÉS PAR LA FRAYEUR.
Imaginez la scène ! Une foule immense
rassemblée sous l'autorité du plus puissant monarque de la terre ! Tous les
dignitaires de l'empire, tremblants devant la majesté royale ! Et soudain
résonne cet ordre glacial qui fait frémir les âmes : quiconque ne se
prosternera pas sera jeté dans la fournaise ardente !
En Daniel trois : les versets quatre à
six, nous lisons : « Alors le héraut cria avec force : Voici ce qu'on vous
ordonne, peuples, nations, hommes de toutes langues ! Au moment où vous
entendrez le son du cor, de la flûte, de la harpe, de la sambuque, du
psaltérion, de la cornemuse, et de toutes sortes d'instruments de musique, vous
vous prosternerez et vous adorerez la statue d'or qu'a élevée le roi
Nebucadnetsar. Quiconque ne se prosternera pas et n'adorera pas sera jeté à
l'instant même au milieu d'une fournaise ardente. »
Quelle pression psychologique
écrasante ! La peur est l'arme favorite de satan contre les enfants de Dieu !
Elle paralyse la foi, étouffe la prière, brise la résistance spirituelle !
Comme l'affirmait si justement Franklin D. Roosevelt : « La seule chose dont
nous devons avoir peur, c'est de la peur elle-même. »
Pourtant, nos trois héros résistèrent
à cette première vague d'intimidation ! Ils refusèrent de laisser la crainte
humaine étouffer leur révérence divine ! Leur foi s'enracina plus profondément
que leur terreur !
En Un Jean quatre : le verset
dix-huit, nous lisons : « La crainte n'est pas dans l'amour, mais l'amour
parfait bannit la crainte ; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui
craint n'est pas parfait dans l'amour. » Leur amour pour Dieu vainquit leur peur
des hommes !
Bien-aimés du Seigneur, après
l’épreuve de la frayeur, observons maintenant cette seconde vague, où la colère
royale se déchaîne contre leur résistance spirituelle ! Oui,
ILS FURENT ENSUITE
ÉPROUVÉS PAR LA FUREUR.
Quand Nebucadnetsar apprit leur
désobéissance, sa fureur explosa comme un volcan ! L'orgueil humain ne supporte
pas qu'on résiste à ses caprices ! Sa rage se transforma en persécution
ouverte, en menaces directes, en ultimatum mortel !
En Daniel trois : les versets treize à
quinze, nous lisons : « Alors Nebucadnetsar, irrité et furieux, donna l'ordre
qu'on amenât Schadrac, Méschac et Abed-Nego. Et ces hommes furent amenés devant
le roi. Nebucadnetsar prit la parole et leur dit : Est-ce de propos délibéré,
Schadrac, Méschac et Abed-Nego, que vous ne servez pas mes dieux, et que vous
n'adorez pas la statue d'or que j'ai élevée ? »
Remarquez cette escalade tragique !
D'abord la frayeur collective, maintenant la fureur personnalisée ! Le roi les
confronte individuellement, espérant briser leur résolution par l'intimidation
directe ! Mais écoutez leur réponse héroïque !
En Daniel trois : les versets seize à
dix-huit, nous lisons : « Schadrac, Méschac et Abed-Nego répliquèrent au roi
Nebucadnetsar : Nous n'avons pas besoin de te répondre là-dessus. Voici, notre
Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise ardente, et Il nous
délivrera de ta main, ô roi. Sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes
dieux, et que nous n'adorerons pas la statue d'or que tu as élevée. »
Quelle déclaration de foi stupéfiante
! « Notre Dieu peut nous délivrer ! Et même s'Il ne le fait pas, nous ne Te
servirons pas ! » Comme l'écrivait Martin Luther : « Me voici, je ne puis
autrement, que Dieu me vienne en aide ! » Leur foi transcendait les
circonstances !
Cette fureur royale représente toutes
les persécutions que subissent les croyants fidèles ! Mais notre assurance
demeure inébranlable !
Frères et sœurs en Jésus-Christ, après
l’épreuve de la frayeur, après celle de la fureur, contemplons maintenant
l'épreuve ultime où la fournaise ardente devient le théâtre de la manifestation
divine !
ILS FURENT
FINALEMENT ÉPROUVÉS PAR LE FEU.
La fureur royale atteignit son
paroxysme ! Nebucadnetsar ordonna de chauffer la fournaise sept fois plus que
d'ordinaire ! Sept, le chiffre de la perfection divine appliqué à la
destruction humaine ! Les flammes rugissaient si intensément qu'elles tuèrent
les soldats qui y jetèrent nos héros !
En Daniel trois : les versets dix-neuf
à vingt-trois, nous lisons : « Sur quoi Nebucadnetsar fut rempli de fureur, et
il changea de visage envers Schadrac, Méschac et Abed-Nego. Il reprit la parole
et ordonna de chauffer la fournaise sept fois plus qu'il ne convenait de la
chauffer. Puis il commanda à quelques-uns des plus vigoureux soldats de son
armée de lier Schadrac, Méschac et Abed-Nego, et de les jeter dans la fournaise
ardente. »
Mais voici le miracle des miracles !
Au lieu d'être consumés, ils marchèrent librement dans les flammes ! Et plus
stupéfiant encore, un quatrième homme apparut avec eux ! « La figure du
quatrième ressemble à celle d'un fils des dieux ! »
Comme l'affirmait Charles Spurgeon : «
Dieu ne nous délivre pas toujours de la fournaise, mais Il nous accompagne
toujours dans la fournaise. » Cette présence divine transforme l'épreuve en
victoire !
En Ésaïe quarante-trois : les versets
deux et trois, nous lisons : « Si tu traverses les eaux, Je serai avec toi ; et
les fleuves, ils ne te submergeront point ; si tu marches dans le feu, tu ne te
brûleras pas, et la flamme ne t'embrasera pas. Car Je suis l'Eternel, ton Dieu,
le Saint d'Israël, ton sauveur. »
Le feu qui devait les détruire ne
brûla que leurs liens ! Ils sortirent libres, sans odeur de fumée, sans cheveu
roussi ! La fournaise de l'épreuve était devenue le lieu de leur libération !
Bien-aimés dans la foi, cette histoire
extraordinaire nous enseigne que l'épreuve de la foi suit toujours une
progression dramatique ! D'abord, nous sommes éprouvés par la peur : les
pressions sociales, les menaces subtiles, les intimidations diverses qui
tentent de nous faire renoncer à nos convictions ! Ensuite, nous affrontons la
fureur : les persécutions ouvertes, les oppositions directes, les ultimatums
qui exigent notre reniement ! Enfin, nous traversons le feu : les épreuves
extrêmes où notre foi semble consumée, où tout espoir humain s'évanouit !
Frères et sœurs bien-aimés, dans
chacune de ces phases, la présence divine nous accompagne ! Notre Dieu n'est
pas seulement le Dieu des temps faciles, Il est surtout le Dieu des fournaises
ardentes ! Quand les flammes rugissent autour de nous, Il marche à nos côtés !
Quand les épreuves menacent de nous consumer, Il transforme le feu destructeur
en instrument de libération !
L'exemple de Schadrac, Méschac et
Abed-Nego nous inspire à la fidélité absolue ! Leur déclaration héroïque
résonne encore aujourd'hui : « Notre Dieu peut nous délivrer, et même s'Il ne
le fait pas, nous ne servirons pas les idoles ! » Cette foi inconditionnelle
ouvre les portes du miracle !
Dans la première épître de Pierre, le
chapitre quatre : les versets douze et treize, nous lisons : « Bien-aimés, ne
soyez pas surpris, comme d'une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise
qui est au milieu de vous pour vous éprouver. Réjouissez-vous, au contraire, de
la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans
la joie et dans l'allégresse lorsque Sa gloire apparaîtra. »
Que cette histoire nous fortifie dans
l'épreuve ! Que cette victoire nous encourage dans la persécution ! Car notre
Dieu demeure le même hier, aujourd'hui et éternellement !
Qu'il en soit ainsi. Amen. Amen.