Jésus-Christ : le seul Sauveur

...ce témoignage, c'est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie; celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu. 1 Jean 5:11-13



lundi 22 septembre 2025

Le Poids de la Couronne

 

"Bien-aimés, ne soyez pas surpris, comme d'une chose étrange qui vous arrive,

De la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver."

Un Pierre le chapitre quatre : le verset douze.


Le Poids de la Couronne.

Frères et sœurs bien-aimés,

Y a-t-il une douleur plus cuisante, une trahison plus profonde, qu'une blessure infligée par ceux-là mêmes qui partagent notre chemin de foi, ceux qui œuvrent à nos côtés dans le champ du Seigneur ? N'est-ce pas un déchirement indicible que de sentir le regard aiguisé de la jalousie se poser sur nous, non pas de l'extérieur, mais du cœur même de la communauté, de la famille spirituelle ? Que faire lorsque l'élévation que Dieu nous accorde devient un poison dans le cœur de nos proches collaborateurs, transformant leur allégresse supposée en une amertume dévorante et hypocrite ? Nous portons la robe du service, l'onction de l'appel, et pourtant, sous le manteau de nos responsabilités, une épée invisible transperce notre âme, forgée par l'envie de ceux qui devraient être nos alliés. Comment tenir ferme, comment continuer à prêcher l'amour et l'unité, quand notre propre cœur saigne, sous le poids de cette incompréhension, de cette hostilité silencieuse ? Comment tenir ferme, face à La Griffe Insidieuse de l'Envie ; face à L'Épreuve Transformante de la Jalousie ; face à son propre Cœur Blessé ?

Parlons d’abord du Cri Silencieux de l'Âme Blessée. Oui,

Le Cri Silencieux de l'Âme Blessée.

Frères et sœurs bien-aimés, avez-vous déjà ressenti le froid glacial de la déception, ce vent sibérien qui vous transperce l'âme, non pas d'un ennemi déclaré, mais d'un ami, d'un frère, d'une sœur en Christ ? Combien de nuits avons-nous passé, le regard perdu dans le vide, les larmes coulant silencieusement sur nos joues. Combien de nuits avons-nous passé, à nous interroger : "Pourquoi ? Pourquoi cette jalousie sournoise, ce regard envieux, cette hypocrisie qui mine la fondation même de notre service ?" N'est-ce pas une tragédie que de voir les mains qui devraient se tendre pour nous soutenir, se crisper au contraire, l'amertume les rongeant ?

Le ministère, ce champ de gloire où nous sommes appelés à semer l'amour et l'espérance, peut parfois se transformer en un champ de bataille invisible, où les flèches ne sont pas lancées par les adversaires du dehors, mais par ceux qui partagent notre pain spirituel. Le succès, la faveur divine, l'onction qui se manifeste à travers nous, au lieu d'être une source de joie et de reconnaissance collective, devient, pour certains, le miroir de leurs propres frustrations, l'aiguillon de leur propre insécurité. Le sourire qu'ils affichent cache un venin, les paroles d'encouragement ne sont qu'un voile pour un ressentiment profond. Nous marchons sur une corde raide, entre la volonté de Dieu qui nous élève et la jalousie humaine qui nous tire vers le bas. Comment maintenir notre regard fixé sur Celui qui nous a appelés, quand les voix alentour murmurent des doutes et sèment la discorde ?

Bien-aimés du Seigneur, face à ce désert émotionnel, il existe une oasis de vérité, une force inébranlable qui jaillit de notre foi : Accepter la Réalité Douloureuse et s'ancrer dans la Volonté Divine. Oui,

Accepter la Réalité Douloureuse et s'ancrer dans la Volonté Divine.

Il est impératif, mes chers amis, de regarder en face la réalité crue et souvent amère de la jalousie, tout en réaffirmant notre ancrage inébranlable dans la vocation que Dieu nous a donnée. La première étape pour traverser cette épreuve est de reconnaître la douleur qu'elle engendre, sans pour autant céder au désespoir.

Dans la deuxième épître de Paul aux Corinthiens, le chapitre quatre : les versets huit et neuf, nous lisons : "Nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à l'extrémité ; dans la détresse, mais non dans le désespoir ; persécutés, mais non abandonnés ; abattus, mais non perdus."

Ces paroles, frères et sœurs, résonnent avec une puissance particulière lorsque nous sommes confrontés à la jalousie. Nous sommes pressés par les regards envieux, les murmures hypocrites, les tentatives de nous discréditer. Nous ressentons la détresse de cette solitude spirituelle, même entourés. Mais nous ne sommes ni réduits à l'extrémité, ni perdus. Pourquoi ? Parce que notre appel ne dépend pas de l'approbation humaine, ni de l'absence de jalousie. Il dépend de la volonté souveraine de Dieu.

L'écrivain C.S. Lewis, grand penseur chrétien, a si bien dit : "L'humilité n'est pas de penser moins de soi-même, mais de penser moins à soi-même." Face à la jalousie, il ne s'agit pas de minimiser notre appel, mais de le recentrer sur Celui qui nous a choisis.

Lorsque Joseph fut élevé par le Pharaon, ses frères l'avaient vendu par jalousie. En Genèse quarante-cinq : le verset cinq, Joseph leur dit : "Maintenant donc, ne vous affligez pas, et ne soyez pas fâchés de m'avoir vendu pour être mené ici, car c'est pour vous sauver la vie, que Dieu m'a envoyé devant vous." La main de Dieu était derrière son élévation, malgré la cruauté humaine.

Bien-aimés en Jésus-Christ, notre position, notre onction, notre élévation ne sont pas le fruit de nos efforts seuls, mais une orchestration divine, un plan parfait que l'adversaire tente de perturber en semant la discorde et l'envie.

Après avoir accepté la réalité et nous être ancrés dans la volonté divine, la prochaine étape, ô combien difficile, est de cultiver un cœur de pardon et de compassion envers ceux qui nous jalousent, en fixant notre regard sur l'exemple suprême de notre Seigneur Jésus-Christ. Ce n'est pas une tâche aisée, car la blessure est profonde, et la rancœur peut s'installer sournoisement.

Oui, il nous faut :

Cultiver un Cœur de Pardon et de Compassion, Fixé sur l'Exemple du Christ.

En Colossiens trois : les versets douze à quatorze, nous lisons : "Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d'entrailles de miséricorde, de bonté, d'humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous les uns les autres, et, si l'un a sujet de se plaindre de l'autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que le Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. Mais par-dessus toutes ces choses, revêtez-vous de l'amour, qui est le lien de la perfection."

Frères et sœurs en Jésus-Christ, le pardon n'est pas un acte que nous posons parce que l'autre le mérite, mais parce que nous en avons nous-mêmes reçu, et parce que c'est le chemin de notre propre libération. La jalousie est souvent le symptôme d'une douleur intérieure, d'une insécurité profonde chez la personne qui la manifeste. C'est une prison qu'elle se construit elle-même. Notre compassion ne doit pas excuser leur comportement, mais comprendre la misère qui les habite.

Le célèbre Mahatma Gandhi a affirmé : "Le faible ne peut jamais pardonner. Le pardon est l'attribut du fort." Oui, c'est une force extraordinaire que de pardonner, de ne pas se laisser submerger par la haine ou le ressentiment, de choisir l'amour même quand on est blessé. Notre Seigneur Jésus, sur la croix, au milieu de Ses souffrances atroces, a prononcé ces paroles puissantes en Luc vingt-trois : le verset trente-quatre : "Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font." Quel exemple de compassion divine ! Il ne s'agit pas d'être naïf, mais d'être spirituellement mature, de décharger ce fardeau de haine que l'ennemi aimerait nous voir porter.

Bien-aimés dans la foi, lorsque nous pardonnons, nous ne validons pas l'injustice, mais nous nous libérons de la chaîne qui nous lie à la rancœur, permettant à l'Esprit de Dieu d'œuvrer en nous et à travers nous avec encore plus de puissance.

Ayant accepté la réalité de la jalousie et cultivé un cœur de pardon, notre dernière et puissante directive est de continuer à servir avec une excellence inébranlable, en plaçant notre dépendance totale en Dieu seul, Celui qui est le juste Rémunérateur. Nous ne nous arrêtons pas, nous ne reculons pas, mais nous avançons avec une détermination renouvelée.

Enfin, il nous faut, Oui, il nous faut :

Continuer à Servir avec Excellence, et Dépendance Totale en Dieu.

Dans la première épître de Paul aux Corinthiens, le chapitre quinze : le verset cinquante-huit, nous lisons : "Ainsi, mes frères et sœurs bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l'œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n'est pas vain dans le Seigneur."

C'est un appel à la persévérance, mes chers amis. La jalousie, loin de nous décourager, doit nous pousser à redoubler d'efforts, non pour prouver quoi que ce soit aux hommes, mais pour honorer Dieu qui nous a appelés. L'excellence dans le service est notre réponse la plus éloquente à ceux qui voudraient nous voir échouer. Lorsque nous nous abandonnons totalement à Dieu, Sa puissance se manifeste au-delà de toute attente humaine.

Une illustration émouvante et intemporelle pour notre sermon est l'histoire de David. Ce jeune berger, choisi par Dieu, a vaincu Goliath et a été élevé au rang de héros national. Pourtant, cette élévation a éveillé une jalousie féroce dans le cœur du roi Saül, au point où Saül a tenté de le tuer à plusieurs reprises. Malgré les trahisons, les fuites, les persécutions injustes, David a continué à servir son Dieu avec ferveur, à diriger son peuple avec intégrité, et à composer des psaumes qui élèvent l'âme. Il n'a jamais cherché à venger le mal que Saül lui faisait, mais a constamment remis son sort entre les mains de l'Éternel. David, à travers ces épreuves, est devenu le "roi selon le cœur de Dieu". Sa souffrance était immense, mais sa dépendance en Dieu était totale, et c'est ce qui l'a fait triompher glorieusement.

Bien-aimés du Seigneur, l'onction de Dieu sur votre vie n'est pas annulée par la jalousie humaine. Au contraire, elle est souvent affinée, purifiée, et rendue plus puissante à travers l'adversité. Le monde admire la persévérance, la résilience, et surtout, la foi inébranlable qui permet à un individu de briller même dans l'ombre de l'envie. Nous sommes appelés à être des lumières, et une lumière ne peut être cachée, même si certains essaient de l'éteindre.

Frères et sœurs bien-aimés, nous avons exploré ensemble les profondeurs de cette douleur, ce défi de la jalousie hypocrite qui peut surgir au sein même de l'Église. Nous avons vu l'importance d'accepter cette réalité amère tout en nous ancrant dans la volonté divine qui nous a appelés. Nous avons souligné la nécessité, quasi surhumaine, de cultiver un cœur de pardon et de compassion, à l'image de notre Sauveur. Et enfin, nous avons réaffirmé notre engagement à servir avec excellence et une dépendance totale en Dieu, Celui qui est capable de transformer nos épreuves en témoignages de Sa gloire.

Rappelez-vous, mes chers amis, que la jalousie est une reconnaissance involontaire de la grâce de Dieu qui repose sur vous. Chaque épreuve sur ce chemin ne fait que renforcer votre caractère, affûter votre foi, et approfondir votre intimité avec le Père. Ne laissez jamais la toxicité de l'envie éteindre la flamme de votre appel. Ne laissez jamais la déception vous voler la joie de votre service. Au lieu de cela, transformez chaque blessure en un tremplin vers une plus grande compassion, chaque critique en une occasion de prier pour ceux qui l'émettent, et chaque trahison en une raison de vous appuyer encore plus sur la fidélité inébranlable de Dieu.

Votre ministère, votre onction, votre élévation ne sont pas le fruit du hasard, mais l'œuvre souveraine de l'Éternel. Gardez les yeux fixés sur Jésus, le Chef et le Consommateur de la foi. Il a tracé le chemin, Il a enduré la contradiction des pécheurs, et Il est assis à la droite de la majesté divine. Votre récompense ne vient pas des hommes, mais de Lui. Et cette récompense sera glorieuse.

Qu'il en soit ainsi. Amen. Amen.

Phalange Dormay