Jésus-Christ : le seul Sauveur

...ce témoignage, c'est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie; celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu. 1 Jean 5:11-13



lundi 13 octobre 2025

Le poids de la gratitude

 

"Comment rendrai-je à l'Éternel tous ses bienfaits envers moi ? J'élèverai la coupe des délivrances, et j'invoquerai le nom de l'Éternel." Psaume 116 : 12-13

Frères et sœurs bien-aimés,

Aujourd'hui, le psalmiste pose une question qui devrait résonner dans le cœur de chaque enfant de Dieu : "Comment rendrai-je à l'Éternel tous ses bienfaits envers moi ?" C'est la question d'un cœur reconnaissant, d'une âme qui a goûté à la bonté divine et qui se sent écrasée sous le poids de la gratitude.

Combien d'entre nous vivons dans l'inadvertance spirituelle ? Nous nous souvenons de nos épreuves, nous ressassons nos difficultés, nous énumérons nos manques. Mais les bienfaits de Dieu ? Combien sont-ils ? Quand avons-nous pris le temps, pour la dernière fois, de dresser l'inventaire de ses bontés ?

Ce matin, vous vous êtes réveillés – c'est un bienfait. Vous respirez – c'est un bienfait. Vous lisez cette Parole – c'est un bienfait. Vous connaissez le nom de Jésus – quel immense bienfait ! Et pourtant, nous passons nos jours comme si tout cela nous était dû, comme si la grâce était un salaire et non un don.

L'oubli est devenu notre seconde nature. Nous oublions les prières exaucées, les dangers évités, les portes ouvertes, les larmes essuyées. Nous oublions le jour où Dieu nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière.

La question qui nous confronte : "Comment rendrai-je à l'Éternel tous ses bienfaits ?"

Remarquez bien : le psalmiste ne demande pas S'il doit rendre, mais comment. Il a déjà compris que l'ingratitude est impensable. La vraie question n'est pas de savoir si nous devons répondre à l'amour de Dieu, mais comment nous pouvons le faire.

Et cette question révèle notre pauvreté. Que pouvons-nous offrir à Celui qui possède tout ? Comment payer une dette infinie avec nos moyens finis ? Comment récompenser Celui qui nous a donné la vie, le salut, l'éternité ?

C'est une question qui devrait nous humilier. Non pas pour nous écraser, mais pour nous faire comprendre que nous ne serons jamais à la hauteur. Jamais nos louanges ne seront assez belles, jamais notre service ne sera assez pur, jamais nos offrandes ne seront assez généreuses pour égaler ce qu'Il a fait pour nous.

Mais le psalmiste ne reste pas dans le désarroi. Il trouve la réponse : "J'élèverai la coupe des délivrances, et j'invoquerai le nom de l'Éternel."

Quelle sagesse dans cette réponse ! Il ne dit pas : "Je ferai de grandes choses." Il ne promet pas des exploits extraordinaires. Non. Il dit : "J'élèverai la coupe des délivrances."

Qu'est-ce que cela signifie ? Cela signifie : je témoignerai. Je proclamerai. Je raconterai ce que Dieu a fait pour moi. Je ne garderai pas le silence sur ses merveilles. Quand les autres se plaindront, je louerai. Quand le monde parlera de ses malheurs, je parlerai de mes délivrances.

Élever la coupe, c'est un geste public. Ce n'est pas une gratitude privée, cachée dans un coin de notre cœur. C'est une reconnaissance qui se voit, qui s'entend, qui se partage. C'est dire aux autres : "Regardez ce que l'Éternel a fait pour moi ! Lui aussi, peut le faire pour vous !"

"Et j'invoquerai le nom de l'Éternel."

Voilà la seconde partie de la réponse. La reconnaissance véritable ne se limite pas à un témoignage ponctuel. Elle devient un mode de vie. Invoquer le nom de l'Éternel, c'est vivre avec Lui, dans une communion constante. C'est Le chercher, Le prier, et pour tout dépendre de Lui.

Comment rendons-nous à Dieu ses bienfaits ? En reconnaissant que nous avons encore besoin de Lui. En revenant sans cesse à Lui. En faisant de la prière non pas une obligation religieuse, mais une respiration spirituelle.

C'est le paradoxe magnifique de la foi : nous "rendons" à Dieu, en recevant encore plus de Lui. Nous Lui "payons" notre dette en reconnaissant que nous sommes toujours débiteurs. Nous Le "remercions" en Lui demandant davantage.

Frères et sœurs bien-aimés, aujourd'hui, vous avez un choix. Vous pouvez continuer à vivre dans l'indifférence, oubliant les innombrables bienfaits dont vous êtes comblés chaque jour. Vous pouvez garder un cœur ingrat, toujours insatisfait, toujours réclamant.

Ou vous pouvez, comme le psalmiste, élever votre coupe. Vous pouvez commencer à compter vos bénédictions, au lieu de compter vos problèmes. Vous pouvez témoigner de ce que Dieu a fait, au lieu de vous plaindre de ce qu'Il n'a pas encore fait. Vous pouvez invoquer son nom dans la reconnaissance, au lieu de Le chercher seulement dans la détresse.

La gratitude n'est pas un sentiment qui nous tombe dessus. C'est un choix. C'est une discipline. C'est décider, chaque matin, de se souvenir. C'est choisir, chaque jour, de reconnaître que tout est grâce.

"Comment rendrai-je à l'Éternel tous ses bienfaits envers moi ?"

Rendez-Lui ses bienfaits, en vivant reconnaissants. Rendez-Lui ses bienfaits, en témoignant de ses merveilles. Rendez-Lui ses bienfaits, en invoquant son nom fidèle. Rendez-Lui ses bienfaits, en refusant l'ingratitude et l'oubli.

Et souvenez-vous : ce n'est pas la grandeur de votre reconnaissance qui compte, mais la sincérité. Dieu ne cherche pas des performances. Il cherche des cœurs reconnaissants. Des cœurs qui se souviennent. Des cœurs qui témoignent. Des cœurs qui continuent à dépendre de Lui.

Élevez votre coupe aujourd'hui. Proclamez ses délivrances. Invoquez son nom.

Amen.