Jésus-Christ : le seul Sauveur

...ce témoignage, c'est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie; celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu. 1 Jean 5:11-13



vendredi 1 août 2025

La Fondation Retrouvée

 En Ésaïe cinquante-huit, le verset douze, la Parole de Dieu déclare :

 « Les tiens rebâtiront sur d'anciennes ruines,
Tu relèveras des fondements antiques ;
On t'appellera réparateur des brèches,
Celui qui restaure les chemins, qui rend le pays habitable. »

 Nous donnons pour titres au message :

La Fondation Retrouvée.

Une Forteresse Restaurée.

Une Gloire Relevée.

Frères et sœurs bien-aimés,

Je veux vous poser des questions aujourd’hui, des questions qui pèsent lourd, des questions qui fréquentent nos nuits silencieuses. Où sont passés les rires d'enfants qui résonnaient autrefois comme des psaumes de joie dans nos maisons ? Que sont devenus les repas de famille, ces moments de communion qui ont été remplacés par le silence glacial, seulement brisé par le cliquetis des fourchettes et le son assourdissant des notifications de téléphone ? Où est la chaleur du foyer que nous avons connue, ce refuge contre les tempêtes du monde extérieur ?

Regardons autour de nous, osons regarder la vérité en face, aussi tragique soit-elle. Nos maisons, qui devaient être des sanctuaires de paix, sont devenues des champs de bataille. Les murs sont fissurés par les cris, les fondations ébranlées par l'amertume et le non-dit. Le mari et la femme, autrefois une seule chair, ne sont plus que deux étrangers partageant un même toit, leurs cœurs séparés par un océan de déception. Les enfants, qui devraient grandir à l'ombre de l'amour et de la sécurité, errent comme des orphelins dans les couloirs de leur propre maison, cherchant désespérément un repère, un regard, une parole d'affirmation. Leurs chambres sont devenues des îles désertes où ils s'échouent sur les rivages virtuels d'un monde qui ne leur offrira jamais le véritable amour.

Nous avons bâti sur le sable. Nous avons construit nos familles sur les fondements éphémères de la réussite matérielle, de la reconnaissance sociale, du plaisir personnel. Et quand les vents de l'épreuve ont soufflé, quand les pluies de la crise sont tombées, tout s'est effondré. Le chômage, la maladie, la trahison, le deuil... et la maison, notre belle maison, n'est plus qu'un tas de ruines. Un monument tragique à notre orgueil et à notre négligence spirituelle. Nous pleurons sur ces décombres, nous nous lamentons sur ce que nous avons perdu, mais avons-nous compris pourquoi nous avons tout perdu ? Nous avons oublié le seul, l'unique fondement qui ne peut être ébranlé. Nous avons négligé l'Architecte divin.

La promesse d'Ésaïe résonne aujourd'hui comme un cri d'espoir au milieu de notre désolation. « Tu relèveras les fondements antiques ». Il y a une voie de restauration. Il y a une possibilité de rebâtir. Dieu, dans Sa miséricorde infinie, nous appelle à devenir des « réparateurs de brèches », des restaurateurs de chemins. Il nous appelle à regarder les ruines non pas comme une fin, mais comme le point de départ d'une reconstruction glorieuse. Une reconstruction qui commence, non pas avec des briques et du mortier, mais avec un cœur brisé et contrit, prêt à revenir à l'essentiel.

Bien-aimés du Seigneur, avant de pouvoir rebâtir, nous devons nous assurer que la première pierre, la plus importante, est correctement posée. Il nous faut redécouvrir la place centrale et non négociable de notre Seigneur. Oui :

Le premier fondement à relever est Christ, comme chef et pierre angulaire du foyer.

En Éphésiens, chapitre cinq, au verset vingt-trois, il nous est dit : « car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l'Église, qui est son corps, et dont Il est le Sauveur. » Cette parole n'est pas une relique du passé ; elle est le secret d'un foyer qui non seulement survit, mais prospère. Un foyer où le leadership ne signifie pas domination, mais amour sacrificiel ; où l'autorité ne signifie pas tyrannie, mais service humble, à l'image de Christ qui a lavé les pieds de Ses disciples.

Laissez-moi vous raconter l'histoire de Marc et Sophie. Ils avaient tout pour eux : une belle maison, des carrières florissantes, deux enfants intelligents. Mais leur foyer était un mausolée de luxe. Chaque décision était un calcul, chaque conversation une négociation. Ils étaient des partenaires d'affaires, plus que des époux. Une grave crise financière a tout balayé, leur laissant pour seuls biens leurs dettes et leur amertume. Le divorce semblait être la seule issue, une porte de sortie honorable à leur faillite relationnelle. Un soir, au fond du gouffre, Marc, qui n'avait pas prié depuis son enfance, s'est agenouillé sur le sol froid de leur garage. Il a pleuré devant Dieu, confessant son orgueil, son égoïsme, son échec. Il n'a rien demandé, il a juste tout abandonné. Ce fut le début. Lentement, péniblement, il a commencé à chercher Christ, non comme une solution magique, mais comme son Seigneur. Il a recommencé à lire la Bible, et pour la première fois, il a lu le passage d'Éphésiens non comme un commandement, mais comme une invitation à aimer Sophie comme Christ a aimé l'Église, au point de se donner Lui-même pour elle. Son attitude a changé. Il a cessé d'exiger et a commencé à servir. Il a cessé d'accuser et a commencé à écouter. Sophie, d'abord méfiante, a vu ce changement inexplicable. Elle a vu non plus un PDG, mais un mari brisé qui apprenait à aimer. Touchée par cette grâce, elle s'est jointe à lui. Ensemble, sur les ruines de leur ancienne vie, ils ont posé une nouvelle fondation : Jésus-Christ. Leur maison n'est plus un palais, mais elle est devenue un foyer.

Cette reconstruction douloureuse, mais glorieuse, de Marc et Sophie, nous montre que la véritable force d'une famille ne réside pas dans sa prospérité extérieure, mais dans sa soumission à son Chef divin. Cela nous conduit naturellement à la manière dont cette soumission se manifeste au quotidien. Oui :

Le deuxième fondement à relever, est la restauration de l'église familiale.

Le foyer doit redevenir ce qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être : le premier lieu de culte, la première école de la foi. Nous avons délégué l'éducation spirituelle de nos enfants à l'église du dimanche, aux moniteurs, au pasteur. Mais la Bible confie cette responsabilité première aux parents. Comme l'a dit un penseur, « Il ne fait aucun doute que c'est autour de la famille et du foyer que toutes les plus grandes vertus sont créées, renforcées et entretenues. »

Je pense à la famille Dubois. Un foyer typique : le père épuisé par le travail, la mère débordée par les tâches, et les deux adolescents, chacun enfermé dans sa bulle numérique. La communication était réduite à des ordres et des grognements. Un soir, le père, convaincu par un sermon, a pris une décision terrifiante pour lui : "Ce soir, après le dîner, nous allons lire un passage de la Bible et prier ensemble." La première tentative fut un désastre. L'aîné a levé les yeux au ciel, la cadette ricanait. C'était maladroit, forcé, presque ridicule. Il aurait pu abandonner, se dire que c'était trop tard, que la brèche était trop grande. Mais il a persévéré. Le lendemain soir, puis le surlendemain. Cinq minutes, pas plus. Un Psaume, une prière balbutiante. Peu à peu, l'hostilité a fait place à une curiosité réticente, puis à une acceptation silencieuse. Un soir, après la lecture d'un passage sur le pardon, la fille a fondu en larmes et a demandé pardon à son frère pour une méchanceté dite des semaines plus tôt. Ce fut comme un barrage qui se rompait. Le culte familial est devenu un rendez-vous attendu, un espace sacré où les masques tombaient, où l'on pouvait partager ses peurs et ses joies. La Parole de Dieu et la prière commune sont devenues le ciment qui a non seulement réparé les fissures, mais a solidifié leurs relations d'une manière qu'ils n'auraient jamais cru possible.

Quand un foyer est bâti sur Christ et nourri par la prière et la Parole, il devient un lieu où la grâce peut opérer ses miracles les plus profonds. Cela nous amène au dernier pilier, peut-être le plus difficile à mettre en œuvre. Oui :

Le troisième fondement à relever est l'exercice radical du pardon,

De la discipline et de l'amour.

Un foyer sans pardon est une prison où les membres de la famille sont les geôliers et les prisonniers les uns des autres. Les blessures non guéries s'infectent et empoisonnent toutes les interactions. L'amour sans la discipline biblique n'est que du laxisme, et la discipline sans amour n'est que de la cruauté. L'équilibre des trois est la clé d'un environnement sain et guérissant.

Considérez l'histoire tragique d'un père, appelons-le Jacques, et de son fils unique, David. Une dispute violente, des mots terribles, irréparables, avaient été prononcés. David, âgé de dix-huit ans, a quitté la maison, et pendant cinq longues années, ce fut le silence. Un silence de mort, rempli de fierté blessée et de douleur inextinguible. Jacques, un homme droit et respecté à l'église, vivait avec ce cancer dans l'âme. Chaque jour, il était rongé par le remords mais paralysé par l'orgueil. Puis, un dimanche, le pasteur a prêché sur la parabole du fils prodigue. Pour la première fois, Jacques n'a pas entendu l'histoire d'un fils rebelle, mais l'histoire d'un Père au cœur brisé qui attendait, qui espérait, qui courait. Le Saint-Esprit a transpercé son armure de justice propre. Il a compris que l'amour véritable prend toujours le premier risque. Le soir même, tremblant, il a composé le numéro qu'il connaissait par cœur mais n'osait jamais appeler. Quand David a décroché, Jacques n'a pu dire que trois mots : « Pardonne-moi, mon fils. » Il n'y a pas eu de justification, pas d'explication, juste une confession simple et nue. De l'autre côté du fil, un long silence, puis un sanglot. Ces trois mots avaient désarmé cinq années de haine et de ressentiment. La réconciliation fut un chemin, pas un événement instantané. Mais le premier pas, celui du pardon inconditionnel, a rendu tout le reste possible. C'est ce pardon, cet amour qui se donne sans compter, qui restaure les relations les plus brisées et transforme une maison de deuil en un havre de paix.

Frères et sœurs bien-aimés, nous avons examiné les ruines. Nous avons vu les foyers dévastés par la négligence et le péché. Le spectacle est tragique, la douleur est réelle. Mais ce n'est pas la fin de l'histoire. La parole prophétique d'Ésaïe n'est pas une simple lamentation, c'est une commission divine. « On t'appellera réparateur des brèches. » Ce « on », c'est Dieu. Ce « toi », c'est chacun de nous aujourd'hui.

Le moment est venu de cesser de pleurer sur les décombres et de commencer à ramasser les pierres. Le moment est venu de prendre les outils que Dieu nous donne. L'outil de la repentance, pour remettre Christ sur le trône de nos foyers. L'outil de la prière et de la Parole, pour instituer le culte familial comme l'autel de nos maisons. L'outil du pardon, pour démolir les murs de séparation que nous avons construits brique par brique.

La reconstruction sera difficile. Elle demandera du courage, de l'humilité, de la persévérance. Elle vous coûtera votre orgueil, votre confort, votre temps. Mais je vous le promets au nom de Celui qui fait toutes choses nouvelles : la gloire de la seconde maison sera plus grande que celle de la première. Un foyer relevé de ses ruines par la grâce de Dieu ne sera pas seulement restauré ; il sera fortifié, purifié par le feu de l'épreuve, et il deviendra un phare, un témoignage puissant dans un monde qui a désespérément besoin de voir ce que l'amour de Dieu peut accomplir.

Alors, levez-vous, réparateurs de brèches ! Rentrez chez vous ce midi, non pas avec un fardeau de culpabilité, mais avec une mission de gloire. Maris, aimez vos femmes comme Christ a aimé l'Église. Femmes, respectez vos maris. Parents, rallumez le feu de l'autel familial. Enfants, honorez vos parents. Demandez pardon. Offrez le pardon. Relevez les fondements antiques, et que la gloire de l'Éternel remplisse à nouveau vos maisons.

Qu'il en soit ainsi. Amen. Amen.

 

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