Jésus-Christ : le seul Sauveur

...ce témoignage, c'est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie; celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu. 1 Jean 5:11-13



mercredi 17 septembre 2025

Le Cœur du Père

 

En référence à Luc 15, les versets 11 à 32,

Nous donnons pour titres au message :

 


Le Cœur du Père.

Le Lien Indissoluble.

L'Écho Éternel.

Frères et sœurs bien-aimés,

Plongeons-nous un instant dans les profondeurs de l'âme humaine, là où se nichent les blessures les plus anciennes et les espoirs les plus tenaces. Imaginez un jeune homme, le cœur rempli d'une arrogance juvénile, les mains avides d'une liberté illusoire, tournant le dos à tout ce qu'il a connu, à tout ce qui l'a construit. Devant lui, un père, le visage marqué par le chagrin, les yeux remplis de l'amour le plus pur, regardant sa chair et son sang s'éloigner vers l'horizon incertain. C'est une scène qui se joue et se rejoue à travers les âges, un drame intemporel de séparation, de quête et de retour. Mais derrière la douleur de la distance, derrière l'amertume du choix, se cache une vérité éternelle, une force invisible et inébranlable : le lien du père. Un lien que les kilomètres ne peuvent briser, que le temps ne peut effacer, et que les erreurs les plus flagrantes ne peuvent jamais anéantir. C'est la puissance de ce lien, à travers le prisme de l'amour divin, que nous allons explorer aujourd'hui.

Qui parmi nous n'a jamais ressenti le poids de l'éloignement, la douleur de la rupture, ou le regret d'un chemin choisi qui a mené loin de l'amour, loin de la maison ? N'avons-nous pas tous, à un moment ou à un autre, pris des décisions qui nous ont éloignés de ceux qui nous aimaient, ou pire encore, de Celui qui nous a créés ? Le monde moderne, avec ses promesses d'autonomie et de liberté, nous incite souvent à couper les ponts, à rompre les attaches, à définir notre propre voie sans égard pour le passé ou les liens sacrés. Mais que se passe-t-il lorsque cette liberté tant recherchée se transforme en solitude, lorsque l'aventure se mue en désespoir, et que l'indépendance aboutit à la misère la plus crue ? Ne sommes-nous pas alors confrontés à la question déchirante : y a-t-il encore un chemin de retour ? Y a-t-il un amour assez grand pour transcender nos erreurs, assez patient pour surmonter notre orgueil, assez puissant pour restaurer ce qui semble irrémédiablement brisé ? C'est la question que nous pose la parabole la plus poignante de l'Évangile, celle de l'enfant prodigue. Une histoire qui, loin d'être un simple récit, est le reflet tragique de notre propre humanité déchue, mais aussi la promesse glorieuse de l'amour indéfectible de notre Père céleste.

Frères et sœurs bien-aimés, notre premier regard se porte sur une vérité immuable, un roc inébranlable : l'identité du Père, ce qu'Il est en essence, ne s'altère jamais, même face à l'égarement le plus flagrant de Ses enfants.

L'Identité Paternelle Demeure Malgré l'Égarement.

Dans le récit de l'enfant prodigue, le fils cadet exige sa part d'héritage, un acte d'une insolence profonde, équivalant à souhaiter la mort de son père. Il s'éloigne, gaspillant tout ce qu'il a reçu dans une vie de débauche. Il se dégrade, travaillant aux côtés des porcs, souhaitant manger leur nourriture. Il a tout perdu : sa fortune, sa dignité, son statut. Il s'est éloigné si loin qu'il ne se considère plus digne d'être appelé fils. Pourtant, même au milieu de cette déchéance, le père n'a jamais cessé d'être son père.

En Luc, le chapitre quinze : le verset douze, nous lisons : « Le plus jeune dit à son père : Mon Père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir. Et le Père leur partagea Son bien. »

Bien-aimés en Jésus-Christ, la phrase de Corneille résonne avec une puissance prophétique : « Un père est toujours père, rien ne peut effacer le sacré caractère. » C'est la nature même de la paternité, et plus encore, de la Paternité divine. Le statut de fils peut être oublié, la dignité perdue, mais le Père demeure Père. Le grand théologien Karl Barth a affirmé que "l'amour de Dieu est Son choix libre et éternel pour être notre Père." Cet enfant, même au milieu des porcs, était toujours le fils du père. Son identité d'enfant n'était pas définie par ses actes, mais par son origine. De même, notre identité en tant qu'enfants de Dieu n'est pas effacée par nos égarements, par nos péchés les plus sombres, ou par la distance que nous mettons entre Lui et nous. Nous sommes Ses enfants, créés à Son image, portant en nous la marque indélébile de Sa Paternité. C'est une ancre pour l'âme, une vérité libératrice : notre valeur n'est pas dans notre performance, mais dans la relation immuable avec notre Père céleste.

Poursuivons notre réflexion, bien-aimés du Seigneur, et laissons-nous émouvoir par la tendresse d'un Père dont l'amour ne connaît aucune limite géographique ou émotionnelle, une tendresse qui dépasse toutes les distances que nous pourrions créer.

La Tendresse Paternelle Dépasse la Distance.

Alors que le fils s'enfonce dans la misère et la solitude, le père ne reste pas figé dans le ressentiment ou l'amertume. Il n'envoie pas de messagers pour le réprimander, ni ne se complaît dans un "je vous l'avais bien dit". Au contraire, son cœur est rempli d'une attente active, d'une compassion constante. Il attend, chaque jour, le retour d'un fils dont il n'a aucune nouvelle, dont la vie est une énigme douloureuse. Sa tendresse n'est pas une émotion passive, mais une force qui le pousse à scruter l'horizon, jour après jour.

En Luc, le chapitre quinze : le verset vingt, nous lisons : « Comme il était encore loin, Son père Le vit et fut ému de compassion, il courut, se jeta à Son cou et L'embrassa. »

Frères et sœurs dans la foi, imaginez cette scène ! Le père, un homme d'âge respectable, brise toutes les conventions sociales de l'époque en courant. Il court vers ce fils sale, en haillons, puant l'étable. Il ne se soucie pas des regards, du jugement des voisins. Sa seule pensée est la joie de revoir son enfant. Cette course est l'incarnation même de la tendresse divine, un amour qui ne calcule pas, ne juge pas, mais qui se précipite pour accueillir et pardonner. L'auteur Henri Nouwen, dans son ouvrage "Le Retour du Fils Prodigue", décrit cette tendresse comme "le cœur de Dieu Lui-même". C'est un amour qui ne se satisfait pas de la distance, mais qui cherche activement à la combler. Nous pouvons nous éloigner, nous pouvons nous perdre, nous pouvons nous couvrir de honte, mais le cœur du Père est toujours tourné vers nous, Sa tendresse toujours prête à nous envelopper. Il n'y a pas de distance si grande que l'amour du Père ne puisse franchir. C'est un rappel puissant pour nous tous : même lorsque nous nous sentons le plus éloignés, la tendresse de notre Père céleste est là, prête à nous rejoindre, à nous embrasser.

Enfin, bien-aimés en Jésus-Christ, la tendresse du Père ne s'arrête pas à l'accueil ; elle va bien au-delà, elle aboutit à une restauration complète, une réintégration pleine et entière qui rétablit la dignité perdue de l'enfant.

La Restauration Paternelle Rétablit la Dignité.

Le fils prodigue, revenu à lui-même, avait préparé un discours. Il voulait demander à être traité comme un simple serviteur, se considérant indigne du statut de fils. Mais le père ne lui laisse même pas finir sa phrase. Il ne lui offre pas un simple emploi. Il initie un processus de restauration qui est un acte d'amour radical, défiant toute logique humaine.

En Luc, le chapitre quinze : les versets vingt-deux et vingt-trois, nous lisons : « Mais le Père dit à Ses serviteurs : Apportez vite la plus belle robe, et l'en revêtez ; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds. Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous. »

Frères et sœurs bien-aimés, cette scène est un tableau vivant de la grâce divine ! La robe, l'anneau, les souliers – ce ne sont pas de simples cadeaux, ce sont des symboles puissants. La robe était celle du fils aîné, un signe de sa position dans la famille. L'anneau était le sceau de l'autorité, lui permettant de reprendre sa place dans les affaires du père. Les souliers le distinguaient des serviteurs qui marchaient pieds nus. Le père ne restaure pas seulement l'enfant, Il restaure son identité et sa dignité. C'est ce que l'écrivain et penseur Dietrich Bonhoeffer a appelé "la grâce coûteuse", une grâce qui n'est pas bon marché, mais qui transforme et restaure pleinement. Nous pensons souvent que nous devons gagner notre retour, mériter notre pardon. Mais le Père nous offre une restauration complète, non pas parce que nous l'avons méritée, mais parce que Son amour est un amour qui donne, qui pardonne, qui élève et qui restaure. Nos erreurs peuvent nous avoir dépouillés de notre dignité, nous avoir fait sentir indignes, mais l'amour du Père ne se contente pas de pardonner ; Il rétablit tout, nous rendant notre place légitime dans Sa famille. C'est une promesse glorieuse pour nous tous : peu importe la profondeur de notre chute, la puissance de la restauration du Père est capable de nous redonner notre pleine dignité.

Frères et sœurs bien-aimés, imaginez un jardinier passionné, dont le jardin est sa joie et sa fierté. Il a planté un jeune arbre, plein de promesses. Mais avec le temps, cet arbre, au lieu de croître droit et fort, commence à s'incliner, à se tordre, ses branches s'étendant dans des directions imprévues, loin de la lumière, de la terre fertile. Les voisins critiquent : "Coupez-le ! Il est inutile, il gâche le paysage." Le jardinier, lui, ne désespère pas. Il voit l'identité de l'arbre, son potentiel inné. Chaque matin, il va le voir. Il ne le réprimande pas, mais avec une tendresse infinie, il examine chaque branche tordue, chaque feuille jaunie. Il ne coupe pas. Au lieu de cela, avec des liens doux, mais fermes, il commence à guider l'arbre, millimètre par millimètre, vers la lumière. Il nourrit la terre, soigne les racines. C'est un processus lent, patient, parfois douloureux pour l'arbre. Mais année après année, la tendresse du jardinier, sa persévérance et sa foi en la vie de l'arbre, portent leurs fruits. L'arbre, bien que portant encore les cicatrices de son passé, retrouve sa vitalité, ses branches s'élèvent vers le ciel, portant des fruits abondants. Il n'est pas parfait, mais il est restauré, un témoignage vivant de l'amour inébranlable du jardinier. Ainsi est notre Père céleste, un Jardinier patient, dont l'amour restaure nos âmes tordues, nous ramenant à la vie et à la dignité.

Frères et sœurs bien-aimés,

L’histoire de l'enfant prodigue et la sagesse intemporelle de Corneille nous rappellent une vérité fondamentale sur l'amour de notre Père céleste. Son identité de Père demeure inaltérable, peu importe à quel point nous nous égarons. Sa tendresse dépasse toutes les distances, Ses bras sont toujours ouverts, prêts à nous accueillir avec un amour sans bornes. Et Sa restauration est complète, nous redonnant non seulement le pardon, mais aussi notre pleine dignité d'enfants bien-aimés.

Aujourd'hui, si vous vous sentez éloignés, perdus, indignes, rappelez-vous que l'identité de votre Père céleste est immuable. Sa tendresse ne faiblit jamais. Sa main est tendue, prête à vous restaurer entièrement. Laissez tomber les masques, abandonnez les fausses dignités, et courez vers Lui. Il vous voit encore de loin, et Son cœur est ému de compassion. Il se précipitera vers vous, vous embrassera, et vous rétablira dans toute votre dignité d'enfant aimé. C'est la promesse de notre Père.

Qu'il en soit ainsi. Amen. Amen.

 

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