Je veux souhaiter à vous tous, chers frères et soeurs en Jésus-Christ
Joyeuses Paques
Que la joie du Christ ressucité
inonde vos coeurs des à présent, jusque dans l'éternité.
La fierté du chrétien
ACTES 2:22-36
Par delà les événements déconcertants qui étreignent le cœur, angoissent l'esprit et enténèbrent la pensée; loin des événements naturels ou même le ciel semble se draper de son manteau gris, comme pour compatir aux souffrances de l'humanité; il existe bien des moments, de faits ou d'événements qui rendent le cœur content, font bondir d'allégresse, et excitent à d'indicibles joies la création entière.
Par ailleurs, la découverte du nouveau monde, par Christophe Colomb, la maîtrise des ondes, par Heinrich Hertz; la conquête de l'espace, couronnée par la descente de Neil Armstrong sur le sol lunaire; toutes ces découvertes et aventures, sont autant de célébrités acquises, de victoires remportées, de succès connus, qui attisent non seulement la fierté personnelle des conquérants, mais également celle de leurs proches.
Cependant, malgré les grandes découvertes de nos hommes de science, la victoire réellement voulue, la gloire réellement souhaitée, elles sont compromises, par le plus impitoyable des ennemis, la mort, dont le spectre grimaçant fait trembler de crainte les hommes de toutes les générations.
Alors on se demanderait, si dans la galerie des grands ténors de l'histoire, il y aurait quelqu'un à pouvoir endiguer les rigueurs de la mort? y aurait il quelqu'un qui s'élancerait dans l'aventure la plus intéressante, pour saper les bases de la mort, la vaincre et se porter garant, de son balayage définitif ?
Y aurait-il quelqu'un ? Oui, répondent les chrétiens . Alors se demanderaient certains: Mais qui est-Il ? de quelle famille est-Il? qu'en est il de son curriculum vitae?
Laissez nous répondre ce matin, que cet homme à la puissance duquel, la mort a succombé, sa généalogie, son curriculum vitae, ses exploits remarquables, sont consignés à travers les pages sacrées des Saintes Ecritures.
En ce dimanche de paques, c'est cet homme que la communauté chrétienne à travers le monde honore et proclame. C'est pour Lui, et de Lui, qu'elle tressaille d'allégresse, se vante et se sent fière. Car Il est le Célèbre des célèbres, le Champion des champions, le Vainqueur des vainqueurs, le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs.
Certains se demanderaient peut être: "Mais quel est le critérium des chrétiens à cette victoire proclamée, inégalée? En quoi réside leur fierté au point d'en parler avec une si grande hardiesse?
Qu'ils sachent premièrement que la fierté du chrétien réside dans la mort rédemptrice de Jésus-Christ son Seigneur et son Dieu.
I.- LA FIERTE DU CHRETIEN RESIDE DANS LA MORT REDEMPTRICE
DE JESUS-CHRIST SON SEIGNEUR ET SON DIEU
Romains 5:6-11
En effet, frères et sœurs bien-aimés, si beaucoup arrivent difficilement à comprendre la raison d'une telle affirmation; s' ils ont de la peine à partager les légitimes élans de l'état d'âme du chrétien, c'est parce qu' ils s'accrochent aux lois naturelles en vertu desquelles, la mort succède à la vie; c'est parce qu'ils voient dans la mort la fin de l'existence, le néant infernal ou périssent l'espoir, la joie, le bonheur et même la vie. Alors il leur est difficile de comprendre comment et pourquoi, les chrétiens s'arrogent le droit, d'associer à la mort de Jésus-Christ la rédemption individuelle des croyants.
Qu'ils sachent que les chrétiens n'ont nullement la prétention de se classer hors des autres hommes. Ils comprennent tous, les tristes effets d’une marche lente et sure, qui conduit un condamné vers le lieu de son exécution. Ils appréhendent les lourdes conséquences que la mort provoque dans les différents domaines de l'existence. Et quel serait donc le cœur à ne pas être attendri devant les larmes d'une mère, les soupirs d'un époux, les cris d'un enfant ? Le poète Malherbe l'a dit:
"La mort a des rigueurs a nulle autre pareilles
On a beau la prier
La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles
Et nous laisse crier "
La mort, en vérité, elle a des effets angoissants et des conséquences douloureuses. Portant sa croix, l’instrument de son supplice, et se dirigeant au calvaire, notre Seigneur devait connaître une mort douloureuse.
A.- UNE MORT DOULOUREUSE.
Jean : 19
Frères et sœurs bien aimés,
La mort de notre Seigneur Jésus-Christ, ne fut pas la moindre des expériences sombres et des réalités funèbres. De son arrestation au jardin de Gethsémani, jusqu'au coup de lance qui Lui perça le coté, le Christ a connu les angoisses les plus terribles, les tourments les plus tranchants.
Souvenons-nous, des sueurs de sang et d'eau qui coulèrent de son front. Rappelons-nous, de la trahison de Judas, par lequel Il a été vendu. Souvenons-nous, de son arrestation par les sbires des chefs religieux et des anciens du peuple.
Sans raison, sans défense, dans l'hostilité la plus complète, Il est traîné par-devant les portes d'Anne, de Caïphe, de Pilate et d'Hérode. Par les gardes, Il est souffleté. Ils Lui ont craché au visage, bandé les yeux, tourné en dérision en Le demandant de deviner celui qui L'a frappé. Et, après une parodie de jugement ou ricanait et vociférait une foule, de badauds, de la plèbe pourrie de fainéants, le Christ est livré.
Après toutes ces péripéties que le Maître a du connaître en prélude, ce fut à Golgotha que ses souffrances atteignirent son apogée. Souvenons-nous de la croix au calvaire ou le Christ a gravi les étapes douloureuses cheminant à la mort. Le docteur Angélique observe," que notre Seigneur fut affligé dans tous ses sens: dans le toucher, toutes ses chairs ayant été déchirées; dans le goût, par le fiel et le vinaigre; dans l'ouie, par les blasphèmes et les dérisions; dans la vue, en regardant sa mère qui assistait à sa mort. Il souffrit également dans tous ses membres: sa tête sacrée fut tourmentée par les épines; ses mains et ses pieds par les clous, son visage par les soufflets et les crachats; et tout son corps par les fouets." Et plus tard, après qu'Il eut prononcé les paroles à la croix, l'Auteur de la vie, inclina la tête et permit à a mort de venir Le frapper.
Et, puisque par sa mort la barrière entre Dieu et les hommes devait disparaître, le voile du Temple, qui sépara les lieux, saint et très saint, en exemple, devait se déchirer. Puisque de la croix pour trois jours, la Lumière du monde devait S'éteindre; au firmament pour trois heures, le soleil devait priver à l'humanité toute sa lumière. Puisque Celui qui a crée toutes choses devait congédier son Esprit de son corps, la terre elle-même devait donc trembler et laisser les rochers se fendre et se pulvériser. Enfin la nature elle-même, au fort de ses entrailles, éprouvait et endurait les séquences angoissantes, conduisant à la mort du Seigneur.
En effet, les chrétiens d'aujourd'hui, sous le couvert de leur fierté, n'auraient ils pas de cœur pour compatir aux souffrances du Maître? Seraient-ils insensibles à l'angoisse des disciples et de ses proches? N'auraient ils pas assez d'intelligence pour appréhender la portée de la mort? Oui, ils en saisissent bien le sens. S'ils associent la mort du Seigneur à la rédemption des croyants, s'ils en sont fiers, c'est parce que, cette mort quoique douloureuse, est également victorieuse.
B.- UNE MORT VICTORIEUSE.
Un résumé de la pensée du Pasteur Homer W.HODGE à ce sujet, et figurativement parlant, nous permet de vous dire ce matin, qu'à la descente du Christ de la croix,... Il pénétra au royaume de la mort...Et, de son glaive puissant, Il détruisit les fondations du temple de la mort, brisa son sceptre, et détruisit sa couronne. Puis Se précipitant vers les portes de l'enfer, Il les arracha de ses gonds, découpa en morceaux les barres de fer, monta sur le trône du diable, le jeta dans l'étang de feu et de soufre, et posant le pied droit sur le coup du diable, le pied gauche sur les mâchoires de la mort, Il leva les mains vers le ciel et S'écria: "Je suis le Vivant, J'étais mort; et Me voici, vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts."
Oui, c'est à la mort de Jésus-Christ à la croix, que la première "mi-temps" du grand combat s'est terminé. C'est à la mort de Jésus-Christ à la croix, que le prince de l'air a connu la plus grande des défaites. C'est à la mort de Jésus-Christ à la croix, qu'à tout jamais, satan a perdu le pouvoir d'accuser les enfants de Dieu. Oui, c'est par la mort victorieuse de Jésus-Christ, que le premier "round" a été compté au profit des enfants de Dieu. C'est par la mort victorieuse de Jésus-Christ, que l'espérance de la vie éternelle pouvait commencer à germer dans le cœur de chaque croyant évangélique. C'est par la mort victorieuse de Jésus-Christ, que le ticket pour le ciel a été donné, accordé, gratuitement, gracieusement, à chaque chrétien évangélique, pour la grande et éternelle journée de triomphe et d'apothéose, journée de sublimité et de félicité.
Le Pasteur Edward M. BOUNDS a raison d'écrire, dans son livre "La gloire de la résurrection" que " Jésus-Christ est venu, confronter la mort, combattre la mort, démanteler son empire, la détrôner, jusqu'à ce que chaque soldat du Christ qu'elle retenait prisonnier crie " O mort, ou est ta victoire? O mort ou est ton aiguillon?" Louis EMIE, dans son livre :" L'ETAT DE LA GRACE " écrit "La mort n'est rien puisqu'un Dieu la dépasse." Cette croix à tout jamais glorieuse, cette mort à tout jamais victorieuse, elles n'étaient que le commencement, de l'événement, le plus étonnant, et le plus réconfortant, par lequel et dans lequel, réside finalement la fierté de chaque chrétien.
II- LA FIERTE DU CHRETIEN RESIDE DANS LA RESURRECTION GLORIEUSE
DE JESUS-CHRISTSON SEIGNEUR ET SON DIEU
Actes 2:24
En effet, Frères et sœurs bien aimés, aidés par les ailes de l'imagination, nous nous rendons aujourd'hui, au plus grand coin de l'orient. C'est à Jérusalem, que nous y arrivons. C'est là que nous assistons au glorieux événement qui défraie la chronique. Cependant, tenons nous bien. Car, partout à Jérusalem, l'homme a chaud. Son cœur bat fort. Le moment est explosif. Il y a de l'électricité dans l'air. La grande nouvelle, elle parcourt, toutes les rues de la ville et celles des faubourgs. Elle déçoit gouverneurs et magistrats, sacrificateurs et grands prêtres. Elle désappointe la grande foule. Tous en effet, cette nouvelle les jette dans de profondes réflexions, les oblige à d'interminables commentaires, et les confond à la limite la plus extrême. Car le Christ que voila trois jours, à leur instigation, a été arrêté, maltraité, crucifié, décédé et enterré, Le voila ressuscité et marchant à travers les rues.
Cette bonne nouvelle de la résurrection, cette merveilleuse nouvelle de la sortie de la tombe, c'est à grande joie qu'elle parvient aux oreilles des disciples; c'est avec chaleur, qu'elle est emmagasinée aux cœurs des enfants de Dieu, et c'est avec bonheur qu'elle retentit en écho, et vibre encore avec ferveur, dans tous les recoins de la terre.
En effet, cette résurrection est pour beaucoup d'hommes un sujet d'étonnement.
A.- UNE RESURRECTION ETONNANTE
Les disciples, pour leur part, ont raté en ce jour l'un des événements les plus extraordinaires de l'histoire. N'était-ce la crainte des chefs de l'époque, n'était-ce l'incompréhension de certaines paroles du Maître ils seraient la debout devant la tombe, avec la grande cohorte, des bénéficiaires de miracles, avec des chorales entonnant des chants d'allégresse, avec des fanfares sonnant de la trompette, pour saluer et annoncer le triomphe du Sauveur. Cependant ils n'y étaient pas. Mais tant pis puisque des anges étaient au rendez-vous. Des myriades peut être, nous n'en savons pas. Mais selon les évangélistes Luc et Jean, deux restèrent pour témoigner de la résurrection de Jésus-Christ.
En effet de grand matin, Marie de Magdala et ses compagnonnes furent les premières à s'émouvoir, devant la tombe ouverte. Simon Pierre et l'autre disciple en y arrivant, devaient se poser bon nombre de questions, en regardant les linges qui se trouvaient par terre. Mais pour eux, rapidement la crainte se dissipa, par l'annonce des anges. La peur de Marie a du faire place à la joie que le Christ Lui même lui apporta en l'appelant de vive voix: Marie! et elle exclama: Maître!
Oui le contentement, la joie et la fierté‚ chassèrent de leurs cœurs la déception, la honte et la tristesse qui trouvèrent meilleure place aux cœurs des ennemis de Jésus-Christ. Nous revoyons ce matin, un Pilate en conversation avec sa femme qui lui reproche de ne l'avoir pas écouté, mais coopéré et consenti à cette grande barbarie. Nous imaginons l'impatience d'Anne de Caiphe et d'Hérode à vouloir rencontrer Pilate et parler de la question. Nous imaginons combien les bourreaux du Seigneur, devaient trembler de peur, par crainte de rencontrer le Christ ressuscité. Mais tout cela, c'est leur affaire, car nous autres chrétiens évangéliques, nous nous en réjouissons, et en sommes grandement fiers. Cette résurrection qui étonne réconforte également.
B.- UNE RESURRECTION RECONFORTANTE
Oui, quel soulagement pour les disciples! Mais également quel réconfort, pour se lever ,marcher, parler, chanter et danser, quel réconfort pour aller témoigner la bonne nouvelle de Jésus-Christ: le Vivant, le Victorieux.
Réconfortés par cette résurrection, les disciples révolutionnèrent le monde méditerranéen, proclamèrent vivement la parole, qui arrive jusqu'à nous, et nous porte ce matin, à nous rassembler dans ce sanctuaire pour chanter:
A Toi la gloire O ressuscite‚
A Toi la victoire pour l'éternité.
C'est cette parole réconfortante et salutaire, qui porte des frères et des sœurs, à venir, délibérément ce matin, pour confesser leur foi dans les eaux du baptême.
Frères et sœurs bien aimés, vous autres qui nous visitez ce matin, à la question sur la hardiesse et la fierté du chrétien, nous répondons qu'elles sont légitimes en raison de la résurrection de Jésus-Christ. Cette résurrection, elle est unique dans les annales de l'histoire; car sachez le bien, qu'à l'appel de Mahomet, de Boudha, de Confucius, qu'à l'appel de Karl Marx, de Lénine et d'Engel, leurs adeptes répondent désespérément, absents; car ils sont tous enfermés dans leurs tombes. Mais à l'appel de Jésus-Christ, les chrétiens évangéliques exultent de joie, répondent à vive voix:" Il est vivant, aux siècles des siècles, et est assis à la droite de Dieu."
Le critérium à cette victoire, c'est que la tombe est ouverte. Le Christ en est sorti. Des historiens nous affirment le fait. La bible nous confirme ce fait.
Alors, une fois de plus, nous proclamons avec fierté, à l'entendement de tous, que:
Le Roi des chrétiens c'est Jésus-Christ.
Le Champion des chrétiens, c'est Jésus-Christ.
La Vedette des chrétiens, c'est Jésus-Christ.
Un des auteurs de nos cantiques créoles, sous l'inspiration du Saint-Esprit, écrit :
Li soti nan tombo,
yon Sovè vivan ‚ tou pisan
Li gen la viktwa sou lan mo
Etènelman Lap réyé‚ ak sen li yo
Li vivan, Li vivan
Alélouya, Kris vivan.
C'est donc, dans la mort rédemptrice de Jésus-Christ, une mort douloureuse, mais victorieuse; C'est donc, dans la résurrection glorieuse de Jésus-Christ, une résurrection étonnante, mais réconfortante, que réside à tout jamais la fierté du chrétien.
Toutefois, à vous qui nous assistez ce matin, qui comprenez notre joie, et voudriez partager notre fierté, nous tenons à informer: que vous pouvez, à l'instant même et par la foi, passer à la colline du calvaire, vous rendre à la tombe ouverte de Jésus-Christ, car là se vendent, gratuitement, les tickets de la grâce, les tickets de la fierté. Il y reste encore des cartes. Allez-y, achetez-en, et le rendez-vous est au grand matin de l'éternité.
JOYEUSES PAQUES A VOUS TOUS
A Dieu, Jésus-Christ soient la puissance et la gloire.
A vous et à nous soient la grâce et la fierté.
Qu'il en soit ainsi.
DORMAY Phalange
1ère Eglise Baptiste
Port-au-Prince, Haiti
3 Avril 1994.
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